thancred hargreaves

But just because it burns doesn't mean you're gonna die

papiers d'identité. nom : hargreaves, un nom de famille plutôt répandu parmi les mineurs du district 12 auparavant, mais ils ne sont plus très nombreux à présent. prénom(s) : thancred, un vieux prénom difficile à prononcer. surnom : credy, un diminutif qui s'est peu à peu transformé en Greedy auprès de ses quelques amis. âge : 26 ans. district de naissance : le district 12. quelques traits de caractère :têtu, bougon, solitaire, déterminé, protecteur. groupe : we ignore the rules. métier/occupation : mineur, comme son père avant lui, dont le propre père l'était également, ainsi que le père du père de son père. Bref, vous avez compris. personnage : inventé. sous le visage de : tyler hoechlin. crédits avatar : class whore. sous le masque. pseudo : calling. prénom : marion. âge : 21 ans. pays : france. ton avis sur le forum : il m'a l'air fort sympathique. un dernier mot : j'aime traire les vaches en haute mer ! Code: <t>tyler hoechlin</t> ≈ thancred hargreaves.

may the odds be ever in your favor.
que penses-tu du capitole ? C'est le genre de question qu'il vaut mieux éviter de poser à Thancred. Avec un peu d'alcool dans le nez, il risque de vous faire tout un discours sur ce qu'il pense de toutes ces enflures, de multiplier les insultes et de devenir vraiment agaçant. Sobre, il se contentera d'émettre un grognement rauque et de retourner travailler, estimant qu'il n'a pas de temps à perdre en vous répondant. Quoi qu'il en soit, l'avis de Credy est loin d'être positif mais bien sûr, il se garde généralement de trop l'ouvrir. Sauf quand ça commence à vraiment trop lui chauffer les oreilles.
et les jeux, tu as un avis dessus ? La famille de Thancred a commencé à crever de faim, alors qu'il n'était encore qu'un adolescent. Sa petite sœur était malade, son père éprouvait de plus en plus de difficultés à aller travailler. C'est sans hésiter que l'adolescent a demandé une tessera pour sa cadette. L'année d'après, il a recommencé, prenant encore plus de risques mais préférant cela plutôt que de voir toute sa famille crever comme des chiens. Au final, c'est sa plus proche amie dont les parents vivaient plutôt bien qui a été tirée au sort. N'étant pas du même sexe qu'elle, Thancred n'a pu se porter volontaire pour la sauver. Quelques mois plus tard, sa petite sœur décédait également, des suites d'une mauvaise grippe. Les jeux ne lui faisaient pas peur, même lorsqu'il était en âge d'être tiré au sort, mais il les trouve injustes. Stupides.
la plaque, tu connais ? tu y vas de temps en temps ou pas ? Thancred connaît la Plaque et s'y rend de temps en temps, il n'a pas peur de l'admettre. Prendre des risques est dangereux lorsque l'on a quelque chose à perdre. Ce n'est pas son cas, alors il préfère encore aider ses proches en mettant sa vie en jeux, plutôt que de tous les voir disparaître, les uns après les autres.
imagine, on t'offre un souhait. quel serait ton vœu ? C'est le genre de question qui fait soupirer Thancred. Un souhait ne suffirait pas. Il a trop de regrets à effacer, trop de choses à réparer, pour qu'un seul vœu puisse être suffisant. Il souhaiterait que sa petite sœur ait été soignée, que le reste de sa famille ait réussi à se nourrir correctement, il souhaiterait ne plus avoir à passer ses journées dans l'obscurité et les particules toxiques qui détruisent peu à peu ses poumons, comme ceux de ses ancêtres avant lui. Il souhaiterait tant de choses qu'il préfère ne rien souhaiter du tout. Que les gens cessent de mourir de faim au district 12 ne serait même pas suffisant.  

any last advice ? stay alive.

if we burn, you burn with us.

