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 Palabra mi amor [Clemens & Rosaë]

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Palabra mi amor [Clemens & Rosaë] Vide
MessageSujet: Palabra mi amor [Clemens & Rosaë]   Palabra mi amor [Clemens & Rosaë] EmptyMar 4 Mar - 17:32

Il marchait au rythme d’une musique inconnue qui lui trottait dans la tête. Les pieds bien calés sur la mélodie, la tête ancrée dans un rêve étrange au son d’un instrument étrange. Un violon peut-être, quoique ça ressemblait beaucoup trop à un violoncelle aigüe. Il ferma les yeux, essayant de se concentrer. Il tira une nouvelle fois sur sa cigarette en levant la tête vers le ciel noir d’encre, rouvrant doucement les yeux pour contempler les étoiles. Elles semblaient bien plus lumineuses ici que dans le district. Il eut un léger sourire, laissa la fumée envahir ses poumons, souffla doucement, en fermant les yeux. Il se sentait bien dans ce district, même s’il n’était arrivé que depuis un mois. Il aimait bien cet endroit, les pacificateurs n’étaient pas trop cons (pas plus que dans le cinq, douloureuse expérience dont il essaierait de ne pas se rappeler trop longtemps), les gens … déprimants certes, mais au moins ils en avaient sous le pied. Il n’avait jamais vu autant de rebelles réunis au même endroit. Au fond, c’était tant mieux pour eux, s’ils arrivaient à s’organiser suffisamment pour entamer une rébellion, qu’ils y arrivent, il n’attendait que ça au fond, un peu d’action. Et il n’allait certainement pas les en empêcher. Tant qu’il n’y avait aucun supérieur autour de lui pour lui dire qui il devait fouetter et de quelle manière, il n’allait définitivement pas aller chercher des gens dans les maisons pour leur donner une bonne correction. Il fichait la paix dont qu’on lui laissait la sienne, après tout, tous ces braves types n’avaient vraiment rien fait qui vaille qu’on les fouette. Mais s’il devait le faire pour avoir une bonne image, ne pensez pas qu’il se comporte en grand justicier, sauvant les opprimés hm ?

L’un des grands privilèges quand on était pacificateur, c’était essentiellement de pouvoir passer outre toutes les règles. Car là, voyez vous, il était en pleine nuit, en train de marcher tranquillement, longeant la clôture, depuis longtemps inalimentée. Il regardait les petits bouts de fil de fer, il essayait de s’imaginer combien de personnes avaient franchi cette barrière et combien la franchiraient encore. Combien il en attraperait et combien il en laisserait partir, en levant les yeux au ciel. Ils n’avaient que ça à faire de toute manière. Comme si le capitole ne pouvait pas les laisser chasser tranquilement dans les bois, en plus de leur ôter le pain de la bouche. Mais enfin, ce n’était pas son problème, tant qu’on ne lui demandait pas d’aller aux jeux, il ferait toujours tout ce qu’on lui demanderait.

Et il pensait sincèrement qu’il pourrait encore marcher un long moment tout seul, au rythme d’une musique inexistante, comme une boite à musique qu’on a lancé en l’air et dont on attend la dernière note. C’était ça la musique qui trottait dans sa tête, un genre d’orgue de barbarie. Il pensait qu’il aurait la nuit pour lui, mais il avait mal calculé sa soirée. Près de la grille, il vit quelque chose. Du mouvement. Il plissa les yeux en jetant le mégot qui tronait entre ses doigts, avant de se griller une autre cigarette. Autre privilège de pacificateur. La belle vie au district douze définitivement. Quelque sortant après le couvre-feu avait droit à un coup de fouet par heure d’écart avec la limite horaire. Il était 1heure du matin, le couvre feu était à vingt-deux heures. Trois coups de fouet. Il n’était pas habillé en pacificateur, il n’effectuait pas de ronde et rien ne le tenait d’être ici. A vrai dire la personne qui sortait à présent de la forêt devait connaître sur le bout des doigts le planning des rondes, et c’est pourquoi cette personne s’était dépêchée de sortir. Oui mais voila, Clemens venait d’arriver et il parcourait le district de nuit, ça ce n’était pas un élément qu’on pouvait noter sur un quelconque planning. Il se rapprocha, sans faire le moindre bruit, jusqu’à arriver juste en face de la jeune fille qui allait passer la clôture dans les instants qui suivraient. Il avait un sourire insolent sur les lèvres, une cigarette bien plantée dans la bouche. Il lâcha, amusé, sans avoir reconnu la jeune fille qui passait la barrière inoffensive :

