any last advice ? stay alive.if we burn, you burn with us.
Je serre la main de Soe si fort que j’entends ses doigts craquer. Elle ne dit rien, ne bouge pas j’admire son courage. Elle est fort ma sœur si forte alors que moi.. Je fixe mes chaussures comme d’habitude. C’est bientôt l’heure mon cœur bat tellement vite que j’ai l’impression qu’il va sortir de ma poitrine. C’est notre dernière moisson à ma sœur et mo ensuite nous serons tranquilles enfin. Tranquille c’est un doux euphémisme avec le capitole je le sais bien. J’aimerai être un oiseau pour pouvoir m’envoler haut dans le ciel. Je regarderai la terre je protégerai ma famille et rien ne pourrait m’atteindre. Je lève les yeux et j’aperçois mes parents au loin. Ils sont beaux, ils ont peur pour nous je le sais j’aimerai pouvoir les rassurer mais j’en suis incapable la peur me pétrifie et me coupe la parole.
« Respires princesse tu verras tout ce passera bien » La voix de ma sœur me tire de ma contemplation. Incapable de lui répondre je lui fais néanmoins un rapide sourire avant de fixer de nouveau mes chaussures propres pour l’occasion. J’entends l’hymne du capitole résonner suivi du petit film expliquant l’immense bénéfice des jeux. Je ne regarde même pas le film après tout 17 fois que je le vois je commence à le connaître. Comme d’habitude les dames d’abord. Je ferme les yeux et commence à chantonner une chanson que ma mère nous chantait lorsque nous étions petites.
« Siobhan Redpath » Mon cœur s’arrête. Je suis dans un autre monde. Ma sœur me lâche la main, des larmes coulent sur son visage. Elle avance comme un automate son visage est fermé. Je ne peux pas la laisser se faire tuer. Elle va se battre je la connais mais nous n’avons aucune chance nous les douze de remporter les jeux. Je cours derrière elle, elle se retourne et me fixe quelques instants. Je crois qu’elle a compris. Son regard en dit long sur sa peine mais également son soulagement. Je l’embrasse sur le front avant de dire
« Je suis volontaire à la place de ma sœur » tout s’enchaine très rapidement je n’ai pas le temps de me retourner que je suis déjà sur le podium. Le nom du garçon est tiré au sort je ne l’écoute pas je suis dans mon monde, dans ma bulle. Je sais que je viens de signer mon arrêt de mort que maintenant les heures sont précieuses.
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J’ai perdu la notion du temps, je ne sais pas depuis combien de temps je suis cachée là . Des jours ? Des heures je ne sais plus. Je vais bientôt mourir je le sais. Je pense à ma famille à ma mère, mon père ma sœur j’espère qu’ils ne me regardent pas ils doivent avoir honte de moi. Je devrais me battre comme les autres mais j’en suis incapable. La seule chose que j’ai réussi à faire après le décompte c’est courir. J’ai couru pendant des heures sans m’arrêter sans me retourner. Mon entrainement m’a mis en condition j’ai plus d’endurance qu’avant. Je n’ai pas mangé depuis des lustres la faim et la soif m’obsède. Je n’ai jamais chassé de ma vie mais je cuisine les plantes souvent donc je sais les reconnaître c’est ce qui me sauve. Je n’ai jamais eu l’espoir de survivre mais les coups de canons chaque soir me raccroche à la vie. Nous sommes encore 4 je crois je peux me féliciter d’être dans les 4 derniers. Même moi j’ai du mal à y croire. Il faut dire que je n’ai