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 |  Sujet: L'argent ne fait pas le bonheur, mais il y contribue. (Selyse) Lun 17 Mar - 19:21 | |
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Khloé vs Selyse
L'argent ne fait pas le bonheur, mais il y contribue.
Khloé s'était levée tôt ce jour-là, comme d'habitude. Les petits frères de son mari l'avaient réveillée, elle avait rouspété un bon moment, pour la forme. Comme tous les matins. Elle avait ensuite déjeuner avec un minuscule morceau de pain de la veille, puis était arrivée à la plaque. C'était son gagne-pain, le lieu où elle travaillait pour gagner le peu d'argent qu'elle avait. Bien sûr, elle aurait pu aider son amour à l'épicerie, mais elle était tellement habituée à la plaque qu'elle ne se voyait pas travailler autre part. Les temps étaient rudes et même son mari ne gagnait pas beaucoup en ce moment.
Elle déplia son stand et y entreposa tout son bric à brac. Khloé vendait de tout, des dés à coudre jusqu'aux livres anciens. Ceux-là n'avaient guère de succès. Certains étaient tellement vieux qu'ils dataient d'avant Panem - par exemple elle avait un exemplaire très ancien de Sur la route de Kerouac. A lui seul, il aurait pu nourrir toute sa famille pendant des mois. Pour l'heure, il restait sous-clef ou quand elle n'avait pas de clients, Khloé le feuilletait. Mais aujourd'hui, la plaque était pleine. Khloé ne saurait dire si c'était une bonne ou une mauvaise chose, la Veine grossissait à vue d'oeil. Nombreux étaient les habitants du quartier pauvre dans le 12. Une cliente aux cheveux blancs s'approcha d'elle et lui demanda trois dés à coudre, ainsi qu'une flasque d'alcool. La vielle femme la gratifia d'un sourire et Khloé lui souhaita une bonne journée, si toutefois c'était possible ici. La rouquine regarda les clients et son regard s'arrêta sur le stand de sa voisine, Selyse. Elle n'était pas encore arrivée. La Ziegler se demanda où était passée son ami, lorsqu'un jeune homme d'environ trente ans lui demanda des lamelles de cuir usées pour réparer une paire de chaussures.
Khloé remit une mèche de ses cheveux et attendit. Elle avait faim, mais y était habituée. Les fringales faisaient partie de la vie quotidienne dans le 12. Et encore, elle avait de la chance, elle, elle ne mourrait pas de faim. Mais si elle avait quelque chose de plus à se mettre sous la dent, ce ne serait pas de refus. Si Khloé avait fait une sorte d'anorexie à la mort de sa soeur, désormais, elle n'hésitait plus à avaler n'importe quoi. Elle se demanda si avec l'argent des dés à coudre, elle n'allait pas s'acheter un bol de soupe de raton-laveur à la petite vielle non-loin d'elle.
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