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 nikolaj ▽ stars shining out

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O. Calypso Eddowes
O. Calypso Eddowes

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nikolaj ▽ stars shining out Vide
MessageSujet: nikolaj ▽ stars shining out   nikolaj ▽ stars shining out EmptyMer 26 Fév - 15:15


stars shining out.
nikolaj & calypso.
Cela faisait plusieurs jours que Calypso était enfermée dans son bureau. Depuis sa visite surprise à la mine, en fait. Elle avait suspecté un truc pas net dans les comptes officiels. Le district avait beaucoup mois extrait de charbon ces derniers mois que ce que la moyenne globale des autres mois. Que ce soit cette année et même par rapport aux années précédentes. Cette baisse de régime était assez étonnante pour une mine jusque là prospère. C’est normal qu’au fil des mois et des années, la mine donne moins qu’auparavant. Un jour, il faudra bien la fermer une fois tous les minéraux extraits mais l’évolution serait naturellement progressive, avec une courbe parfaitement proportionnelle ou presque. Mais là, c’était comme si la mine s’était mis en grève. Ne se souvenant plus des chiffres exactes qu’avaient reçu le Capitole, Calypso avait demandé à ce qu’on lui envoie les archives de la capitale pour qu’elle puisse vérifier la concordance. Elle ne se souvenait pas d’avoir vu les chiffres descendre aussi vite. A moins que ce ne fût pas elle qui s’était occupée du dossier… En tout cas, en attendant l’archiviste lui avait confirmé que de nombreux coups de grisou ces derniers temps, ralentissant l’activité minière mais surtout tuant et blessant gravement de nombreux hommes. Calypso pouvait comprendre que des accidents du travail ralentissaient l’activité économique, c’était une équation des plus simples, mais là, c’était plus une dynamique d’accident, les mineurs en avaient fait un sport national ! Elle s’était donc rendu à la mine afin d’avoir non plus la version d’un homme qui passe sa vie entre deux étagères mais bien l’avis du chef de la mine. S’il faisait bien son travail, il devait aussi avoir une comptabilité irréprochable. Savoir combien de minéraux sort de la mine ainsi que le nombre de mineurs présents et dans le cas présent, combien malheureusement n’en ressortiront pas. Enfin ça c’était en théorie où le chef était organisé mais elle n’en espérait pas tant... Et le chef, un certain Lennox quelque chose, ne semblait pas très coopératif et il fallut du temps pour que Calypso obtienne ce qu’elle veut. En plus de cela, elle n’appréciait pas trop cet endroit. Non pas que la crasse et la saleté de la mine lui déplaisait, quoique, mais le regard plus qu’hostile de la part des habitants ne l’enchantait pas non plus. L’employée comprenait de plus en plus pourquoi elle faisait mieux de se déplacer avec les pacificateurs. Du moins dès qu’elle voulait demander quelque chose, avoir ses toutous blancs qui la suivent comme son ombre, ça va bien cinq minutes. Elle n’était pas habituée à être entourée de soldats vint quatre heures sur vingt quatre et elle n’arriverait surement jamais à s’y habituer…

Lorsqu’elle leva les yeux de son dossier, le soleil commençait à descendre derrière les montagnes. Il serait tant qu’elle arrête de bosser un peu. Elle n’avait même pas envie de ranger et enfila en vitesse son manteau avant de fermer sa porte à clé. Elle se retrouva devant la mairie sans savoir quoi faire. Rentrer chez elle et faire sa mamie ou alors profiter un peu de ce que peut offrir ce district… Bon d’accord, faudra qu’elle cherche un moment mais là, elle n’avait pas envie de rentrer tout de suite chez elle. Elle profitait un peu de sa soirée mais pas au milieu des pacificateurs, ils commençaient à doucement lui taper sur le système. Elle se balada dans la ville avant de lever les yeux vers les montagnes. Chez elle aussi, le Capitole était entourée de ces chaines impressionnantes mais aussi grandes que celles des Appalaches. Et elle ne savait pourquoi mais ce soir, elle avait envie de se rapprocher de la nature, de ne plus être enfermée dans cette ville. Elle se dirigea vers le sud, elle avait entendu dire qu’il y avait une forêt là-bas. Une fois arrivée à destination, elle aperçut la clôture électrique, délimitation de la frontière