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 SILAS Δ it's us against the world

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A-H. Silas Galsen
A-H. Silas Galsen

Ici depuis le : 19/02/2014
Messages : 198
SILAS Δ it's us against the world Vide
MessageSujet: SILAS Δ it's us against the world   SILAS Δ it's us against the world EmptyMer 19 Fév - 17:47

aiden-hiram silas galsen
and i will try to fix you

papiers d'identité.
nom : galsen. prénom(s) : aiden hiram silas. surnom : sy âge : quarante et un ans. district de naissance : district douze. quelques traits de caractère : impulsif, borné, rusé, protecteur, peut se montrer arrogant, peu bavard, généreux, rancunier, courageux, idéaliste, travailleur, sensible, calme, bagarreur, loyal, digne de confiance, stricte, honnête, juste, altruiste groupe : we ignore the rules. métier/occupation : mineur, braconnier. personnage : inventé. sous le visage de : tony goldwyn. crédits avatar : matsou.

sous le masque.
pseudo : folk soul. prénom : Dieu. âge : 6 ans d'âge mental pays : France. ton avis sur le forum : orgasmique  SILAS Δ it's us against the world 2485711091  un dernier mot : booyachaka.

Code:
<t>tony goldwyn</t> ≈ a-h. silas galsen

may the odds be ever in your favor.
que penses-tu du capitole ? ils sont égoïstes, cyniques et sans oublier ridicules. Leurs vêtements, leurs perruques, leurs façon de parler, de penser, tout est absurde chez eux. ils jouent avec nous comme avec des pions. ils sont tout simplement pathétiques.
et les jeux, tu as un avis dessus ? je les ai vécu. les jeux sont une invention horrible du capitole. ça vous détruit. des familles sont brisées et des vies sont sacrifiées pour le simple divertissement de ces gens. les jeux ne devraient pas exister.
la plaque, tu connais ? tu y vas de temps en temps ou pas ? je m'y rends chaque jour pour vendre ou échanger mon gibier. je connais presque tout le monde à la Plaque. J'y allais également étant gosse avec mon père. imagine, on t'offre un souhait. quel serait ton vœu ? immuniser mes enfants contre les jeux de la faim. je prie chaque jour pour que leur nom ne soit jamais tiré. je ne sais pas ce que je deviendrais si je perdais un enfant. j'ai participé aux jeux et aucun parent ne voudrait que ses enfants vivent cet enfer. malheureusement, on ne peut rien faire pour les protéger.
répondre en trois-quatre lignes minimum.


Dernière édition par A-H. Silas Galsen le Jeu 20 Fév - 18:40, édité 8 fois
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A-H. Silas Galsen
A-H. Silas Galsen

Ici depuis le : 19/02/2014
Messages : 198
SILAS Δ it's us against the world Vide
MessageSujet: Re: SILAS Δ it's us against the world   SILAS Δ it's us against the world EmptyMer 19 Fév - 17:48


any last advice ? stay alive.
if we burn, you burn with us.


nobody said it was easy
no one ever said it would be so hard


Je fermais les yeux en sentant le vent frais s'écraser sur mon visage. L'air se frayait un chemin entre les feuilles et créait une sorte de mélodie qui me rappelait de nombreux souvenirs. Il n'y avait que dans la forêt que je me sentais chez moi et que j'oubliais la vie difficile que l'on avait dans le district. La misère du district douze n'épargnait personne même pas nous les enfants. Je n'avais que douze ans, mais ma mère disait toujours que j'étais très mature pour mon âge. A vrai dire, je n'avais pas eu le choix, la vie m'avait responsabilisé sans que je m'en rende compte. Étant fils unique, j'aidais mon père à chasser dans les bois depuis mes dix ans. Il ne cessait de me rappeler qu'il ne serait pas toujours là pour veiller sur moi. Je devais apprendre à me repérer dans la forêt, savoir reconnaître les bons endroits pour la chasse et surtout savoir échapper aux Pacificateurs si par malchance je tomber nez à nez avec eux. Ma mère détestait me savoir dans les bois sur les talons de mon père. Elle semblait soulagée de nous voir rentrer tous les soirs avant le couvre-feu. Je savais que mon père aurait préféré ne pas avoir d'enfant. Ma mère pensait que si l'on respectait les règles mises en place par le Capitole tout se passerait bien. Mon père, lui, pense que le district douze n'offre qu'une vie d'asservissement et de misère. Il m'aimait, j'en étais certain, mais il savait ce qui m'attendait et cela ne l'enchantait guère. Je grimpais et m'asseyais sur un rocher observant attentivement mon père installait un collet. Me rappelant des conseils de mon père, je lançais des coups d’œil à droite et à gauche m'assurant que nous étions seuls. La discrétion et l'anticipation sont deux qualités à acquérir si l'on veut s'en sortir dans la forêt. Une fois le collet installé, mon père revenait vers moi et m'ébouriffait les cheveux. Il me tendait l'arc qu'il m'avait fabriqué avant de s'enfoncer à nouveau dans les bois. Il s'arrêtait au pied d'un arbre et je compris immédiatement ce qu'il voulait faire. Je le regardais attentivement montais à l'arbre. Une fois en haut, il me faisait signe. J'entourais mon buste avec mon arc, crachais dans mes mains et commençais mon ascension. Étrangement, je m'étais toujours senti à l'aise en hauteur. Il était donc normal que je ris quand ma mère criait qu'elle avait le vertige en montant sur un tabouret. Je m'asseyais à côté de mon père sur la branche qu'il avait choisi bien large. Il affichait un sourire satisfait. D'ici, on peut voir la forêt qui s'étale sur des hectares et des hectares puis de l'autre côté, on peut apercevoir le district et les maisons. On se sent à la fois grand et minuscule en haut d'un arbre. On est au-dessus de tout, on peut tout contrôler d'un regard. Et à la fois, l'arbre immense nous rappelle que nous ne sommes rien comparé à lui et la forêt, si vaste, nous submerge. Mon regard se posait sur le soleil qui se couchait lorsque mon père me demandait si je n'étais pas trop apeuré par la Moisson. Cette année, mon nom était inscrit pour la première fois. Avant, j'accompagnais mes parents tous les ans, mais je ne me sentais pas concerné par l’événement et je n'arrivais pas vraiment à saisir ce qu'il se passait. Maintenant, c'était très différent. Cela me concernait, je pouvais être tiré au sort et jeté dans une arène. Je haussais doucement les épaules, laissant mes pieds se balancer dans le vide. La Moisson n'était que dans un mois. Cela me semblait loin pour le moment, mais lorsque j'y pensais, mon estomac se nouait et mes mains devenaient moites. En y réfléchissant, bien je n'avais aucune chance face à des garçons de dix-huit ans qui feraient trois têtes de plus que moi. « Un peu » soufflais-je simplement. Je voyais mon père hochait la tête. « Tu penses que je pourrais gagner ? » On vantait souvent les mérites des anciens gagnants. On disait qu'ils étaient courageux comme personne et ils possédaient une maison à l'écart des nôtres. Cela devait être une réelle fierté de revenir comme un vainqueur dans son district. « Tu as tes chances, tu es malin et agile... » Il ne terminait pas sa phrase. Quelque chose avait attirait son attention au pied de l'arbre. Il s'empressait de poser son index sur mes lèvres avant de me montrer le sol d'un signe de tête. Je baissais alors lentement la tête et apercevais un lapin. D'un geste vif, j'attrapais mon arc. J'armais une flèche, prenais une grande inspiration comme mon père me l'avait appris, je visais puis je tirais. La flèche touchait le lapin qui restait couché au sol. Nous descendions de l'arbre pour récupérer l'animal alors que mon père me félicitait pour ma première prise. Il déclarait qu'il se faisait tard et que nous ferions mieux de commencer à rebrousser chemin si nous ne voulions pas louper le couvre-feu. Le soleil avait commencé à se coucher et l'air était froid à présent. Je fermais ma veste et mettais ma capuche en suivant mon père. A mes yeux, ces instants passés avec mon père étaient des moments privilégiés. J'en savourais chaque seconde et observait attentivement pour raconter minutieusement chaque fait à ma mère le soir. Sur le chemin du retour, mon père m'expliquait que tout ce qu'il m'avait appris dans les bois me servirait toute ma vie. J'en déduisais qu'il parlait également des Jeux. Je pouvais entendre l'inquiétude dans sa voix lorsqu'il parlait des Jeux de la faim. Ma mère, elle, refusait d'en parler. Même si mon nom n'était inscrit qu'une seule fois, la peur commençait à me gagner. Je passais sous le grillage avant mon père et me dépêchait de rejoindre le district discrètement. Mon père attrapait ma main et me guidait dans les rues qui étaient déjà presque vides. Certaines personnes rentrent chez eux bien avant le couvre-feu tellement ils sont apeurés par les pacificateurs. On s'empressait de rentrer à la maison ne voulant pas se retrouver attachés sur la place publique pour manquement au règlement. Je poussais la porte et rejoignais ma mère près du feu. Elle me serrait dans ses bras alors que mes pensées s'envolaient vers la Moisson.