district douze, thancred a 17 ans.
« Leonore Burns. » Ton cœur s'arrête de battre, littéralement. Le temps se fige également tandis que tu tournes la tête vers elle. Elle a toujours été plus petite que toi, si bien que c'est devenu un sujet de moquerie récurent. Tu la traites de crevette, elle s'énerve et te frappe avec ses poings minuscules, tandis que tu t'esclaffes, de ce rire qui ressemble à un aboiement. Tu es obligé de baisser les yeux pour la regarder et elle te paraît minuscule. Elle te fixe, pâle et immobile, incapable de prononcer le moindre mot. Toi t'as envie de hurler. JE SUIS VOLONTAIRE. Mais tu ne peux pas. Vous avez le même âge, vous vous connaissez depuis que vous êtes gosses, mais tu ne peux pas la remplacer. Sa main agrippe ton bras, tu te rends seulement compte que tes doigts broient presque les siens mais tu ne peux pas la lâcher. Si tu le fais, tu ne la reverras jamais. « Thancred, lâche-moi, » murmure-t-elle, les yeux brillants de larmes contenues. Derrière toi, les pacificateurs traversent la foule, ils s'approchent de plus en plus et tu n'as plus le temps. Tout ce que tu aurais voulu dire, tout ce que tu aurais dû dire, ils vont te l'arracher avant que tu n'aies le temps de le faire. Deux mains se posent sur les épaules de Leonore, ils tentent de te faire lâcher prise, mais tu ne veux pas, tu ne peux pas. « Je... » tu murmures d'une voix rauque et elle pose une main sur ta joue. « Je sais, » dit-elle simplement. Les pacificateurs insistent, ils t'ordonnent de la lâcher, mais tu ne les entends même pas. Ils se répètent, ils s'énervent, tout ce que tu arrives à dire, c'est non. Non, tu ne les laisseras pas te l'enlever, ils n'ont pas le droit, ils ne peuvent pas l'emmener. Ça devrait être toi, n'importe qui d'autre, mais pas elle. Le coup t'atteint en pleine mâchoire. Tu es résistant, mais celui là, tu ne l'as pas vu venir. Il te jette à terre et tu relâches Leonore au passage, qu'ils se dépêchent de tirer loin de toi. « NON ! » tu hurles en essayant de te relever, mais un autre coup te remet à ta place, suivi de près par un autre. « Arrêtez, sanglote Leo, laissez-le, laissez-le ! » Ta vue se brouille, tu la vois se débattre pour essayer de te rejoindre, mais ils sont plus forts qu'elle et tes oreilles se mettent à siffler. L'autre te cogne encore, et encore, jusqu'à ce que tu sombres dans l'inconscience, étalé sur le sol boueux.

district douze, thancred a 18 ans.
Ton poing s'abat violemment sur la table en bois qui tremble sous l'impact. Elle menace de céder mais tient bon, malgré les années qui l'ont rendue bancale. Ton corps est raide, ta mâchoire est crispée. Une quinte de toux résonne dans la minuscule maison et elle t'arrache le cœur. Ton père est incapable de travailler depuis quelques semaines, il s'est gravement blessé et les petits arrangements que tu fais ici et là ne suffisent pas à nourrir toute ta famille. Pire encore, ça ne te permet pas de sauver ta sœur qui se meurt lentement. Une main se pose sur ton épaule mais tu ne bouges pas avant de sentir les doigts de ta mère se glisser dans tes cheveux dans une caresse tendre. Tes mains tremblent et tu te retournes, contenant difficilement ta colère et ta tristesse. Elle te regarde, le visage grave, avant de refermer ses bras autour de toi. Tu te crispes, les étreintes de ta mère sont rares, les années et la tristesse l'ont rendue dure et froide, mais celle-ci fait du bien. Tu te laisses aller, tu niches ton nez dans son cou, respire son odeur. Elle sent la lessive, comme toujours, ça te rappelle quand t'étais gosse, et qu'elle te prenait avec elle pour aller travailler. « Ne te blesse pas, ou tu ne pourras plus aller au travail, » dit-elle d'une voix rauque. Tu hoches la tête, parce qu'elle a raison. Tu as besoin d'être à cent pour cent, ta famille compte sur toi, du moins, ce qu'il en reste. Ta mère a déjà perdu deux enfants, des nourrissons qui n'ont pas supporté le froid et la faim. Elle est sur le point de perdre le troisième. Elle fait de son mieux pour tenir le coup, pour toi, pour ton père, elle continue d'avancer chaque jour et d'encourager les deux hommes de sa vie, mais tu sais qu'elle est à bout. Tu as peur que la mort de ta sœur n'achève le courage de ta mère, qu'elle finisse par ne plus avoir la force de se battre. Tu sais que sans elle, ton père n'est plus rien. Ta famille s'effondre, tes proches disparaissent les uns après les autres. Tu n'as jamais été tiré au sort, beaucoup estiment que c'est une chance, mais voir tes proches et des gamins se faire embarquer dans ces jeux stupides, c'est plus douloureux que d'entendre son nom être appelé, à tes yeux. La faim est le meurtrier le plus cruel que tu connaisses. La maladie et les accidents font le reste, te donnant chaque jour l'impression d'être un survivant. Ta mère desserre son étreinte, elle plonge son regard dans le tien et s'éloigne, pour retourner au chevet de ta sœur qui continue de tousser et ne s'arrêtera que lorsque toutes ses forces l'auront quittée.