du district. Avec ça tout autour de la ville, il n’y a pas à dire, les gens sont vraiment du bétail. Il manquerait plus que les marquer à la naissance ou alors de leur tatouer un numéro sur le poignet, histoire de pousser le vice jusqu’au bout. Au travers de la grille, elle voyait la cime des arbres et elle décida de faire le tour et finit par croiser un pacificateur, encore un… Elle se demanda s’il ne la suivait pas mais apparemment non « C’est la limite du district, vous n’avez pas le droit d’aller au-delà ! » Ah bah au moins c’était sûr que ce n’était pas pour ça. Elle arqua un sourcil, un peu déçue tout de même de ne pas aller plus loin. Elle lui rétorqua alors  « Vous croyiez vraiment que j’ai besoin d’une autorisation et que j’ai l'air d'aller chasser... » Bon elle n’était pas sur pour cette histoire d’autorisation. Pouvait-elle réellement donner des ordres de ce genre aux pacificateurs, elle en doutait et visiblement celui en face n’était pas sûr de ce qu’il devait faire en face de l’employée du Capitole. Elle se dit qu’elle devait profiter de son hésitation et continua « Promis, je ne rentrerai pas tard. » Elle afficha un sourire innocent, se disant qu’elle arriverait bien à le faire céder et apparemment ce fut chose faite. Le pacificateur lui expliqua comment elle pouvait passer et la laisser traverser le grillage. Elle le remercia et lui promit que son supérieur n’en saurait pas un mot. Elle avança vers la forêt, se promener au pied des arbres. Aussi étrange que cela puisse paraître, elle n’avait jamais été aussi près d’un arbre, elle ne s’était jamais imaginée que cela puisse être aussi imposant, aussi immense. Elle sentait qu’elle allait rater le couvre feu mais qu’importe, elle arriverait toujours à trouver l’excuse qu’elle était plongée dans ses chiffres et qu’elle ne regardait pas l’heure toutes les cinq minutes. Toutefois l’excitation de cette liberté se mélangeait la peur de se perdre au milieu d’un terrain inconnu et surement hostile. Elle décida de s’aventurer plus en profondeur de la forêt, espérant ne pas s’y perdre.
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Nikolaj Weiss
Nikolaj Weiss

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MessageSujet: Re: nikolaj ▽ stars shining out   nikolaj ▽ stars shining out EmptyMer 26 Fév - 23:41

Crépuscule. Après une journée harassante passée à la mine, Nikolaj se glisse sous la clôture entourant le district, et court jusqu'à l'orée des bois. Les poumons pleins de suie, le visage et les paumes noircies, il suffoque, il étouffe. Il lui faut de l'air, et chasser sera son exutoire, pour le moment. Alors qu'il tousse, évacuant légèrement la poussière avalée durant la journée, l'homme se saisit de sa précieuse arbalète et s'enfonce dans la forêt. Il n'a que peu de temps, et sent la fatigue s'abattre sur ses épaules, mais il ne bronche pas. Il sait qu'il ne s'agit pas que de lui, et que s'il ne ramène rien, ses deux sœurs et sa mère n'auront que de l'eau et du pain rassis pour dîner. Alors, il foule le tapis de feuilles orangées d'un pas souple et félin, veillant à rester silencieux pour ne pas alerter la faune de sa présence. Silencieusement, il tend l'oreille. À cette heure ci, la plupart des braconniers ont déjà quitté la forêt. Il est seul, en tête à tête avec la nature, et il apprécie ces odeurs boisées qui parviennent à ses narines. Le gibier semble se faire rare, et un léger sillon d'inquiétude se creuse sur son front. Il ne peut pas se permettre de revenir les mains vides. Au pire, il trouvera bien quelques champignons et baies à récolter, mais il doute que cela soit suffisant. Il veut le meilleur pour les Weiss, mais doit parfois se contenter de trop peu. Un léger bruissement le ramène soudainement à la réalité, et ses sens en alerte le poussent à pointer instinctivement son arbalète dans cette direction. Habilement, il arme, et fixe les feuillages, impassible. Lorsqu'un écureuil s'en échappe, il sent la déception le faire frémir. Il espère trouver une bête un peu plus grosse, comme un sanglier, par exemple. Dans l'idéal, il capturera un cerf ou un daim, mais cela n'arrive que rarement, et il se doute qu'il devra se contenter d’écureuils pour le moment. Il toise l'animal un instant, puis tire. La flèche vient se loger impitoyablement