***


Ma mère attachait correctement ma cravate et arrangeait rapidement ma chemise un peu froissée. J'essuyais mes mains moites sur mon pantalon alors qu'elle m'embrassait sur le front en me soufflant que tout allait bien se passer. Je me forçais à sourire pour la rassurer. Elle recoiffait mes cheveux rapidement avant d'échanger un regard avec mon père. Ce jour de Moisson hantait mes pensées toute l'année. Le Capitole avait mis en place les jeux de la faim. Vingt quatre tributs, dont deux par district, étaient jetés dans une arène pour un combat à mort. Le survivant revient en vainquer dans son district. Je soupirais alors que mon père déclarait que c'était l'heure d'y aller. Je sortais après ma mère qui avait enfiler sa plus jolie robe. Je la trouvais réellement belle avec ses longs cheveux bruns et ses yeux bleus. Mes parents commençaient à marcher en direction de la Grand Place alors que je prenais quelques secondes pour contempler notre maison. Je voulais garder certaines images ancrées dans mon esprit si je devais être jeté dans l'arène. A contre cœur, je me retournais et rejoignais mes parents. Très vite, on rejoignait la foule et l'attente commençait. Un premier tri était effectué : les garçons d'un côté, les filles de l'autre. Ou devrais-je dire les possibles tributs masculins et féminins. Je passais devant mon père. Deux pacificateurs assis derrière un bureau me demandaient de tendre la main vers eux d'un ton sec et froid. Je m'exécutais, on me piquait l'index et on m'ordonnait de me ranger avec les autres enfants de mon âge. Je cherchais ma mère du regard de l'autre côté. Elle m'adressait un léger signe de main que je lui rendais. La femme du Capitole qui vient tirer au sort les noms des tributs du district douze faisait son apparition sur l'estrade. Elle portait une perruque extravagante accompagné d'un maquillage exagéré. Elle réclamait le silence et tout le monde se taisait. Mon cœur bat la chamade. Comme la tradition l'exigeait, le tribut féminin était tiré en premier, disait-elle. Ma gorge commençait à se nouer alors que des chuchotements commençaient un peu partout dans la foule. Elle annonçait le nom de l'élue, tout le monde s'écartait, on entendait des cris, des pleurs et elle montait rejoindre la « poupée » -j'ai oublié son nom. Je ne connaissais pas la jeune fille choisie. Elle devait avoir à peu près mon âge. Ses longs cheveux blonds étaient attachés en natte dans son dos. J'avais du la voir à l'école, son visage me disait quelque chose. Elle semblait douce et bienveillante. On entendait une femme retenir un cri. Sûrement sa mère. C'était au tour des garçons à présent. J'essuyais mes mains moites sur mon pantalon. Je me sentais mal. J'avais envie de partir en courant, m'enfuir dans la forêt. Mais je ne pensais pas pouvoir le faire, mes jambes étant comme paralysées par la peur. Je déglutissais avec difficulté alors qu'elle plongeait sa main pour piocher le morceau de papier. « Silas Galsen ! » annonçait-elle toute joyeuse. Je manquais de tomber dans les pommes. Tout le monde se tournait vers moi affichant un air désolé. Je restais immobile. Je n'entendais plus rien. Je n'arrivais pas à réaliser qu'elle venait de prononcer mon nom. Je jetais des coups d’œil inquiets autour de moi. « Silas, allez ! Viens vite me rejoindre ! » Je pouvais entendre les pleurs étouffés de ma mère au loin. Je faisais un pas, puis un autre et me frayait un chemin à travers tous les autres enfants. Certains me touchaient l'épaule, d'autres me chuchotaient des encouragements, mais je n'entendais plus rien, je ne sentais plus rien. J'allais faire les Jeux de la faim. Je montais lentement sur l'estrade et sursautais lorsque la poupée du Capitole attrapait ma main. Ses lèvres bougeaient, mais je n'arrivais pas à comprendre ce qu'elle disait. Elle devait criait à la foule que le district avait ses deux tributs et que c'était fantastique. Je croisais le regard de mon père, puis celui de ma mère. Ma gorge se serrait alors que je me retenais de pleurer. J'allais mourir dans l'arène.

