Siobhan Laura Redpath

«she's a rebel, she's a saint. she's salt of the earth and she's dangerous.»

papiers d'identité. nom : elle se nomme Redpath si mes souvenirs sont bons. Son père et sa mère n'étaient pas bien connus, et cette famille allait vivre la même vie misérable que tout le reste du district. mais quand la petite siobhan a été choisie, sa soeur s'est proposée, et à gagner les jeux. on connait les Redpath parce que ce sont des battants. n'oubliez jamais ce nom, jamais.  prénom(s) : j'ai jamais réussi à différencier les deux sœurs. et elles aimaient en jouer, ces sales gamines. elles nous jouaient des tours, et nous, on ne voyaient que du feu. mais maintenant que je vous écoute, je sais de qui vous parlez. vous parlez de la petite Siobhan, son deuxième prénom, c'est Laura. c'est une gamine courageuse qui a grandi trop vite avec la peur de voir sa sœur mourir. dans le commerce, à la plaque par exemple, ou même dans la rébellion, on la nomme juste Laura, pour éviter d'éveiller des soupçons.  surnom : on entendait souvent River la surnommer chaton. mais aujourd'hui, depuis qu'il est mort j'entends, je pense qu'essayer de l'appeler comme ça, c'est risquer de se brûler gravement les doigts. sinon, le district l'appelle Sio et les rebelles Laura. quoi qu'il en soit, n'essayez pas avec elle les surnoms commerciaux, car pour elle, son prénom vaut de l'or, et rien ne saurait le remplacer. âge : ça fait vingt-deux ans maintenant qu'elle vit. certains disent qu'elle est bien trop jeune pour être une rebelle accomplie, et d'autres commencent déjà à se lamenter car sa beauté ne durera pas éternellement. et elle, elle en rit. car elle se fiche de son apparence. elle, ce qu'elle veut, c'est une liberté toute nouvelle qu'elle pourra offrir à sa famille, et pour sa, l'âge ne sert strictement à rien. district de naissance : Siobhan  est une vraie fille du district douze, issue d'une famille de mineur et de guérisseuse. sa soeur a représenté ce même district pendant les jeux, et c'est ce district que Sio défendra lors de chaque rébellion. quelques traits de caractère : Siobhan est une jeune fille forte. elle ne se laissera pas marcher sur les pieds, et elle est très protectrice envers sa famille et ses amis. c'est une fille déterminée, qui sait ce qu'elle veut, mais qui surtout sait l'avoir. Redpath a les pieds sur terre, et est beaucoup trop intelligente et maligne pour son âge et pour sa propre sécurité.  groupe : we ignore the rules. métier/occupation : cette gamine, devenue grande, a remplacé sa mère, et travaille aujourd'hui comme guérisseuse. on peut dire qu'elle a un vrai don. mais elle chasse aussi à l'extérieur du district, seule, pour ramener à manger à la plaque. elle n'a pas besoin d'argent, pas spécialement, mais elle sait aider son prochain. elle est donc vendeuse d'herbes médicinales et de nourriture, ainsi que guérisseuse officiellement. . personnage : inventé. sous le visage de : adelaÏde kane. crédits avatar : gentleheart. sous le masque. pseudo : .raiponce. prénom : j'm'appelle Eve. âge : soixante-quinze ans.   . pays : france. ton avis sur le forum : géniaaaaaal.    un dernier mot : les Redpath, c'est les meilleures. Code: <t>adelaïde kane</t> ≈ siobhan l. redpath.