dans le crane de l'animal, et il l'observe s'écrouler au sol, satisfait. Encore un ou deux comme celui-ci suffiront. Certes, leur repas sera maigre, mais les filles auront probablement trouvé des plantes pour l'agrémenter. Consciencieusement, le mineur s'approche en quelques enjambées de sa proie, et l'enveloppe délicatement dans un tissu. Vu sa taille, il pourra aisément la découper en rentrant. Quelques gouttes de sang transpercent le tissu, et perlent, venant se glisser sur ses propres mains. Il n'y prête toutefois aucune attention. Entre la suie et la terre des mines, la boue de la forêt et le sang de l'écureuil, il n'a sans doute pas l'air très proche, mais il s'en contrefout. Ici, dans le douze, personne n'est tiré à quatre épingles comme le sont ces imbéciles vivant au Capitole. Après avoir fourré l'animal dans sa besace de cuir usé, Nikolaj laisse échapper un bref soupir, et charge son arbalète sur son épaule musclée. Les travaux à la mine, les courses avec les pacificateurs et la chasse lui ont façonné un corps solide, qui lui a permis bien des fois de sauver sa vie in extemis. Lorsque règne la loi du plus fort, les survivants apprennent bien vite à s'endurcir, simplement histoire de ne pas être le prochain à crever. Pensif, il se dirige vers une autre partie de la forêt, qu'il finit par connaître comme sa poche, depuis le temps qu'il y chasse. Instinctivement, il se glisse dans une de ses cachettes favorites, et cale son épaule sur le tronc d'un arbre probablement plus vieux que ses ancêtres. D'ici, il peut voir sans être vu, ce qui reste un atout considérable. Tapis dans l'ombre, son souffle se fait de plus en plus lent, et aussi de plus en plus silencieux. Il se fond dans le décor, et attend patiemment qu'une bête s'aventure par ici. Une bête ? Lorsque le bruissement des feuilles qui craquent parvient à ses oreilles, le brun se fige, et son cœur cogne contre sa poitrine. Les sons sont bien trop forts pour qu'il s'agisse d'un simple animal, et surtout, ils le sont trop pour qu'il s'agissent d'un autre chasseur. N'importe quel individu habitué à la forêt veille à être discret, et à ne pas faire fuir le gibier. Rapidement, l'esprit de Nikolaj fait le rapprochement, et il ferme les yeux, tentant de rester calme. Un pacificateur, oui, ça ne pouvait être que ça. Un simple mouvement de travers peut signer son arrêt de mort, et le chasseur retient son souffle. Ce n'est pas le moment de se laisser aller à ses légendaires pulsions. Immobile, toujours tapis dans l'ombre, ses yeux sombres balaient les feuillages à la vitesse de l'éclair. Minutieux, il veut absorber tous les détails que ses prunelles puissent capter. S'il doit fuir, ou se cacher ailleurs, mieux vaut qu'il ait un plan. Les craquements se rapprochent, et ses doigts agrippent fermement l'arbalète, qu'il arme prudemment. Il ne souhaite pas en arriver à l'affrontement, mais se sait impulsif. Si les choses en viennent à dégénérer, au moins, il sera prêt. Après une attente qui lui semble durer des heures, enfin, il l'aperçoit. Elle. Fronçant les sourcils, Nikolaj sent un bref soulagement s'emparer de lui, alors qu'il la toise, toujours à l'abri de ses regards. Que fout cette miss Eddawes – ou quelque chose dans ce genre la, une envoyée du capitole, dans la forêt entourant le district ? Inconsciente est le premier mot qui lui vient en tête, et il fronce les sourcils en l'observant. Personne ne semble l'accompagner, et elle gambade seule. Un simple coup d'oeil avisé lui permet de constater qu'elle n'est pas armée, ce qui achève définitivement de le rassurer. Il reste toutefois particulièrement agacé, voire même exaspéré. Cette demoiselle ne connait rien à la forêt. Elle aurait pu tomber sur bien plus féroce que lui – sur une bête, voire pire, un chasseur mal luné qui n'en aurait fait qu'une bouchée. Cette attitude stupide l'énerve, et il sent la colère prendre peu à peu la place de son inquiétude passée. Décidément, il faut vraiment que quelqu'un apprenne à ces envoyés du Capitole comment se tenir dans les districts. D'ordinaire, il n'en a strictement rien faire, et souhaite même tous les voir mourir un à un, mais elle … Il soupire. Elle semble définitivement trop innocente, voire même trop fragile pour qu'il la laisse continuer à se balader naïvement.  