***


Les premières minutes des Jeux avaient été un désastre. Beaucoup de tributs s'étaient rués vers la Corne d'abondance, ce fut un massacre. J'avais réussi à attraper un arc et un sac avant de m'enfuir dans la forêt. Je n'avais tué personne pour l'instant et je ne m'en plaignais pas. Dans le sac, j'avais trouvé une bouteille vide, quelques trucs à grignoter et une veste. J'avais couru pendant des heures et des heures, ne voulant aucune confrontation avec les autres tributs. Si je devais attaquer, je le ferais à distance avec mon arc. Je trouvais alors un arbre, le choisissant selon les critères que mon père m'avait appris et je grimpais le plus haut possible. J'étais hors de portée et je pouvais attaquer sans me faire voir. Plus les jours passaient, plus je m'épuisais et perdais des forces. Les quelques semaines que j'ai passé dans l'arène semblaient interminables. La fatigue, la soif, la peur, la faim m'accompagnaient chaque jour. J'ai toujours refusé de parler de ce qui s'était passé dans l'arène. Je ne voulais surtout pas y repenser, surtout pas revivre des moments douloureux. Dans l'arène, on se bat pour sa survie. Il n'y aucune pitié. Pour gagner, il faut tuer. J'ai dû le faire pour rentrer au district douze en vainqueur. On ne sort pas de l'arène indemne. Cette atrocité vous change au plus profond de votre être et vous ne rentrez pas dans votre district. Un autre vous revient. Certains sombrent dans l'alcool, d'autres s'enferment, d'autres se donnent la mort, d'autres décident de survivre malgré tout. En revenant, ma mère m'attendait dans une maison réservée pour ma personne dans le quartier des vainqueurs. Seulement ma mère. A mon retour, j'apprenais que mon père avait perdu la vie dans une explosion à la mine. J'étais dévasté. Celui qui m'avait tout appris et qui m'avait donc permis de survivre dans l'arène ne serait plus là pour veiller sur moi. Même s'il me l'avait souvent répété lorsque j'étais enfant, c'était difficile de se faire à l'idée de ne plus aller dans les bois avec lui, de ne plus le voir. Les Jeux de la faim étaient terminé, mon exemple n'était plus là, ma mère était seule et détruite par la mort de son mari. Je décidais alors de reprendre le poste de mon père à la mine. Je refusais de rester toute la journée au quartier des vainqueurs à me tourner les pouces. Puis je refusais de tout devoir au Capitole et de vivre grâce à eux. Je suis retourné dans les bois et lorsque je n'étais pas mentor, je m'enfonçais dans les profondeurs de la mine. Ce ne serait que moi, je ne serais le mentor de personne et je retournais dans la maison de mon enfance. Seulement, les Jeux avaient changé ma vie et même si je n'appréciais guère le Capitole et ses règles, j'étais obligé de m'y plier. Tout avait changé en une poignée de semaines. Tout était différent.
***