pas encire eu l’occasion de me battre personne ne me voit. Je suis transparent invisible. Lorsque le capitole a apprit à me connaître il a d’abord trouvé émouvant mon sacrifice mais a rapidement comprit que j’étais aussi inutile que maladroite. Je n’ai encore sponsor personne ne s’intéresse à moi mais ce n’est pas grave je peux le comprendre. Un coup de canon me tire de ma rêverie il est suivit d’un second nous ne somme plus que deux. Ma fin est donc proche. Mon cœur se mets à battre de plus en plus vite. Je sors de ma cachette il ne sert plus à rien de me cacher il est tant que cela se termine. J’avance doucement vers la corne d’abondance je sais que le combat final se trouve généralement à cet endroit. Les larmes coulent sur mes joues. Je cours, je cours à en tomber je veux être un oiseau, je suis un oiseau je vole vers mon destin. J’aperçois de loin mon concurrent. C’est un garçon du district 3. Je m’approche vers lui il est en train de ramasser des herbes. Il est le chouchou du capitole cette saison mais il ne brille pas par son intelligence. Il se tourne vers moi et hausse un sourcil je crois qu’il ne s’attendait pas à moi. Un grand sourire se dessine sur sa bouche à ce moment précis il sait qu’il a gagné. D’un pas lourd il s’approche de moi tenant dans sa main sa récolte de plante. Il me fixe de haut en bas. Je n’ai pas le temps de crier qu’il ingurgite sa récolte. Son visage blêmis et il se tord de douleur. Soudain il s’écroule laissant retentir le coup de canon. Je suis vivante, moi moïra j’ai survécu au jeux. Je pleure, je crie, j’ai faim , j’ai peur , je suis vivante, mes yeux se ferment et je m’écroule.
« Mesdames, messieurs je vous présente la gagnante des 19émes Hunger Games Moïra Redpath’ »◊◊◊
Ils sont là, tous là les tributs. Ils me cherchent. Ils veulent me tuer tous. Je cours , je lutte de toutes mes forces pour ne pas tomber. Je veux vivre je dois vivre. J’appelle à l’aide mais personne ne me répond. Je suis seule terriblement seule et j’ai froid. Ils se rapprochent bientôt il me rattraperont et me tueront. J’ai peur je voudrais qu’on vienne me sauver mais c’est impossible. Ils sont juste derrière moi. Ils tirent des flèches que j’ai du mal à éviter. Je trébuche à cause d’une branche et tombe au sol. Je les entends rire, me traiter de gourde. Ils forment un cercle autour de moi. Je ferme les yeux et commence à sentir une douleur dans la jambe puis dans le bras et enfin dans tout le corps. Ils me ruent de coup. Je ne suis plus que souffrance. Je n’ai qu’une envie c’est qu’ils m’achèvent le plus vite possible soudain dans le ciel je vois l’image du président du capitole qui souris. Je ferme les yeux. Quand je les rouvre je suis dans ma chambre. Plus une nuit ne se passe sans que je rêve des jeux, enfin je dirais plutôt je cauchemarde. Je suis tremblante, je soleil m’éblouie. La vie à tellement changé depuis que je suis revenue des jeux. Nous avons déménagé au village des vainqueurs ma famille et moi mais le plus important c’est que nous ne manquons plus d’argent. Mes parents continuent de travailler et reversent généralement leurs revenues aux habitants quand ils le peuvent. Quant à ma sœur elle, elle semble faire partie des rebelles. Je m’habille rapidement avant de descendre dans la cuisine ou je croise justement ma sœur. Elle semble avoir mauvaise mine.