Un instant, l'ainé des Weiss hésite. Il peut très bien la regarder passer, puis s'éloigner, et s'enfoncer encore plus dans les profondeurs de la forêt. Cependant, une petite voix lui souffle de ne pas le faire. Le crépuscule ne durera pas indéfiniment, et il connait le district comme sa poche. D'ici moins d'une heure, la nuit sera tombée, et on y verra presque rien. Une jeune femme du Capitole, et de surcroit sans défense saura-t-elle survivre une nuit sans nourriture, sans eau et par dessus tout sans arme pour se défendre des animaux sauvages ? La réponse est évidemment non, et l'instinct de Nikolaj le pousse à agir. Impulsivement, il écoute ses pulsions protectrices, et jaillit de sa cachette. Comme toujours, il agit sans réellement réfléchir, et bien trop brutalement. La jeune blonde se retourne brusquement, surprise, et il garde toujours son arme sous la main. D'un regard sombre, il la toise, et lâche sèchement. « Mais que faites vous ici, bordel ? ». Il s'approche, et la rejoint en quelques enjambées, veillant tout de même à ne pas la toucher. Avec ses cheveux assombris par la suie, ses vêtements sale et ses paumes ensanglantées, il doit paraître bien sinistre, mais il s'en fiche. La seule chose qui lui importe est de mettre cette jeune femme en sécurité, avant qu'elle ne se perdre ou ne fasse quoi que ce soit d'encore plus stupide.« Vous ne connaissez ni cette forêt, ni les dangers qui s'y trouvent », continue-t-il, ses traits se durcissant encore davantage. Il n'a jamais su faire dans la dentelle, et s'est toujours montré bien trop rigide. Ses soeurs lui reprochent souvent d'être sévère, voire froid, et il sait qu'il dégage généralement une image de glaçon brut, inaccessible, et surtout agressif. Ce moment ne fait visiblement pas exception à la règle, et il serre les poings, tentant de ne pas se laisser aller à la colère. Après tout, la jeune femme fait bien ce qu'elle veut. Elle a peut-être envie de se perdre et de passer la nuit en compagnie des sangliers, qui sait ? Toujours agacé, Nikolaj se rend compte qu'il pointe toujours son arme sur elle, et il laisse son bras glisser le long de son corps, l'arme suivant le même chemin. Toutefois, il ne la lâche pas. Si quelque chose d'autre doit arriver, il ne souhaite pas être pris au dépourvu. Le plus calmement possible, il recule légèrement, et fixe intensément le visage aux traits doux de la demoiselle. Il l'a déjà croisée plusieurs fois alors qu'elle fouinait dans les mines, et il se souvient d'avoir été prodigieusement agacé par sa présence. Le Capitole vient régulièrement fourrer son nez dans les affaires du district, et sa haine envers ses habitants ne peut que le pousser à désapprouver. Toutefois, il se souvient aussi d'avoir trouvé quelque chose de joli à cette jeune femme. De ses longs cheveux blonds à ses yeux clairs, tout parait pur chez elle, bien plus pur que chez n'importe quel habitant du district. Dans d'autres circonstances, il la trouverait presque adorable, voire même attirante. Il ne laisse cependant rien paraître, mais tente tout de même de se montrer un peu moins sec que précédemment.« Vous devriez rentrer, maintenant. La nuit ne va pas tarder à tomber, et croyez moi, vous ne souhaitez pas être ici quand ça arrivera ». Ne cachant pas son exaspération, il pense qu'il devra probablement la raccompagner jusqu'à l'orée des bois, histoire d'éviter qu'elle se perdre. Sa partie de chasse semble définitivement terminée, et les Weiss ne mangeront pas à leur faim ce soir.

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O. Calypso Eddowes
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MessageSujet: Re: nikolaj ▽ stars shining out   nikolaj ▽ stars shining out EmptyJeu 27 Fév - 15:21


stars shining out.
nikolaj & calypso.