Je passais sous une branche, traversais un ruisseau, sautais par-dessus un fossé. J'étais dans mon élément dans la forêt. Depuis mes dix ans, j'y avais passé le plus clair de mon temps. Peu de gens osaient s'y aventuraient de peur de se faire prendre par des pacificateurs et de se faire exécuter sur la place publique. Seulement, depuis le meurtre de mon père, je n'avais pas le choix. Je devais chasser seul pour pouvoir subvenir aux besoins de ma famille autrement dit de ma mère. J'étais jeune et plein de ressources alors qu'elle vieillissait et devenait de plus en plus faible au fil des jours. Ce serait une honte de la laisser seule, de l'abandonner. Certes, je prenais un risque en venant chasser, mais ma mère avait toujours fait tout ce qui était en son pouvoir pour m'élever dans les meilleures conditions possibles. Ce qui semblait être un paradoxe ici au district douze. Je lui devais tout. J'étais prêt à risquer ma vie pour elle sans une once d'hésitation. Je m'arrêtais un instant pour ramasser des baies près d'un coin d'eau. Un bruit dans mon dos attirait mon attention. J'armais immédiatement mon arc visant un buisson. Chaque bruit dans ces bois m'effrayait et ce depuis mes dix ans. L'idée de tomber nez à nez avec un pacificateur me donnait des frissons dans l'échine. Mon père m'avait sans cesse répéter que la discrétion serait mon unique moyen de survivre dans la forêt. Habituellement, je ne vais pas aussi loin. Et si un bruit parvenais jusqu'à mes oreilles, je m'empressais de jeter mon sac sur mon épaule et je courais le plus vite possible pour rejoindre le grillage qui séparait la forêt et le district. Cette fois-ci, j'avais réagis différemment. J'étais trop loin du grillage pour m'enfuir et le bruit se trouvait entre ce dernier et moi. « Ne tirez pas. » déclarait une voix douce derrière les branches. Mes sourcils se fronçaient alors que je baissais lentement mon arc. Il était peu probable qu'il s'agisse de la ruse d'un pacificateur. Après quelques secondes de silence, une jeune femme se montrait. Ses longs cheveux noirs étaient attachés dans son dos et ses yeux verts émeraudes me fixaient. Nous restions un moment à nous observer avant que je ne prenne la parole. « Que faites-vous seule et sans défense dans les bois ? » demandais-je avec une pointe de reproche dans la voix. Venir dans les bois comme elle le faisait relevait presque du suicide. Elle n'avait aucune arme pour se défendre et semblait un peu perdue. Elle levait un panier rempli de baies, de plantes et de fruits en guise de réponse. Un soupir traversait mes lèvres alors que je secouais la tête. Aucun homme n'avait eu la brillante idée de l'accompagner pour la protéger ? Je jetais des coups d’œil autour de nous. « Je dois avouer que je suis un peu perdue. C'est la première fois que je mets les pieds ici. » Elle affichait un sourire sincère avant de baisser les yeux sur ses chaussures. Elle ne semblait pas consciente du risque qu'elle prenait en venant ici. Je lançais mon sac sur mon épaule en sifflant entre mes dents « Vous n'auriez jamais dû venir. » Je faisais quelques pas en sa direction ne cessant pas pour autant de guetter les alentours. Le ciel commençait à s'assombrir. Je devinais qu'il n'allait pas tarder à pleuvoir. Le mauvais temps allait finir par faire fuir les proies possibles, il était donc temps de rentrer avant de se retrouver trempé. J'attrapais son panier en lui adressant un léger sourire finalement. Je ne comprenais pas comment une femme pouvait être inconsciente au point de venir seule dans ces bois, cependant je n'allais pas la laisser se perdre un peu plus. « Je vais vous raccompagner.. » Je ne terminais pas ma phrase ne connaissant pas son prénom. Elle marchait sur mes pas. Je remarquais qu'elle faisait tout son possible pour ne pas faire de bruit. « Onasia. » Je hochais la tête puis ouvrais la bouche pour me présenter à mon tour, mais elle me coupait en disant qu'elle me connaissait déjà. Je haussais les sourcils, surpris. « Vous m'aviez échangé un écureuil contre un remède pour votre mère, il y a quelques semaines. » En effet, je m'en souvenais à présent. Son visage m'avait paru étrangement familier tout à l'heure, je savais à présent pourquoi. Je la voyais souvent à la Plaque en fin de journée. De plus, je croisais souvent son père dans les bois, il venait chercher des plantes pour que Onasia en fasse des remèdes ou des médicaments. Mon père m'avait toujours dit du bien de cet homme soulevant sa gentillesse et sa loyauté. Malheureusement, le vieil homme était décédé cet hiver à cause du froid et de la maladie. Peu d'habitants du district douze survivent à l'hiver. N'ayant plus son père pour aller chercher ses plantes, la jeune femme n'avait pas d'autres choix que de venir les ramasser seule si elle voulait avoir une chance de survivre. Il y avait beaucoup de solidarité au sein du district, mais si vous n'aviez rien à échanger, personne ne vous donnerait de quoi survivre. On s'entraide sauf si cela met notre survie en péril. Chacun se donnait corps et âme pour la survie de sa famille. Personne ne pouvait porter toute la misère du district sur ses épaules même s'il le voulait. Ce que chaque habitant désire plus que tout c'est survivre et Onasia ne pouvait survivre qu'en vendant ou en échangeant ses remèdes. Nous commencions à marcher en direction du grillage. Je gardais une main sur mon arc, prêt à tirer une flèche en cas de danger. La jeune femme me suivait silencieusement. « Ne venez plus jamais seule dans la forêt. » lâchais-je en faisant attention où je posais mes pieds. « Je n'ai pas le choix. » Je posais mon regard sur elle. Je comprenais ce qu'elle voulait dire, mais elle finirait par se faire attraper, que ce soit par un prédateur ou par un pacificateur. Elle affichait un air concentré, ses sourcils se fronçaient un peu plus à chaque branche qu'elle écartait. Une de ses mèches tombait devant ses yeux. Elle levait ses yeux vers moi. Je détournais le regard. « Puis je ne plierais jamais à leurs règles. Personne ne m'empêchera de venir ici lorsque j'en ai envie. » déclarait-elle d'une voix claire. Je ne pouvais qu'acquiescer. Personne ne pourrait m'empêcher de venir me ressourcer dans les bois pas même les pacificateurs et leurs punitions sur la place publique. Je toussotais avant de lui répondre. « Très bien, mais je vous accompagnerais dorénavant. » Je m'en voudrais de lui faire la morale en lui disant de ne plus venir seule, mais de ne rien faire pour qu'elle soit plus en sécurité lorsqu'elle vient. Nous pourrions veiller l'un sur l'autre. Une paire d'yeux et d'oreilles en plus pouvait s'avérer très utile. Puis elle pourrait m'apprendre quelques petites choses sur les plantes et je pourrais lui apprendre à chasser. Ce serait donnant-donnant. Elle s'arrêtait brusquement et posait ses mains sur ses hanches. « Vous pensez que je ne peux pas me défendre parce que je suis une femme ? » Je fronçais les sourcils en réfléchissant à ma réponse. « C'est très macho. » Je haussais les épaules. Elle affichait un air vexé puis reprenait sa marche en me dépassant. En réalité, ce n'était pas macho, mais logique. Une femme était en général plus petite, plus légère et moins rapide qu'un homme. Donc en cas de danger, un homme peut s'enfuir rapidement ou se battre, ayant une masse musculaire plus importante qu'une femme. En effet, je n'aurais pas proposer à un homme de l'accompagner à sa prochaine sortie en forêt. Je n'avais pas voulu la vexer ou la rabaisser. Je voulais simplement lui éviter de mauvaises rencontres. « Je.. » Elle se retournait vivement et levait son index dans ma direction. « J'accepte votre proposition seulement parce que vous avez besoin de quelqu'un pour veiller sur vous. » Je riais franchement, alors qu'elle se retenait d'afficher un sourire. Je levais le grillage après avoir vérifié qu'il ne soit pas électrifié pour la laisser passer en premier. Je lui donnais le panier puis passais à mon tour, faisant attention à ne pas m'accrocher aux barbelés. Je remettais le grillage dans sa position initiale avant de me tourner vers Onasia. Sa main se posait sur mon épaule et attrapait mon sac. Je ne bougeais pas, me contentant de suivre ses gestes du regard. Elle prenait une poignée d'herbes dans son panier et les fourrait dans mon sac. « Merci, Silas. » Elle se mettait sur la pointe des pieds afin de déposait un baiser sur ma joue. Je la regardais s'éloigner un instant avant de réaliser que j'allais louper le couvre-feu. Je courais en direction des maisons et m'empressais de retrouver la mienne.

