Lullaby E. Bluebird Ici depuis le : 19/04/2014
Messages : 257
Sujet: ❖ the deer and the hunter. ➢ aléonor-rosa i. rosebury Mer 7 Mai - 19:01 VIDEO « the deer and the hunter. »
« Oh my ghost came by. Said who do you love the most. Who you wanna call before you die. Oh my ghost came by here. Said who do you love the most. Who you gonna sing to 'fore you're gone. Oh hey heaven is the place we know. Heaven is the arms that hold us. Long before we go. Oh hey, heaven is the place we know. Heaven is the arms that hold us. Long before we go. Oh my ghost came by here. Said who do you love the most. Who you gonna sing to 'fore you go. Oh hey heaven is the place we know. Heaven is the arms that hold us. Long before we go. Oh hey, heaven is the place we know. Heaven is the arms that hold us. Long before we go. Oh if you're there. When the world comes to gather me in. Oh if you're there.I will be blessed. »
« - Non... Pitié... Non... ». Le lit sur lequel je suis couché, ne ressemble en rien à ceux appartenant à mes clients. Il n'y a ni drap ni coussin, seulement une nappe de feuilles humides jonchant le sol en plus de la boue et de la suie. Je suis dans un état déplorable. Mon corps se tortille tant bien que de mal dans cette terre boueuse et bientôt, j'ai l'impression que je vais finir engloutir comme dans des sables mouvants. J'ai si peur. Je peine de même à savoir ce qui m'arrive exactement. Je suis couché là, alors que je ne devrais pas être ici, mais j'ai du mal à m'en sortir. Les branches mortes se retrouvant par terre ont saisi mes jambes qui donnent l'impression d'être lié. Les racines m'entourent et m'engloutissent, je suis coincé ... Et le pire dans tout ça, c'est que le fait de se débattre ne semble en rien arranger les choses. Au contraire, cela ne fait qu'augmenter la douleur provenant de mon épaule, là où est logé exactement une flèche en ce moment même. De là, je peux également voir mon sang qui se découle de la blessure en abondance. Je n'ose m'extirper ce bout de bois muni d'un pic qui me donne l'impression de s'enfoncer dans ma chaire à chaque secondes, comme si j'étais victime d'un marteau piqueur. Le moindre gestes me fait perdre haleine et me tire un cri d'agonie. J'ai en même temps si mal ... J'ai comme l'impression que mon bras droit ne me servira à rien le temps que je tente de sortir de là. Un seul geste et mes muscles se tendent, ma mâchoire se crispe, provoquant une grimace sur ma face salit la boue et la suie. Je tente alors de me tirer de ce traquenard horrible de mon bras gauche, mais j'ai l'impression que je ne bouge pas. Je suis fichu, songeais-je. Comme une pauvre créature venant de tomber dans le piège du chasseur... Qui sait si ce n'était une idée ingénieuse des pacificateurs. Bientôt, celui qui a décoché la flèche viendra m'arrêter et m'exécuter avant de reprendre le bout de viande qu'il avait déposé là, pour m'attirer j'imagine. Peut être allait-on m'humilier sur la place publique en m'accusant de vol. Peut être me coupera-t-on ma langue, ou alors on m'enverra dans la prison du Capitole. J'étais un homme mort, j'étais fichu. Les voisins se tourneront vers ma famille en les injuriant, je serais la risée des Bluebird. J'allais faire honte à mon père et à ma mère.. Puis surtout ma sœur. Ma pauvre sœur qui venait tout juste avoir ses douze ans. Elle qui était maintenant apte à participer aux Hunger Games. A cette pensée horrifiante, je me suis mis à m'agiter de plus belle, mais en vain, j'étais coincé et blessé. Tout ce que je faisais me conduisait désespérément à l'échec. J'avais beau hurler, comme une chèvre beuglant et attachée à un piquet, rien n'y faisais. Je me sentais perdu en imaginant que peut être finalement, avait-on prit la décision de me laisser ainsi là pour que je me vide complètement de mon sang. Afin de faire peur les habitants du district, une fois de plus. Montrer qu'il ne fallait pas jouer au plus malin avec le diable. Peut être brûlera-t-on mon corps sans honte, sans aucune cérémonie, ou qu'il sera exposé quelque temps, pourrissant dans une cage avant d'être balancé dans un coin, comme il n'était pas rare de rencontrer d'autre personnes, mourant par la faim, le froid ou la maladie. C'était mon heure... Je me maudissais... J'abandonne mon agitation pour finalement me perdre dans mes pensées. A quoi bon cela m'a-t-il réellement servit d'aller vers ce bout de viande perdu plutôt que d'attendre les clients ? C'est ce que j'avais fais en effet ! Après m'être préparé en me débarbouillant un maximum puis d'aller m'adosser dans un coin sombre, laissant un léger rayon argenté lunaire éclairer mon visage et mon torse que j'avais laissé entrevoir en déboutonnant ma chemise d'un tissus blanc et fin. Quelqu'un aurait finit par venir, je le sais. Et cette personne, après quelques temps passés intimement ensemble, m'aurait donné de quoi satisfaire mon petit clan, ma famille qui m'attendait. J'aurais pu gagner ma viande sans tomber dans un piège... Mais vous savez ce que l'on dit sur les personnes qui agissent comme moi. Les rumeurs courent. Et on a beau vous saluer le jour avec un agréable sourire, ces bandes d'hypocrites ne vous apprécie par pour autant ! Beaucoup m'ont en effet demandé si j'avais décidé de faire ça parce que j'étais un amateur voir accro. Que je n'avais aucune honte de le faire, que même que ça me plaisait bien... Mais au lieu de cela, je n'avais fais que de suivre mes instincts. On m'avait promit en retour une si belle récompense ! Je m'étais alors dis que je devais fermer les yeux sur ce que l'on pouvait bien dire sur moi, ou sur la maltraitance de certains sur ma personne, voir même le dégoût que cela pouvait me procurer lorsque j'aurais préféré me reposer plutôt que de passer la nuit avec un parfait inconnu.. Et puis ce soir, il y avait eut ce beau gibier en échange de rien... J'avais donc naïvement sauté sur l'occasion. Peu à peu, je m'affaiblis. Il me semble d'ailleurs devenir pâle et je laisse ma tête pencher dangereusement vers l'avant, risquant de tomber la tête la première dans la boue. Je tente de tenir le coup, plus encore lorsque je vois une ombre s'approcher de moi. C'est lui qui avait décoché cette flèche dans mon épaule. Lui. Tel un animal, je me suis mis à grogner, espérant peut être faire fuir mon prédateur. Et de nouveau, je me suis mis à me débattre dans cette terre répugnante, me salissant encore plus. De même, je resserrais mon étreinte sur le gibier dont j'avais attrapé. Je m'étais donné tant de mal pour l'avoir, je n'allais pas laissé cette personne s'en saisir aussi facilement ! « - Cette carcasse est à moi, tu m'entends !? ... A moi !! ».