may the odds be ever in your favor.
que penses-tu du capitole ? Le Capitole se joue de nous, et j'ai l'impression d'être la seule de le comprendre. Nous ne sommes que de stupides guerriers qui joutent pour les dieux de l'Olympe. Mais j'ose croire qu'une femme ou un homme  réussira à les renverser. Ils enlèvent nos familles, nos amis, et nous laissent croire qu'ils survivront alors qu'ils tirent les ficelles du jeu. Le Capitole n'est qu'un habile serpent, aussi fourbe soit-il, et je suis sûre que nous pouvons en finir avec ce tyran. Et les habitants de ce lieu sont tous plus stupides et égoïstes qu'ils ni laissent paraître. Je hais le Capitole et toutes les fourmis qu'ils abritent.
et les jeux, tu as un avis dessus ? Une cage. L'arène est juste une cage que le Capitole contrôle. On y envoie des pauvres gamins et on leur donne une carte, une carte pleine d'espoir qui leur dit que si ils les tuent tous, on leur offrira puissance et nourriture. On oublie de leur dire que ce n'est pas l'argent qu'ils gagneront, mais des cauchemars. Ils perdent leur humanité, ils se perdent là-bas. Ma soeur est revenue, mais elle n'est plus pareille. La nuit, elle a peur, et aucun médicament ne soignera ça. Et les jeux ne font pas mal qu'aux revenants ou à ceux qui partent. Ils font mal à ceux qui restent, qui regardent les gens qu'ils aiment se battre pour leur vire, savoir que c’est inutile mais brandir la hache de guerre. Se faire de faux alliés et de vrais ennemis.
la plaque, tu connais ? tu y vas de temps en temps ou pas ? Je vais souvent à la Plaque. Je connais tous le monde, et ils me connaissent tous. Je vends souvent de la nourriture que j'ai chassée dans la forêt, en solitaire. Ma soeur ne le sait pas, parce qu'elle irait sans doute le dire aux parents, qui m'en voudraient jusqu'à la fin de notre misérable vie.
imagine, on t'offre un souhait. quel serait ton vœu ? Revenir au moment de la moisson qui m'a moissonné, et me battre à la place de ma soeur. Pour qu'elle oublie tout ce qui s'est déroulé. Rien n'est plus important que sa propre survie pour moi. On est comme les deux facettes d'une pièce, une pièce d'une valeur immense pour moi. Je ne veux pas qu'on la retire à moi comme on l'a déjà fait. Et je pense que si je devais sacrifier mon seul voeu, je lui donnerais de cette façon. C'est une cause noble et juste, j'en suis sûre.

any last advice ? stay alive.

if we burn, you burn with us.

La moisson. C'est ce jour maudit ou on voit un membre que l'on aime partir, une personne que l'on connait. C'est ce jour ou les gens pleurent plus que d'habitude, et ce jour-là, je dois rester forte. Mais je n'y arrive pas. Je n'y arrive plus. C'est trop dur de croire qu'on est invincible alors que c'est faux. Mais pour elle. Il faut le faire pour elle. « Respire, princesse. Tu verras, tout ce passera bien. » J'avais toujours cette foutue attitude optimiste avec Moïra. Ce foutu sourire qui lui assure que tout va bien, alors que ça va assurément mal. Je glisse une main dans la sienne, et la serre plus que nécessaire. Parce qu'au final, j'ai peur. J'ai plus peur qu'elle ne le croit, et je crois que j'ai raison. « Siobhan Redpath. » J'ai raison. Je déglutis et je lâche ma sœur pour m'avancer. Tout aurait pu bien finir, vous savez. J'aurais pu jouer, perdre, abattre mes cartes et finir mon existence comme un souvenir. Mais non. Moïra devait faire preuve d'une chose qu'elle avait toujours eu et que je jalousais l'existence. De courage. Sa main s'agrippe à mon bras, me retient. Ses lèvres se plantent sur mon front et me clouent sur place. « Je suis volontaire. » La cérémonie continue, mais je ne vois rien, je n'entends rien. J'ai cet arrière-goût métallique dans la bouche. J'ai l’impression d'avoir avalé une lame partie me transpercer le cœur. Quand je me réveille enfin, mes larmes viennent dégouliner sur mes joues, et j'hurle. j'hurle à la mort, au Capitole, à tout ceux qui peuvent m'entendre. « NON. LAISSEZ-LA. NE ME LA PRENEZ PAS. » Mais les portes se referment devant moi. Ma mère vient me prendre dans ses bras, suivie de mon père, mais je ne les vois pas. Je ne les vois plus.

Le Capitole vient de me prendre ma sœur. Et il le paiera.