***


Je serrais la main d'Onasia sur le chemin du retour. Nous revenions de l'Hôtel de la Justice où nous venions de signer notre contrat de mariage. De fines gouttes de pluie avaient commencé à tomber ce qui annonçait un mariage heureux. Quelques amis et les membres de nos familles respectives étaient présents. Tous se réunissaient devant notre maison au quartier des vainqueurs pour chanter et nous acclamer. Nous remercions tout le monde d'être venu pour ce jour important avant de passer le pas de la porte. Je quittais ma veste qui me donnait chaud alors qu'Ona allumait un feu. Mon regard se posait sur elle. Elle portait une longue robe blanche, ses cheveux bruns ondulés tombaient sur ses épaules et son visage affichait un sourire qui me réchauffait le cœur. Aujourd'hui, j'épousais la fille insouciante se promenant seule dans les bois. J'étais tombé sous le charme de la douceur de son regard et de son visage angélique. Je n'avais pas un caractère simple à comprendre et à vivre, mais elle avait su me cerner et m'aimer tel que j'étais. Elle était celle qui réussissait à me raisonner lorsque ma mère échouait, elle était celle qui me réconfortait lorsque je cauchemardais à propos des Jeux, elle était celle qui rendait ma vie au district douze moins misérable. Un sourire étirait mes lèvres lorsqu'elle mettait un pain à griller. Pour le moment, nous ne sommes pas mariés. Nous devons encore partager ce petit pain. Elle s'agenouillait près du feu avant de poser ses yeux clairs sur moi. Je jetais ma veste un peu plus loin et m'empressais de la rejoindre. La chaleur des flammes m'arrachait un frisson alors que je plongeais mon regard dans le sien. Elle me tendait le pain que je coupais en deux part égale. Je lui donnais sa part avant de prendre sa main dans la mienne. Je déposais un baiser sur le dos de sa main avant de faire comme elle et mordre dans mon pain. Nous n'avions pas besoin de mots pour nous comprendre. Le silence qui planait dans la maison était loin d'être gênant. Je le qualifierais plutôt de rassurant. Désormais, nos deux vies étaient liés. Nous venions de faire une promesse à l'autre. Nous échangions un sourire avant d'échanger un baiser. Elle était celle qui rendait ma vie moins difficile, moins désespérante. Désormais, je n'étais pas seul. Elle était à mes côtés pour affronter la vie. Grâce à Ona, je revivais.
***

Je m'essuyais les yeux avec le revers de ma manche. Les hommes autour de moi étaient tous en train de piocher, des perles de sueur roulant sur leur visage crasseux. Certains étaient jeunes et piochaient avec énergie, alors que d'autres plus âgés que moi encore, souffraient en levant la pioche et travaillaient plus lentement. Mon regard se posait sur le sac usé posé à mes pieds, rempli de charbon. J'avais de quoi avoir mon salaire habituel avec tout ça. Je plissais les yeux pour apercevoir le chef de notre groupe nous disant que c'était l'heure de remonter. Les flammes de nos lampes étaient très faibles, elles nous étaient surtout utiles pour prévenir les coups de grisou. Combien de mineurs comment mon père avaient perdu la vie à cause du méthane ? Beaucoup trop. Un frisson me traversait l'échine à l'idée de rester enseveli sous la roche. Je lançais mon sac sur mon épaule et portais ma pioche de l'autre main. En me dirigeant vers la sortie, je passais à côté d'un vieil homme et remarquais son sac à peine rempli d'un ou deux kilos de charbon. Il ne récupérerait même pas assez de pièces pour se payer un dindon sauvage à la Plaque avec ça. J'ouvrais alors mon sac et déposais de mon charbon dans celui du vieil homme. Il levait alors des yeux bleus vers moi et nous échangions un sourire léger. Dans cette misère et cette pauvreté, nous devions nous entraider. Il était hors de question de laisser les plus faibles mourir de faim ou de fatigue. Cet homme de petite taille aux cheveux très blanc habitait près de chez nous. Sa femme nous saluait à chaque fois que nous nous croisions. C'est elle qui allait négocier à la Plaque pour son mari, ce dernier ne pouvant pas marchander étant muet. Souvent, elle nous aidait à recoudre nos vêtements et ceux des enfants en échange de quelques fruits. Je déposais ma main sur son épaule puis l'aidais à se relever et à porter son sac. Nous passions devant un pacificateur avant de monter dans l'ascenseur qui nous ramenait à la surface. L'idée de lui cracher dessus me vint à l'esprit, mais l'idée de prendre des coups m'arrêtait. Une fois dehors, il faisait déjà presque nuit et le froid me mordit le visage. L'hiver était arrivé depuis plusieurs semaines déjà et la neige avant commencé à tomber. Je détestais cette saison. Nous échangions tous un signe de tête en guise d'au revoir. Je tournais les talons et tombais nez à nez avec mes enfants, Lùkas et Hélya. Les jumeaux me fixaient d'un air inquiet. Cela ne me rassurait pas de savoir mes enfants à peine âgés de huit ans seuls se baladant dans le district. Ils étaient ce qui comptait le plus à mes yeux. Je ferais n'importe quoi pour eux. Cependant, ils devaient apprendre à être indépendants et savoir se débrouiller seuls lorsque je suis à la mine. Ils étaient inséparables. Il n'y avait pas Hélya sans Lùkas, et vice versa malgré leurs caractères très distincts. Lùkas était casse-cou et intrépide alors qu'Hélya était plus calme et posée. J'essuyais mon visage recouvert de poussière du dos de la main. « C'est maman... » soufflait Hélya en baissant ses yeux bruns sur ses souliers. Onasia était clouée au lit depuis des semaines. Cet hiver, de nombreux habitants du district avaient été touchés par une maladie inconnue de tous. Même Ona elle même, qui faisait des remèdes et connaissait toutes les plantes de la forêt, ignorait de quoi il s'agissait. Ironie : elle qui soignait tout le monde dans le district était incapable de se soigner ne sachant pas à quoi elle avait à faire. Apparemment, son état ne s'était pas amélioré et ça m'inquiétait. J'adressais un sourire réconfortant à mes enfants tentant de les convaincre que tout irait bien. J'ébouriffais leurs cheveux puis nous nous dirigions vers la maison au pas de course.  
Une fois à la maison, les enfants jetaient leurs sacs dans l'entrée. Je leur demandais d'aller me chercher une serviette, de l'eau, de quoi grignoter et quelques médicaments qu'Ona pensait pouvoir être utiles pour son rétablissement. La fièvre la rendait faible et fébrile si bien qu'elle ne pouvait pas quitter son lit. Cependant, elle affichait toujours un sourire bienveillant et tenait à aider les enfants pour leurs devoirs. Je m'asseyais à côté d'elle sur le lit alors qu'elle ouvrait lentement les yeux. Un léger sourire étirait ses lèvres. Son visage laissait transparaître une fatigue évidente et des perles de sueur glissaient sur son front. Sa main prenait la mienne et je me rendais compte qu'elle était brûlante. « Tu n'as pas bonne mine » me faisait-elle remarquer en riant doucement. En effet, je ne devais pas être très présentable : visage noir, traits tirés, vêtements sales. Les journées dans la mine semblaient interminables et nous étions méconnaissables en sortant de cette dernière. « C'est vrai que tu es radieuse à côté de moi » Je replaçais une mèche de ses cheveux derrière son oreille alors que j'entendais les enfants arrivaient dans mon dos. J'attrapais la serviette que me tendait mon fils et la posais sur le front d'Ona après l'avoir trempé dans l'eau fraiche. Un soupir traversait ses lèvres. Je n'avais pas pensé que son état se dégraderait à ce point. Elle ne disait rien pour ne pas nous inquiéter, mais elle serrait les dents tellement la douleur la tenaillait. Aucun remède ne fonctionnait. Je ne savais plus quoi faire. Hélya déposait les fruits secs et les médicaments sur la table de chevet. Les enfants posaient leur regard sur moi. J'hochais la tête pour les remercier et leur dire que je prenais le relai pour m'occuper de leur mère. Ils étaient inquiets, je pouvais le lire sur leur visage. Du haut de leur huit ans, ils ne savaient pas comment réagir ou quoi penser. Je faisais tout mon possible pour les rassurer, mais étant moi-même inquiet, je ne me trouvais pas très convaincant. Ils embrassaient leur mère avant de sortir de la chambre. « Je retournerais dans les bois ce soir pour aller chercher d'autres plantes » Elle secouait la tête avant d'attraper la manche de ma veste. « Non, reste. S'il te plait. » Sa voix était faible, ce qui m'arrachait un pincement au cœur. C'était comme si elle pensait qu'il était inutile d'aller dans les bois, qu'aucune plante ne pourrait la soigner. C'était comme s'il n'y avait rien à faire. Ma gorge se nouait. Elle tapotait les draps à côté d'elle, un léger sourire flottant sur ses lèvres. Je quittais ma veste et m'installais avec elle dans le lit. Elle se blottissait contre moi alors que je l'entourais avec mes bras. Je déposais un baiser dans ses cheveux puis fermais les yeux. Sa respiration se ralentissait alors qu'elle me disait qu'elle m'aimait. Je lui répondais que je l'aimais aussi en fermant les yeux. Je me laissais bercer par sa respiration et les battements de son cœur. Au bout de quelques minutes, elle finissait par s'endormir. Elle ne se réveilla pas.
***