district douze, thancred a 26 ans.
T'essuies la crasse sur ton front et tu laisses échapper un profond soupir. T'es crevé et tu penses plus qu'à une chose, t'écrouler sur ton lit et dormir. C'est comme ça chaque jour. Tu sors de la mine, couvert de sueur et de poussière, tu rentres chez toi et tu avales quelque chose avant de te coucher, pour recommencer le lendemain. Ton père aurait voulu que tu fasses autre chose, il avait prévu de te permettre de faire des études un peu plus longues, autant que possible dans le district douze. Malheureusement, sa blessure ne s'est pas arrangée et il n'a jamais été capable de retourner travailler. Il est devenu un poids mort, c'est comme ça qu'il s'est mis à se définir et c'est avec ce sentiment qu'il a fini par s'éteindre, les poumons détruits par des années passées à travailler dans la mine. Tu finiras sûrement comme ça, toi aussi. Il n'y a plus que ta mère, à présent. Cette femme est un roc, elle a tout perdu et pourtant, elle continue de faire de son mieux. Tu vis toujours avec elle, tu n'as pas les moyens d'avoir ton chez toi. De toute façon, tu ne peux pas partir, tu refuses de la laisser seule. Tu sais qu'une fois à la maison, tu pourras te laver et t'auras juste à attendre que le repas soit prêt, puis tu pourras aller te coucher, le corps endoloris. Cette routine t'épuise. Le travail à la mine, tu as fini par t'y faire, tu te lèves chaque matin pour y aller, sans broncher. Mais faire toujours la même chose, cette grisaille qui t'entoure constamment est en train de te rendre fou.
Il pleut sans cesse depuis maintenant trois jours. L'avantage, c'est que ça te débarrasse de la crasse qui te recouvre, un peu. Tes pas sont lourds, tu t'enfonces dans la boue et ça devient de plus en plus difficile de marcher. Pourtant, tu continues, la perspective d'être au chaud et d'avoir quelque chose dans l'estomac te motive. Sur le chemin, tu balayes du regard ce qui t'entoure. Des échoppes minuscules, des bicoques tordues et grises. Tout respire la misère et tu n'as connu que ça, depuis ta naissance. Le luxe, tu ne l'as aperçu que lors des retransmissions importantes. Tu ne sais pas si tu dois envier ces gens qui vivent au capitole, ils mangent à leur faim, mais en sont-ils plus heureux pour autant ? Tu aperçois enfin les contours de la petite maison où tu as grandi. Dans cette même rue, tu as tout le loisir d'observer ceux qui n'ont pas autant de chance que toi et qui n'ont pas de toit sur la tête. Ta mâchoire se crispe, tu passes à côté d'eux sans rien dire. Ils n'ont même plus la force de te demander quoi que ce soit, ils savent que tu n'as rien, sinon ta dignité, ce que tu ne peux leur offrir.