J'avais arrêté de croire. C'était mal, c'était lâche, c'était sans doute stupide et égoïste, mais Moïra n'était pas la plus forte des deux. Nous étions toutes deux lucides, et c'était bien moi, qui dans le noir, la rassurait que tout irait bien. Elle avait ce courage, mais elle ne savait pas se battre, et elle n'était pas une femme très maligne non plus. Elle savait survivre, et cela devrait la sauver, peut-être jusqu'au bout. « Alors, chaton, tu vois que ta soeur est une tigresse ? » Je m'étais toujours sentie inférieure face à Moïra. Parce qu'elle était celle qu'on préférait des deux. Elle était douce et calme quand moi-même, je menaçais de mettre le feu pour avoir ce que je veux. Nous étions deux parfaits opposés. En entendant River, je grinçais des dents, avant d'appliquer le tissu sur sa plaie rouge, au niveau de son torse. Il serra ses poings sous la douleur que je lui avais infligé inconsciemment. « Désolée, le chaton n'est pas d'une douceur infinie. » River ricana. Il se moquait, mais je sais bien que je restais sa préférée. C'était toujours ainsi. River et Siobhan, jusqu'au bout. J'esquisse un sourire amusé, avant de l'aider à se redresser. « On devrait apprendre qui gagne ce soir. Le Capitole n'aime pas attendre quand ils sont si peu. » Je soupire. Ils ne sont plus que quatre. Elle peut gagner. Mais devra-t-elle tuer pour cela ? Moïra en serait incapable. J'aurais pu tuer quelqu'un, pour rejoindre ma soeur et lui offrir nourriture et confort, mais elle, même avec toute la volonté du monde, je doute. C'est mal. « Vite ! » Ils ne seront bientôt plus qu'un. J'aide River et on part s'installer devant l'écran. « Ils ne sont que deux. » Je sais qu'elle ne tuera personne. Elle n'a jamais été très forte avec une arme, et de nous deux, j'étais bien la plus combattante. Le silence qui règne aurait dû être une sorte d'adieu stupide. « Mesdames, messieurs je vous présente la gagnante des dix-neuvièmes Hunger Games, Moïra  Redpath. » Je regarde River, puis mon père, et enfin ma mère. Moïra a gagné. Elle va nous revenir, entière.


Je regarde River, et j'attrape mon arc. « Tu m'aides, ou pas ? » J'hausse un sourcil, avant d'enfiler mon manteau de cuir sur mon tee-shirt noir. Il me regarde un instant, et soupire. « Je ne peux pas, et tu sais très bien pourquoi. » Il est tôt, et bientôt, il ira dans la mine. Je soupire et place mes deux couteaux dans chacune de mes bottes.  « Tant pis. On se voit ce soir, pour le retour de Moïra, hein ? » J'esquisse un sourire et embrasse sa joue avant de m’éclipser dehors. L'aube se lève à peine, il n'y a personne. Je m'avance vers la clôture, vers le trou que je suis une des seules à connaître, et y passe. Il n'y a personne ici, de toute façon. Une fois à l'extérieur, je me mets à courir. Comme si ma vie en dépendait, ou si mon bonheur m'attendait là-bas. Je m'arrête au ruisseau, et pose mon sac. Je m'assois sur un rocher et lance des cailloux dans l'eau en soupirant. Quelques heures à attendre, et je reverrais ma sœur. Enfin. Quand j'entends les pas assurés d'un lapin sans doute, j'esquisse un sourire et attrape mon arc. Mais je le rate. Je soupire, et fais un deuxième essais avec un couteau. Raté. Je soupire encore. Quelque chose ne va pas. Je passe ma journée à récolter des plantes et des herbes, car je suis incapable de chasser pour je ne sais quelle raison. Quand le soir vient, et le retour de Moïra n'est plus très loin, je rentre. Je me faufile discrètement, vérifiant qu'il n'y a personne, et me dirige directement vers la Plaque. « Laura... La sœur de River te cherche. » J'esquisse un sourire alors qu'elle semble avoir vu un fantôme. Je lui donne ma récolte, sans quémander mon dût, et cours vers sa petite maison de mineur. « Siobhan, entre. » Elle aussi semble avoir vu un fantôme. Je ne comprends pas. J'entre et m'avance doucement. C'est là que je le vois. Il est mal en point et sa blessure est infectée. Qu'à-t-il pu faire ? « Siobhan ... Il a défendu un mineur. Son fils est mort aux jeux, et le Pacificateur ne voulait pas le laisser tranquille ... Je ... Sa blessure est trop profonde. » Je regarde sa soeur qui pleure. Sa mère est morte depuis longtemps, et son père boit. C'est elle, la chef de la famille. Et je crois qu'elle vient de s'en rendre compte. Rose arrive et me saute dans les bras. « Tu vas soigner River ? » Je regarde sa blessure, puis Rose. Elle a compris, et s'en va. Elle pleure, je crois. Je m'approche de River. « Chaton, je crois que je vais te donner du fil à retordre. » J'esquisse un sourire, me pinçant pour ne pas pleurer. « Allez, chaton. On sait très bien ce que tu dois faire. » Je le sais. Il m'a déjà vu donner un peu d'herbe à un vieillard qui souffre. Pour qu'il dorme paisiblement. Je sors la petite feuille de ma poche, et lui tends. « Sous ta langue. Dors bien. » Pour toujours. Cette feuille, j'ai eu un mal fou à la récupérer. J'ai passé une nuit et un jour à chercher ce petit bout de poison que je vais offrir à mon meilleur ami. Je me déteste.