Je prenais la main de ma fille, Hélya, dans la mienne. Nous échangions un regard. Je pouvais lire de l'inquiétude dans ses yeux. Tous les enfants et les parents étaient inquiets aujourd'hui. Toute votre vie peut basculer en ce jour de Moisson. Le nom d'un enfant âgé de douze à dix-huit ans est tiré au sort puis ce dernier est jeté dans une arène. Le Capitole se réjouissait de voir nos enfants s’entre tuaient dans leur jeu fétiche. Tous les parents ici priaient pour rentrer à la maison avec leurs enfants ce soir. Je fronçais les sourcils en remarquant que mon fils n'était plus à ma gauche. Je me tournais et le cherchais du regard. Lùkas et Hélya ont le même âge étant jumeaux, ils ont le même nombre de chances d'être tirés au sort. Leur nom était inscrit trois fois puisqu'ils étaient âgés de quinze ans. Il nous rejoignait au pas de course, nous ayant perdu de vue pendant quelques secondes. Tout le monde se devait d'assister à la moisson sous peine de punition sur la place publique. Tout le district douze était donc réuni pour assister à ce tirage au sort malsain. On pouvait apercevoir des pacificateurs autour de la foule pour réprimer ceux qui se feraient remarquer pendant la cérémonie. Timidement, on s'échangeait quelques sourires réconfortants avant que les hommes et les femmes ne soient séparés. J'embrassais le front de ma fille avant de me ranger dans le rang des hommes avec Lùkas. Ce dernier tripotait ses mains nerveusement en jetant des coups d’œil autour de lui. Je posais ma main sur son épaule pour attirer son attention. Nos regards se croisaient et nous échangions un hochement de tête. Je me devais de les rassurer même si je ne pouvais pas leur promettre qu'il s'échapperait aux Jeux de la faim. Un soupir traversait mes lèvres. J'étais inquiet comme tous les parents présents. Je ne voulais pas que mes enfants vivent ce que j'avais vécu dans l'arène. Comment ferais-je pour continuer à survivre alors qu'un de mes enfants -ou les deux- a été envoyé dans cette arène où les chances de survie sont extrêmement minces ? Je pensais que je ne le pourrais pas. Si je me battais malgré la misère du district douze et les injustices qu'il subit, c'était bel et bien pour eux. Ma gorge se nouait alors qu'on nous dirigeait vers l'estrade. Comme tous les ans, une personne du Capitole vient toute sourire nous raconter pour l'énième fois la mise en place des Hunger Games. Autrement dit, elle nous expliquait que nos enfants nous étaient enlever pour nous rappeler la domination du Capitole sur les districts. Tous les visages affichaient un air graves. Certains enfants retenaient leur larmes pendant que leurs parents tentaient de les rassurer. Les vieillards et autres personnes n'étant pas concernées auraient préféré rester chez eux. Un silence planait. Finalement, la femme du Capitole, vêtue et maquillée de façon plus qu'étrange, reprenait la parole. C'était le moment du tirage. Comme tous les ans, le tribut féminin était tiré en premier. Immédiatement, mon regard cherchait  Hélya de l'autre côté. Elle ne tournait pas la tête vers moi, se contentant de fixer ce qui se passait sur l'estrade. Ma respiration se saccadait, une boule se formait dans mon ventre tout comme dans ma gorge. J'entendais mon cœur battre dans mes oreilles. Je déglutissais difficilement. La femme attrapait un papier, affichait un sourire satisfait avant de l'ouvrir. Après avoir gloussé, elle annonçait le nom du tribu. « Hannah Brooks ! » Inconsciemment,  je soupirais de soulagement et mes épaules s'affaissaient. J'apercevais Hélya baissais la tête. Cela pouvait paraître égoïste d'espérer que l'enfant d'un autre soit choisi, mais cela me semblait légitime. Le cri d'une femme se faisait entendre. Elle ne voulait pas lâcher sa fille et les pacificateurs avaient dû intervenir. Cette scène me brisait le cœur. La petite fille tirée au sort devait avoir douze ou treize ans. Elle était de petite taille et toute frêle. Elle n'avait aucune chance dans l'arène, surtout face aux tributs qui s’entraînaient depuis leur enfance et qui se portaient volontaires. La mère de la petite criait qu'elle se portait volontaire, mais tout le monde ici savait qu'elle ne le pouvait pas. Ses cris étaient vains. Sa fille allait être lâchée dans l'arène et ces clowns du Capitole allait se réjouir de la voir se faire tuer. Il y a toujours les mêmes réactions lorsqu'un enfant de douze ans est tiré au sort. On trouvait ça injuste, cynique et même sadique. Soudain, un homme levait la main en ne présentant que les trois doigts du milieu. D'autres l'imitaient, puis je me décidais à faire de même. Nous savions que les Pacificateurs ne nous laisseraient pas faire et que l'on recevrait des coups, seulement certains d'entre nous ne pouvaient se résoudre à accepter toute cette injustice. Nous devrions accepter que l'on prenne nos enfants pour les plaisirs pervers du Capitole ? Nous devrions vivre dans la misère sans nous plaindre ? Nous devrions accepter de mourir de faim, de froid ou encore de fatigue pour leurs beaux yeux ? Je voyais un pacificateur arrivait du coin de l’œil. J'allais prendre des coups, mais je ne regrettais pas mon geste. On ne devrait pas tolérer d'être traité de la sorte. Je sentais qu'on m'attrapait le bras et m’entraînait loin de la foule. Lùkas tentait de me retenir par la manche de ma veste, mais il devait rester pour le tirage au sort du tribut masculin. Mes enfants savaient que je ne me plierais jamais aux règles imposées. Ce n'était pas la première fois que l'on m'emmenait pour me remettre à ma place et me rappeler que je ne pouvais pas ignorer les règles. Je me laissais traîner haïssant tout de même pendant quelques secondes mon impulsivité. Onasia n'était plus là pour m'empêcher de faire des choses stupides et depuis sa mort, ma haine pour le Capitole était démesurée. Je ne leur obéirais jamais.


