shea finnigan

in all this chaos, we found safety

papiers d'identité. nom : finnigan. prénom(s) : shea. surnom : aucun, c'est soit shea, soit finnigan, soit monsieur. âge : vingt-six ans. district de naissance : district deux. quelques traits de caractère : impulsif, loyal, distant, lunatique, juste. groupe : we make the rules. métier/occupation : pacificateur. personnage : scénario de la belle Rosaë. sous le visage de : shiloh fernandez. crédits avatar : cheschirecat sous le masque. pseudo : animals. prénom : romane. âge : bientôt majeure.    pays : france. ton avis sur le forum : ça fait longtemps que je tourne autour du forum (plus particulièrement autour du scénario de Rosaë) et il est vraiment super, j'adore. un dernier mot : j'ai hâte de rp avec vous tous.    Code: <t>shiloh fernandez</t> ≈ shea finnigan.

may the odds be ever in your favor.
que penses-tu du capitole ? je ne peux pas le détester. enfant, j'allais souvent au capitole, parce que mes parents y étaient souvent conviés étant donné que mon père était un pacificateur reconnu. je n'ai pas à me plaindre du capitole, il m'a toujours donné tout ce que je voulais. que ce soit la luxure, la nourriture ou la santé. et même si j'ai parfois encore du mal à comprendre la manière de vivre des habitants du capitole, pour moi, c'est quelque chose de grand, de beau, de puissant, c'est ce que tout le monde pense du capitole de toute façon.

et les jeux, tu as un avis dessus ? c'est dur. c'est certainement la chose avec laquelle j'ai le plus de mal. ça me fait peut-être encore plus mal de voir ces gosses s'entre-tuer que de voir la pauvreté dans certains districts. seulement, je n'ai rien à dire à ce sujet, c'est pas vraiment mon problème. moi, j'ai jamais vraiment eu à craindre ce système, j'ai jamais vu mon nom sortir. mais y a des jeunes que je connais, que je connaissais. ils y sont allés, et ils sont jamais revenus, ça fait bizarre, ça fait même mal des fois. j'accepterai jamais que ma petite sœur se retrouve aux jeux, si ça devait arriver, je le laisserai pas faire, parce que je le tolérerai jamais.

la plaque, tu connais ? tu y vas de temps en temps ou pas ? bien sûr que je connais la plaque. c'est ce marché noir du district douze. et ouais, j'y vais de temps en temps. pas pour faire chier les habitants du district, loin de là, mais plutôt pour voir ce qu'il s'y passe, pour dénicher des produits qu'on trouve nul part ailleurs. ça me désole de voir autant de misère dans le district, tous ces gens qui crèvent de faim et qui viennent se réfugier là-bas. ils sont pas nombreux, mais pour le peu qu'ils sont, ils s'entraident, comme une vraie famille. moi je peux pas les aider, c'est pas mon job.

imagine, on t'offre un souhait. quel serait ton vœu ? partir. pas tout seul, avec rosie, la sauvage rosaë. mais je sais que ça se fera jamais, c'est pas possible. le district douze, on lui donne jamais de chances, alors un vœu, c'est même pas la peine. mais ouais, j'aimerai bien partir, lui faire connaître autre chose que la misère permanente dans laquelle elle vit. c'est beau de rêver, mais ça sert pas à grand chose. alors je garde ça enfoui en moi, on sait jamais, j'ai toujours un brin d'espoir en moi, mais il s'estompe de jour en jour. depuis le temps que je suis ici, j'ai jamais vu un soupçon de chance frapper le district douze.

any last advice ? stay alive.

if we burn, you burn with us.