La forêt… Un océan immense de verdure à perte de vue. Tout ça était tellement nouveau pour Calypso. La forêt qu’elle pouvait trouver au Capitole, c’est une jungle de béton, de construction. Tout y est optimisé pour les habitants de la capitale au point que la nature a été oubliée, mise de côté pour le seul intérêt de l’être humain. Jusqu’à maintenant cela ne lui avait jamais vraiment posé de problème, elle avait vécu avec et n’avait d’ailleurs jamais cherché à se rapprocher de la nature. Le  béton l’avait toujours contenté mais maintenant qu’elle était dans un district où forcément les moyens matériels et l’agacement de la ville étaient tout à fait différent de ce qu’elle avait toujours connu. Autre que la crasse et la misère, les districts avaient la chance de pouvoir apporter ce que la Panem était vraiment. Des arbres et des montagnes. Et à ses yeux, c’était le seul avantage que pouvait lui accorder le district douze. Enfin avantage… Quand elle ne tombait pas sur un pacificateur idiot comme ses pieds. On fermait les districts pour que les habitants n’aient pas l’idée de s’enfuir. Elle, elle est là de son plein grès. Et à choisir pour s’enfuir elle prendrait la gare en direction du Capitole et pas la forêt. Cet endroit, elle s’y rendait pour son plaisir de découverte, et peut être aussi d’aventure. Elle n’avait jamais rien vécu d’existant ou quoique ce soit d’autre, trop habituée au monde stérilisé dans lequel elle vivait. Une boule au ventre se formait à chacun de ses pas, la peur de l’inconnu, sur quoi elle risquait de tomber et surtout de ne pas retrouver son chemin. Mais ça allait aller, elle allait savoir rentrer. Du moins c’est ce qu’elle se persuadait… Mais son excitation de découvrir un nouvel endroit faisait taire cette petite voix intérieure qui gâchait son plaisir. Et de toute façon elle s’arrêtait toutes les cinq minutes, elle ne pourrait pas aller bien loin de l’orée de la forêt. Dès qu’elle voyait une plante, une baie, Calypso s’arrêtait pour l’observer, admirant les couleurs et l’odeur. Cette forêt… Cette nature presque envahissante… Le district le plus pauvre de Panem renfermait à ses yeux la plus belle richesse. Alors qu’elle regardait une fleur vraiment surprenante, un froissement d’ailes la fit sursauter. Calypso leva alors brusquement la tête, observant le vol d’oiseaux à travers les feuillages. Les volatiles passaient entre les branches, s’envolant vers les rayons encore orangés du soleil. La vision de l’astre doit être magnifique… Et si elle arrivait à sortir de cette forêt pour le voir s’enfouir derrière les montagnes… Cette idée lui traversa l’esprit et comme une enfant, elle commença à chercher à savoir par où aller. Toutefois sa raison craignait qu’à trop s’enfoncer dans la forêt, elle risque de ne plus s’y retrouver. Sa raison commençait à l’emporter et à lui dire qu’il serait temps qu’elle rentre avant que la nuit ne tombe, elle pourrait toujours regarder un couché de soleil une autre fois. Mais sa raison fut vite rembarrée quand Calypso remarqua une chose. A part les oiseaux, elle n’avait croisé aucun animal. Aucune âme qui vive, même pas le moindre insecte. Jusqu’à ce que son regard croisa le dos d’un lapin qui s’enfuyait à toute vitesse.