Dernière édition par A-H. Silas Galsen le Jeu 20 Fév - 18:52, édité 29 fois
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Rosaë Lionheart
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MessageSujet: Re: SILAS Δ it's us against the world   SILAS Δ it's us against the world EmptyMer 19 Fév - 17:49

tony quoi. SILAS Δ it's us against the world 3232526336 I love you j'ai TELLEMENT hâte de voir ce que tu vas nous en faire. SILAS Δ it's us against the world 3905483840 il est seksy en mineur. SILAS Δ it's us against the world 647531979 bref, j'adore le prénom silas en plus. SILAS Δ it's us against the world 2176480639 BIENVENUUUE officiellement ! SILAS Δ it's us against the world 2994545343 n'hésite pas si t'as besoin de quoi que ce soit. SILAS Δ it's us against the world 425053109
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A-H. Silas Galsen
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MessageSujet: Re: SILAS Δ it's us against the world   SILAS Δ it's us against the world EmptyMer 19 Fév - 17:55

han mon dieu ça me fait tellement plaisir que quelqu'un le connaisse  SILAS Δ it's us against the world 3308469779 
merci beaucoup ma belle. on se trouvera un p'tit lien hein  SILAS Δ it's us against the world 3306507798 
 SILAS Δ it's us against the world 1812070748 
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Rosaë Lionheart
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MessageSujet: Re: SILAS Δ it's us against the world   SILAS Δ it's us against the world EmptyMer 19 Fév - 17:59

avec graaand plaisir pour le lien. SILAS Δ it's us against the world 425053109 SILAS Δ it's us against the world 3574705997 SILAS Δ it's us against the world 1812070748 
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Yolibeth C. Firelake
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MessageSujet: Re: SILAS Δ it's us against the world   SILAS Δ it's us against the world EmptyMer 19 Fév - 18:17

oooh un mineur, c'est trop cool SILAS Δ it's us against the world 425053109
Bienvenue à toi =D
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A-H. Silas Galsen
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MessageSujet: Re: SILAS Δ it's us against the world   SILAS Δ it's us against the world EmptyMer 19 Fév - 18:19

merci beaucoup !  SILAS Δ it's us against the world 3306507798 
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Nikolaj Weiss
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MessageSujet: Re: SILAS Δ it's us against the world   SILAS Δ it's us against the world EmptyMer 19 Fév - 18:21

Un mineur ! Et sexy, en plus  SILAS Δ it's us against the world 1776730065 
Bienvenue et bon courage pour ta fiche, ton histoire semble déjà être un très très bon début  SILAS Δ it's us against the world 2476279547 
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A-H. Silas Galsen
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MessageSujet: Re: SILAS Δ it's us against the world   SILAS Δ it's us against the world EmptyMer 19 Fév - 18:29

omg, jaimie SILAS Δ it's us against the world 4149303268
owh merci beaucoup ! SILAS Δ it's us against the world 3905483840
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MessageSujet: Re: SILAS Δ it's us against the world   SILAS Δ it's us against the world EmptyMer 19 Fév - 18:46

J'adore le pseudo, et en ayant rapidement parcouru le début de ta fiche, ça donne envie d'en découvrir plus  SILAS Δ it's us against the world 425053109 
Bon courage pour la suite SILAS Δ it's us against the world 736263251
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MessageSujet: Re: SILAS Δ it's us against the world   SILAS Δ it's us against the world EmptyMer 19 Fév - 18:48

merci merci ! (j'ai mis trente ans à choisir mon pseudo alors ça fait plaisir haha)  SILAS Δ it's us against the world 3306507798 
merci pour tes encouragements, je vais avoir besoin de courage pour tout boucler  SILAS Δ it's us against the world 4149303268 
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MessageSujet: Re: SILAS Δ it's us against the world   SILAS Δ it's us against the world EmptyJeu 20 Fév - 16:14