Il y a cette tension qui me tient en haleine, face aux habitants du district quatre, réunis pour mieux nous huer, pour mieux me rappeler que j'ai pas le boulot le pus facile de Panem. J'suis le petit nouveau de la bande, celui qui doit apprendre, alors que depuis que je suis qu'un adolescent je suis mon père partout où il allait. Allait, ouais. Parce qu'il est plus là. Une infection apparemment, mais personne n'en est vraiment sûr. On m'a dit qu'il a eu des problèmes avec des habitants du quatre. « T'attends quoi ? » Je fusille Hans du regard, je l'aime pas trop ce type, mais c'est lui qui m'aide à gérer mon rôle de Pacificateur quand j'ai du mal. Alors je lui dois le respect. Y a le poteau de flagellation avec cet homme, ce jeune-homme plutôt, que je ne connais pas, je l'ai jamais vu. Il a le dos nu, il est attaché, agenouillé. Et j'ai ce fouet dans mes mains. Putain je crève de chaud dans cet équipement, je vais crever, j'sais pas quoi faire. J'suis perdu. Hans claque des doigts devant moi et je repousse sa main. L'éternel révolté que je suis à du mal à exécuter les règles à la lettre. Mais je dois le faire. « Si tu fais rien, je vais devoir le faire moi-même. » J'acquiesce alors. Je serre le fouet dans ma main droite, expire. Plus vite ça sera fait et mieux je me porterai. C'est à moi. Les habitants du district m'ont bien cerné, ils ont bien compris que j'ai pas envie de lui faire subir des coups de fouet, mais que j'ai pas le choix. Y a pas un bruit, mais je brise le silence en faisant s'abattre le fouet contre le dos du braconnier. Il hurle, à la mort. Et je ferme les yeux, déglutis, ça me donne la gerbe. Je donne un autre coup, encore un et je m'arrête. Il a eu son quota, du moins, c'est ce que je pense. Je regarde Hans, d'un regard suppliant, mais lui, il secoue négativement la tête. J'vais pas tenir. « Vas-y. Tu peux bien lui en donner sept de plus. » Dix coups au total. Mais son dos est déjà cramé, y a du sang par terre, sur mon équipement blanc. Partout. Les lois sont les lois, ma seule mission est de les respecter, toujours et quoi qu'il arrive. Alors je balance le fouet en arrière, pour venir lui faire lécher le dos du rebelle.

Un an. Un an que je suis piégé ici, dans le district douze. J'aime pas ce district. Je l'aime pas parce que tous les habitants sont bien trop pauvres, ils crèvent de faim, tentent de survivre au froid. Les mineurs ne voient plus le jour. C'est le bordel. Mais je dois rester fidèle à mon poste. Je compte plus les années depuis que je suis Pacificateur, j'ai l'impression d'avoir fait ça toute ma vie. Je le fais tellement bien, ou tellement mal, j'en sais rien en fait, que Monsieur Goldstein tient à me voir. Soit il va m'arriver quelque chose de bien, soit quelque chose de mal. Je marche le plus vite possible, pour arriver au point de rendez-vous, l'endroit où est presque toujours cloîtré le chef des Pacificateurs. Il est là, face à moi, debout et droit comme un i. Il me sourit, moi, je reste de marbre. J'vais pas me mettre à lui sourire comme un imbécile. « Shea. Assis toi, je t'en prie. » Je m'exécute, sans un mot, je m'assois en face de son bureau. J'suis pas très bavard, mais il le sait ça, ça a pas l'air de le déranger. « Un an, pas vrai ? » Ça m'étonne qu'il s'en préoccupe. Je dois avoir une tête d'idiot, parce qu'il émet un léger rire, à peine audible. « Oui c'est ça. Un an pile que je suis arrivé ici. » Goldstein à pas l'air d'être si désagréable que ce que je pensais. Il se redresse sur son siège, et je fais de même, machinalement. Y a un blanc, j'ose pas parler, je me trouve bien médiocre face à lui. « Tu fais du bon travail tu sais. » Je vais pour le remercier, mais il enchaîne trop rapidement, trop nerveusement aussi. « T'es un bon gars, Shea. Un bon Pacificateur, c'est prometteur. Tu as de l'avenir là-dedans. » Il s'arrête deux secondes, reprend son souffle, je commence à me douter d'un truc. C'est louche. « Tu connais ma fille, Isis ? » Je pige pas. Je l'ai déjà vu deux ou trois fois, on a parlé peut-être deux fois, rien de plus. Mais j'acquiesce. « On s'est déjà croisé plusieurs fois, oui. » J'essaye de rester de marbre. Je sais pas ce qu'il veut, mais ça va pas me convenir. « Isis et toi, vous êtes promis l'un à l'autre. » Je manque de m'étouffer. Y a mon cœur qui bat à tout rompre. Intérieurement, j'suis qu'une boule de feu, je voudrais tuer Goldstein, parce qu'il a pas le droit de me faire ça. J'en veux pas de sa fille, qu'il se la garde. Putain. Extérieurement, je parais impassible. Allez chercher l'erreur.
Je sors de son bureau et y a Garrett qui me sourit, qui saute limite sur place. Garrett, c'est le Pacificateur avec qui je m'entends le mieux. Il veut savoir. « Alors ? C'était pour quoi ? » Je reste figé, trop abasourdi par ce que je viens d'entendre. J'suis promis à une fille que je connais à peine. Que je veux même pas apprendre à connaître. « Il veut que j'épouse sa fille. » Sur le coup, Garrett à l'air vachement heureux pour moi. J'le comprends pas. Si ça lui arrivait à lui, il réagirait pas comme ça. Je le mitraille du regard, sauf qu'il s'en tape pas mal. « Veinard ! C'est un beau morceau Isis ! » Je lui donne un coup à l'épaule. Il crie ça dans le district sans se soucier de qui pourrait l'entendre. Mais ils peuvent pas savoir tous autant qu'ils sont que moi j'la veux pas parce que y a une autre fille qui me plaît.