Calypso se leva alors à son tour et essaya de suivre l’animal, bien qu’elle ne souhaitait en aucun cas le rattraper. Elle avançait d’un bon pas, effleurant l’écorce des arbres et foulant la mousse. Elle se prêtait totalement au jeu, telle une enfant. Toutefois il fallait qu’elle revienne au monde réel, oubliant la féérie de ce lieu qu’elle considérait presque comme magique. Alors qu’elle marchait paisiblement à la poursuite de son lapin blanc, elle fut saisi de voir quelqu’un sortir des fourrées et elle manqua de hurler. Elle sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine et s’emballait d’un coup. Elle lança un regard incrédule à l’homme qui s’approchait d’elle, et qui en plus de lui avoir flanqué la trouille de sa vie, en lui faisant la moral. Lui déjà il commençait mal. Elle qui avait réussi à se détendre un peu se retrouvait à nouveau sur les nerfs, ce qui ne l’enchantait pas vraiment… Mais c’était qui lui d’abord. Il s’était rapproché d’elle tellement rapidement et de tellement près qu’elle n’en était pas très rassurée. Surtout avec son arbalète chargée… Il la surplombait d’une bonne tête et malgré sa taille et son air impressionnant, Calypso n’hésita pas à le regarder dans les yeux, essayant de retrouver où elle avait pu le rencontrer. Son visage couvert de suie et même de sang par endroit. Oui c’était officiel, il était effrayant… Mais où est ce qu’elle avait bien pu le croiser ?! Ils se ressemblent tous dans ce district ! Mais avec la suie sur son visage et ses habits, elle commença à réfléchir à la mine. Le jour où elle s’y était rendue… Il y avait tellement de mineurs qui lui lançaient des regards assassins ou du moins peu enclin à l’amitié mais maintenant qu’elle y réfléchissait, elle était quasiment sûr qu’il était là. A l’entrée de la mine avec d’autres hommes. Trêve de réflexion, il serait temps qu’elle riposte et qu’à son tour elle prenne son ton autoritaire « Je peux vous retourner la question. Il me semblait que le braconnage était interdit et d’ailleurs punissable par la loi. » Un mineur n’a rien à faire dans une forêt, surtout si sa mine n’est pas aux alentours. Et il doutait qu’il partait faire une promenade de santé alors qu’il était aussi lourdement chargé. Une arbalète, une besace. Calypso n’avait jamais pratiqué mais ça ressemblait fort à une tenue de braconnier. Apparemment son salaire à la mine ne lui suffisait pas et se donner à une activité illicite semblait être entrée dans ses habitudes vu tout son attirail. Et effectivement il semblait bien connaitre les lieux vu les dangers qu’il était persuadé de rencontrer. Elle avait apparemment eu de la chance de rien rencontrer d’autres que des oiseaux et des lapins. Mais actuellement, elle n’était pas sûre que c’était le danger animalier environnant qui la menaçait le plus. Elle lui lança alors « J’ai comme l’impression qu’il y en a juste devant moi… » Elle jeta un coup d’œil à l’arbalète puis releva son regard pour croiser celui du mineur. Il ne mit pas longtemps à baisser son arme et au fil que le carreau s’éloigner d’elle, Calypso sentait le rythme de son cœur ralentir. Il lui annonça alors qu’elle devrait rentrer avant que la nuit tombe. Nan mais qu’est ce que ça pouvait lui faire de ce qu’elle faisait de ses soirées ? Elle avait encore le droit de faire ce qu’elle veut. Et elle avait bien l’intention de lui faire comprendre. Elle afficha alors un léger sourire et lui lança « Mais maintenant que vous êtes là, et apparemment équipé pour survivre en milieu hostile, il ne peut plus m’arriver grand-chose. Non pas que vous soyez très sécurisant, soit dit en passant… » Elle n’allait pas se laisser mener par un homme d’un district, nan mais il avait avalé trop de baies pour croire cela. Elle passa alors devant lui, le snobant littéralement, ne le prenant pas plus en considération qu’un simple larbin. Mais après tout œil pour œil, dent pour dent. Pas question pour elle de perdre la face devant un homme comme lui. Il avait beau être attentionné, enfin si on peut dire ça, ce n’est pas vraiment le mot exact qu’elle devrait employer. L’entente n’était pas au rendez vous et vu leur choix de camp respectif, pourrait elle vraiment le blâmer ? Il était du mauvais côté du miroir alors qu’elle, elle avait tout eu, elle pouvait encore tout avoir. Même quelque chose ne sache pas, l’immunité. Que ce soit pour les jeux mais aussi de manière générale. Elle n’irait jamais s’encrasser les poumons dans une mine, ni elle ne mourrait de faim au point d’aller braconner. Elle avait beau être une capitoline, il n’en était pas moins qu’elle pouvait se mettre à la place de la personne. Et de ce mineur. Elle ne préféra pas imaginer la vie qu’il avait dû mener mais s’il pouvait voir ce qu’elle voyait. Il serait certainement un moins aigre et certainement bien plus charmant. Dans tous les sens du terme… Elle continua de s’avancer dans la forêt, s’assurant quand même que le chasseur ne l’avait pas laissé en plan et partir toute seule. Et au bout d’un moment, elle se retourna et lui dit « Il y a quoi dans cette forêt de si effrayant ? »
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