« Tu n’es pas rentrée cette nuit tu étais encore avec eux ? » Je sais qu’elle comprend ce que je veux dire. J’aurai aimé qu’elle soit avec un garçon plutôt qu’avec eux
« Arrêtes Moï j’ai pas envie de parler de ça je suis crevée. Tu n’as pas l’air bien encore un cauchemar » Je baisse les yeux, oui encore un cauchemar, un cauchemar qui aujourd’hui est devenu mon quotidien. Ma sœur se lève et me prend dans ses bras, les bras protecteurs et réconfortant de ma sœur sont le seul endroit ou je me sens bien
« C’est pour ça que je me bats ma princesse, c’est pour toi » Je fronce les sourcils et me dégage de son étreinte
« Mais moi je ne veux pas que tu te battes personne ne doit se battre tu n’as donc pas compris le capitole dirige tout il est tout il nous tient tous autant que nous sommes, se rebeller ne sert à rien » Je vois ma sœur lever les yeux au ciel je sais qu’elle ne comprend pas pourquoi je ne suis pas de son côté pourquoi je ne me rebelle pas après ce que j’ai vécus
« Laisses tomber de toute manière tu verras on renversera le capitole et plus jamais tu ne feras de cauchemar tu seras libre je te le promets » elle me fait un sourire avant de quitter la pièce si seulement je pouvais lui faire comprendre que je n’ai jamais été et que je ne serais jamais libre.
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Il est là je l’aperçois au loin. Mon cœur se met à battre rapidement beaucoup trop rapidement je dois me reprendre. Lui aussi me fixe je crois qu’il a vu que je le regardais. Je crois qu’il s’appelle Skye mais je ne suis pas certaine. C’est un mineur comme son père. Je n’ai rarement vu de garçons aussi beau. Je baisse les y eux et continue mes achats. Je ne savais pas qu’il vendait également des fruits. J’aurai du m’en douter après tout dans le douze on survit comme on peut. J’achète ce dont j’ai besoin, depuis longtemps je ne fais plus les courses et je ne sors plus de chez moi mais aujourd’hui j’ai décidé de faire une exception.
« Bonjour princesse » Je lève les yeux vers lui, il connaît mon surnom ? Mais comment ? Je crois qu’il s’aperçoit de mon trouble car il ajoute rapidement
« Ta sœur ma dit que c’était ton surnom si ça te dérange je peux t’appeler Moïra » je secoue la tête négativement
« Non je..Non, tu connais ma sœur ? » Je suis plutôt surprise qu’il connaisse ma sœur. Enfin non car dans le douze tout le monde se connaît mais je ne savais pas qu’ils étaient en contact
« Ouais on est dans le même groupe de.. On se connaît quoi »Il n’a pas besoin d’en dire plus je comprends qu’il est un rebel tout comme elle. Je peine à cacher mon trouble et il s’en aperçoit. Il sourit, un sourire doux qui me réchauffe le cœur et l’âme je sens mes joues devenir rouge je détourne le regard.
« Je t’ai suivis dans les jeux tu sais j’ai été très.. » je lui coupe la parole je sais ce qu’il va dire je sais ce qu’il pense comme tout le monde
« Surpris de me voir gagner ? Tu ne pensais pas que la petite Moïra si insignifiante pourrait remporter les jeux ? »Il semble surprit de mon intervention je me serai donc trompé ?
« Non je voulais dire heureux. J’étais sûr que tu allais faire de grandes choses tu es courageuse et forte » Je n’arrive pas à croire ce qu’il est en train de me dire, personne ne m’a jamais dis que j’étais forte et courageuse. Le courage c’est de se cacher et attendre que tout le monde meurt ? C’est de regarder chaque année des enfants se faire tuer pour le plaisir du capitole ? le courage dans ce monde n’existe pas, le courage est mort comme l’espoir. C’est ce que j’aimerai lui dire mais il ne comprendrait pas. Il s’approche de moi et replace une mèche de cheveux derrière mon oreille.
« Tu es forte tu as remporté les jeux, tu n’as tué personne et tu as gagné. Tu es la preuve vivante que la mort ne rime à rien que l’on peut vivre et se battre pour ce que l’on veut. Tu es unique princesse ne l’oublies jamais » Il se penche vers moi et dépose un baiser sur ma joue. Je ferme les yeux au contact de ses lèvres sur ma joue j’aurai aimé que ça dure éternellement. Il se retourne et s’éloigne de moi. Je l’observe de dos jet je peux sentir son sourire. Je regarde s’éloigner l’espoir, mon espoir.