Elle est là. Elle revient de la forêt, avec son butin qu'on a appris à partager. J'ai jamais vraiment compris pourquoi elle voulait toujours me donner un peu de sa chasse, mais j'ai jamais refusé qu'elle m'en donne non plus. Rosaë. Elle me cherche, parce que je suis toujours là à l'attendre au carrefour normalement. Mais pas cette fois. Je veux pas lui parler, je veux juste la voir. Putain j'm'en veux presque de trop bien faire mon travail. Surtout que je le fais pas si bien que ça. C'est une braconnière, je devrais la flageller, l'exécuter même. Mais j'en fais rien. Parce que je préfère goûter à ses lèvres qu'à son sang. Elle se dirige vers la Plaque, elle voit que je viens pas. Elle va faire l'enfant lorsque je serai de retour, je le sais, mais je me sentais pas d'aller la voir. Pas après ce que je viens d'encaisser. J'ai pas choisi de lui donner de l'importance dans ma vie, je l'ai même pas voulu. Mais ça s'est fait tout seul, sans un bruit, ça s'est installé. J'sais pas comment je vais lui annoncer que je suis promis à Isis. Ça me fait chier, ça me ronge le cœur. Rosaë, je sais qu'elle va me regarder avec ses grands yeux bleu et qu'elle va hausser les épaules. Je sais qu'elle va me dire qu'elle s'en fout, mais je sais aussi qu'elle va me mentir. Quand elle est assez loin, je passe au carrefour. Y a un habitant totalement ivre qui me défie. J'veux pas lui faire de mal, mais j'suis pas d'humeur non plus. « Rentre chez toi, ça vaut mieux. » Je le préviens une fois, mais il continue à me pousser, à me parler avec cette haleine d'alcoolique que je supporte pas. J'veux pas lui faire de mal. Mais y a Garrett qui se ramène, et je dois montrer mon autorité. Alors je frappe là où ça fait mal. Dans les côtes, je réalise pas, mais je passe mes nerfs sur lui. Je fais mal, je le mets à terre. Je sais plus ce que je fais, mais je le fais. « Calme toi Shea c'est bon il a compris ! Arrête ! » Garrett est obligé de me pousser, de me retenir. Y a cette bête sauvage en moi qui demande juste qu'on la libère, qu'on la relâche en liberté. Qu'on la laisse tranquille putain. Pourquoi il a fallu que Rosie devienne une personne importante à mes yeux ? Pourquoi il a fallu qu'elle fasse la rebelle devant moi, qu'elle me rende accro à cette relation malsaine ? Maintenant on est dans la merde, on est obligé de se faire du mal nous aussi. Ça me bouffe, et j'ai l'impression que c'est que le début.