« Le couvre-feu est passé depuis deux heures chérie. »


Elle releva la tête précipitamment en entendant sa voix. Elle avait des beaux cheveux blonds, si brillants qu’on se demandait comment elle pouvait en prendre soin. Et puis ses habits étaient usés, visiblement résistants, une arme aussi. Un visage qui aurait fait fureur au capitol pour une beauté sauvage sans doute. Mais surtout ce qui était frappant, c’était son regard. Quelque chose de profondément haineux, alors même qu’elle le regardait par derrière la clôture. On aurait dit qu’elle allait lui arracher les yeux avant de piéter son cadavre et de le cribler de flèche. Clemens eut un léger sourire en murmurant :

« On dirait que la dernière leçon t’as pas suffi ? Ou bien tu veux tellement me voir que tu provoques le destin, allez avoue Rosie… »
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Rosaë Lionheart
Rosaë Lionheart

Ici depuis le : 26/01/2014
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Palabra mi amor [Clemens & Rosaë] Vide
MessageSujet: Re: Palabra mi amor [Clemens & Rosaë]   Palabra mi amor [Clemens & Rosaë] EmptyJeu 6 Mar - 22:25

Dans sa tête à elle aussi, y a une drôle de mélodie. Celle de ses pas sur le béton nu et froid, sur le gel qui s'y pose parfois. Celle de sa survie, de sa respiration qui danse dans la noirceur des rues en pleine nuit. Une mélodie qui fait fureur dans sa tête. Qui frôle la cacophonie, l'obsession. Survivre, survivre, survivre encore. Dans chacun de ses gestes, de ses pas, de ses souffles. Survivre, comme une obsession, comme une obligation, comme une force. Survivre, quoi qu'il lui en coûte. Elle n'a rien de toute façon. Rien à perdre, rien à gagner. Juste sa peau à maintenir en vie, juste sa tête à maintenir hors de l'eau. Pas beaucoup. Juste pour respirer, un peu. Elle s'est mise à courir. Elle sait que la prochaine ronde débutera l'heure suivante, il lui reste peu de temps. Rosa ne va pas chasser de nuit, non. Bonne chasseuse qu'elle est, elle a toute la journée pour faire ça. Mais parfois chez elle, elle est pris d'un étouffement étrange. Celle de n'avoir rien pour se protéger de concret. Avouons que son oncle la vendrez contre une chèvre s'il mourrait vraiment de faim demain. Ou bien à un Pacificateur directement, si elle rentrait de nouveau avec de la contrebande plein les poches. Plus jamais, qu'il avait dit. Alors, plus jamais elle n'était revenue avec ça, non. Mais ce soir, il faut vaincre cette pression sur sa cage thoracique. Cette envie de liberté, ce goût d'affront qu'elle a dans la gorge et qui lui rappelle un goût métallique. Ce besoin de voir les étoiles, d'avoir l'impression qu'elle puisse les toucher. Elle n'veut rien de mal, la nuit, Rosaë. Juste s'allonger dans l'herbe mouillée. Se tremper de ses espoirs noyés dans une eau empoisonnée. Elle arrive très vite à la clôture. Elle la connait par coeur, pourrait en dessiner chaque maillon. C'est sans une seule hésitation qu'elle se dirige vers la faille qu'elle utilise tout le temps. Elle n'a aucune arme sur elle, sinon son couteau, toujours accroché à sa ceinture, mais camouflé. Elle n'a rien pris d'autre. Elle ne va pas chasser, je vous rappelle. Elle se relève, prenant garde à ne pas laisser une mèche de ses cheveux dans la grille. « Le couvre-feu est passé depuis deux heures chérie. » Plusieurs choses lui hérissent soudainement le poil, alors qu'elle se fige, toute entière. S'arrête de respirer. Son coeur cesse de battre, l'espace d'un instant cruel. D'abord, la voix humaine. Une