Le doyen, avec un avatar dément. SILAS Δ it's us against the world 299882670
Bienvenuuue  SILAS Δ it's us against the world 893954003 
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MessageSujet: Re: SILAS Δ it's us against the world   SILAS Δ it's us against the world EmptyJeu 20 Fév - 16:33

merci beaucoup hehe  SILAS Δ it's us against the world 647531979 
Ryan est génialissime  SILAS Δ it's us against the world 3905483840 
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Joe Sewell
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MessageSujet: Re: SILAS Δ it's us against the world   SILAS Δ it's us against the world EmptyJeu 20 Fév - 16:38

Ces prénoms de fou  SILAS Δ it's us against the world 3308469779 
Bienvenue parmi nous  I love you 
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MessageSujet: Re: SILAS Δ it's us against the world   SILAS Δ it's us against the world EmptyJeu 20 Fév - 16:40

aw c'est gentil, merci ma belle !  SILAS Δ it's us against the world 3308469779 
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MessageSujet: Re: SILAS Δ it's us against the world   SILAS Δ it's us against the world EmptyJeu 20 Fév - 17:46

ta fiche est magnifique. vraiment sublime, et puis ta plume j'en parle même pas. SILAS Δ it's us against the world 4149303268 par contre, y a un petit soucis. SILAS Δ it's us against the world 3306507798 on en est à la 24ème édition, donc même la toute première s'est déroulée il y a 23 ans et il y a 23 ans il en avait donc (calcul intense) 25 et donc trop vieux pour participer à une édition, donc le statut d'ancien vainqueur ne colle pas ici. SILAS Δ it's us against the world 4149303268 du coup, je te laisse modifier, trouver une autre alternative ou quoi, sinon tout est parfait pour que tu sois validé. SILAS Δ it's us against the world 893954003
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MessageSujet: Re: SILAS Δ it's us against the world   SILAS Δ it's us against the world EmptyJeu 20 Fév - 18:07

je peux reduire son age alors ou ca gene ?
et merci pour tous ces compliments ca me touche SILAS Δ it's us against the world 4149303268
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MessageSujet: Re: SILAS Δ it's us against the world   SILAS Δ it's us against the world EmptyJeu 20 Fév - 18:16

il a quel âge en vrai ? SILAS Δ it's us against the world 3671802986 j'pense qu'au pire tu peux le réduire un peu oui, mais pour qu'il ait participé à la première édition (en ayant 17 ans comme dans ta fiche il me semble), et il faudrait donc le réduire de... 8 ans ? SILAS Δ it's us against the world 4149303268 donc je ne sais pas si 40 ans ne fait pas un peu jeune. SILAS Δ it's us against the world 3671802986 oh quoi que ça va en fait je trouve, enfin quand j'vois ton avatar, ça me choquerait pas plus que ça. SILAS Δ it's us against the world 3308469779

ils sont sincères. I love you
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MessageSujet: Re: SILAS Δ it's us against the world   SILAS Δ it's us against the world EmptyJeu 20 Fév - 18:18

ton titre + ton personnage qui a l'air d'être ouf. I love you
bienvenue parmi nous.  SILAS Δ it's us against the world 425053109 
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MessageSujet: Re: SILAS Δ it's us against the world   SILAS Δ it's us against the world EmptyJeu 20 Fév - 18:24

au pire même je peux le faire participer au jeux à ses dix-huit ans (ça fait gagner un an SILAS Δ it's us against the world 163374961)
si tu trouves que ça ne gêne pas que je le fasse à 41 ans, je suis okay, mais j'veux pas que ça dérange, sinon j'en fait pas un vainqueur et puis voilà... en fait, tony (mon avatar) fait beaucoup plus jeune que son âge je trouve en tout cas. SILAS Δ it's us against the world 163374961 il a 53 ans, donc ça fait un gros écart donc si ça bloque tant pis..
donc dis-moi et je modifierais.

merci beaucoup julian  SILAS Δ it's us against the world 3308469779 
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MessageSujet: Re: SILAS Δ it's us against the world   SILAS Δ it's us against the world EmptyJeu 20 Fév - 18:33

On voit bien des Jared Leto et des Robert Downey Jr dix ou quinze ans plus jeunes en rpg que ce qu'ils ont en réalité. Donc pas de raisons qu'on t'empêche d'en faire autant, d'autant qu'il ne fait clairement pas son âge. Donc on part sur première édition gagnée à 18 ans?
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MessageSujet: Re: SILAS Δ it's us against the world   SILAS Δ it's us against the world EmptyJeu 20 Fév - 18:35

oh merci c'est cool ! on part sur ça alors, je vais modifier ce détail tout de suite ! merci pour ta réponse rapide ma belle  I love you
ps : du coup, je modifie aussi ma partie vu que c'était les premiers jeux ? je vais m'en occuper.  SILAS Δ it's us against the world 3671802986 
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MessageSujet: Re: SILAS Δ it's us against the world   SILAS Δ it's us against the world EmptyJeu 20 Fév - 18:45

Alors c'est officiel, bienvenue à bord!

Bienvenue au district 12
puisse le sort vous être favorable

Félicitations, te voilà officiellement membre du district douze ! L’étape de la présentation est désormais derrière toi, et il ne te reste que quelques détails à régler avant de profiter pleinement du forum. Et comme on est sympa, on va t’aider en te donnant les liens principaux. Pour bien t’intégrer, il te faut aller faire un tour du côté des liens, et poster ta propre fiche. Dans le district, tout le monde a un rôle à jouer. Tu peux voir le registre des métiers proposés proposés et recenser le tiens dans ce sujet. Enfin, tu peux créer tes scénarios si tu recherches des liens spécifiques. Par contre, si l'on se charge d'ajouter ton avatar au bottin, tu n'oublieras pas de recenser celui de tes scénarios une fois qu'ils seront achevés. Nous avons aussi une section pour mettre en contact membres et invités qui recherchent des liens particuliers sans passer par un scénario... N'hésite pas à y faire un tour!
Et n’oublies pas qu’en cas de questions, de remarques ou quoi que ce soit, nous restons à ta disposition !

Bon jeu parmi nous !
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MessageSujet: Re: SILAS Δ it's us against the world   SILAS Δ it's us against the world EmptyJeu 20 Fév - 21:14

c'est super que tout soit réglé du coup ! SILAS Δ it's us against the world 425053109 pour comme disait scylla, j'ai déjà vu jared leto joué en tant que 28 ans alors qu'il en a 42 SILAS Δ it's us against the world 3352508113 bref, bref, en tout cas, j'viendrais te quémander un lien dans tous les cas. I love you
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