heure du matin, un district endormi, personne ne devrait être là. Puis le timbre. Familier. Pas assez pour qu'elle l'identifie, mais assez pour qu'elle le remarque. Et le chérie qui lui donne brusquement une envie d'ouvrir la bouche pour arracher la jugulaire de cet ingrat. Elle tourne la tête alors vers lui, et ses deux grands yeux bleus, comme des projecteurs, se braquent sur l'inconnu pas si inconnu que ça. Putain, c'est pas vrai. Mais si Rosa, tu vois ? Il est là, devant toi, t'as vraiment pas de bol dans ta vie. Misérable vie. Le Pacificateur – elle connait son nom, mais là sur le moment, ça ne lui revient pas, quelque chose comment Clément, et son nom de famille, un truc bizarre, qu'on dirait composé, quelque chose d'âpre qui lui a écorché la peau la fois d'avant... et ça, croyez-moi qu'elle n'a pas oublié – se met à sourire. À sourire, bordel. Elle a envie de lui arracher son sourire et de le lui faire manger. « On dirait que la dernière leçon t’as pas suffi ? Ou bien tu veux tellement me voir que tu provoques le destin, allez avoue Rosie… » Rosie. Ils sont très peu à l'appeler comme ça. Pour dire vrai, ils ne sont que deux à lui venir en tête là de suite. Silas, son presque-père. Et un autre Pacificateur dont elle n'a même pas envie de parler. Ses paroles dégoulinent de sarcasme. Ça échauffe en elle un besoin de provocation imminent. Seul le grillage les sépare, mais elle est persuadée qu'elle courrait plus vite que lui s'il venait à le passer aussi. Elle s'approche alors, et pose ses deux mains contre les maillons en le fixant toujours droit dans les yeux. Elle avait une espèce de confiance naïve en lui. Et la fois d'avant, en présence d'autres de ses compagnons, il l'a trahie. Trahie rien du tout car il n'y avait aucun accord. Juste de l'indifférence. Mais son dos se souvient encore du fouet. Elle s'agrippe aux mailles comme si c'est à lui qu'elle s'agrippait. À sa peau, qu'elle aimerait réduire en pièces. Mais Rosie est bien plus subtile que ça. « C'est ça, je rêve de toi toutes les nuits, mon cher ApreCime. » Voilà, son nom lui est revenu comme par automatisme. Sa voix brûle d'une ironie provocatrice au possible. Mais Rosa est comme ça, elle fonce dans le tas. C'est bien ce qui est dangereux avec elle. C'est qu'elle n'a peur de rien. Elle approche son visage de la grille. « Mais malheureusement, dans mes rêves, tu es en train de brûler en enfer. Et c'est pas moi qui suis avec toi, mais un cher Lucifer. Tu verras, il est sympa, très affectueux, et lui aussi, il manie bien le fouet. » Le dernier mot a claqué dans l'air, alors qu'elle chuchote. Elle repousse une mèche de ses cheveux blonds. Blonds, comme les blés qu'il n'y a pas ici, et ses yeux, bleus comme l'océan qu'elle ne verra jamais. Son teint, presque pâle, ne suffit pas à cacher ses joues creuses. Ses vêtements, délavés et rendus amples avec le temps, ne camouflent plus ses côtes saillantes. Elle voit ses cigarettes. Le genre de truc qu'elle n'a pu toucher que deux ou trois fois dans sa vie entière. Elle se met à sourire, elle aussi. Un sourire un peu faux, un peu carnassier, un peu bancal. « Tu parlais de quoi déjà ? D'un couvre-feu ? Je suis pas au courant, tu veux m'apprendre peut-être ? » qu'elle fait, l'inconsciente, d'une voix un peu plus posée, presque confiante. Elle veut le provoquer, voir s'il va agir comme la dernière fois – ou du moins essayer. Parce qu'au fond, ça l'a paumée. Elle n'a simplement pas compris, la petite.
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