Fanny Fauve Moore

hey brother

papiers d'identité. nom : Moore. prénom(s) : Fanny, le prénom de sa défunte mère, qui est morte en donnant naissance à sa première fille. Pour faire perdurer le souvenir de sa femme, le père Moore a décidé de nommer sa fille ainsi. surnom : Fauve, ses frères qui l'ont toujours surnommé ainsi. Elle les suivait partout, participait à toutes les conneries avec eux. Un vrai petit fauve. âge : Dix neuf ans. district de naissance : District douze. quelques traits de caractère : Depuis toujours, Fauve est connue comme une tête brûlée, à toujours vouloir dépasser les limites imposées. Même si la plupart du temps, elle ne parle plus qu'elle n'agit. Fauve est aussi un vrai garçon manqué, particulièrement de caractère. Si elle avait pu, elle aurait été mineuse. Elle est aussi très impulsive et n'accorde pas toujours beaucoup d'importance aux conséquences de ce qu'elle fait. Elle fonce, et c'est tout. Mais à côté de ça, Fauve est quelqu'un de très fidèle, toujours à l'écoute, et prête à aider quiconque. groupe : we ignore the rules. métier/occupation : Ayant arrêté les cours il y a un an, Fauve n'a toujours pas trouvé de quoi s'occuper et surtout, quelque chose qui la tente réellement. personnage : inventé. sous le visage de : Taylor Marie Hill. crédits avatar : tumblr. sous le masque. pseudo : suika. prénom : Romane. âge : dix neuf ans. pays : Belgique. ton avis sur le forum : il gère la fougère   . un dernier mot : hâteeeee   . Code: <t>Taylor Marie Hill</t> ≈ f. fauve moore.

may the odds be ever in your favor.
que penses-tu du capitole ? Comment dire ça gentiment ? Qu'ils aillent se faire voir. Et en couleurs, de toute façon, pour ça, j'ai rien à craindre vu leur visage. Se ne sont que des hommes et femmes sans cervelles, privilégiés pour une raison que personne ne sait, qui ne réfléchissent jamais, et surtout, qui ne se rendent pas compte de la chance qu'ils ont. Ouais, d'accord, je suis jalouse. Mais ils sont tellement idiots. Je les déteste. Et peu importe que certains n'adhèrent pas à ce qu'est Panem, il n'en reste moins que eux, ils vivent dans l'opulence. Eux, ils ont à manger. Bref, ce sont des longs cils sans attraits.
et les jeux, tu as un avis dessus ? Petite, je me prenais pour une tribu du district un. Je me pensais invincible, avec Max, et nous étions persuadés que ces Jeux, c'était trop simple. Qu'enfaite tout n'était que tricherie. J'ai bien vite été désillusionnée. Quand Max est parti, quand Max n'est jamais revenu. Je me suis alors à jamais jurer de tout faire pour les détruire. Et surtout, de ne plus jamais voir un de mes frères partir vers une mort certaine. Nous, le 12, n'étions en rien conditionnés pour pouvoir survivre à ces jeux.
la plaque, tu connais ? tu y vas de temps en temps ou pas ? Mes deux frères étant des mineurs ainsi que mon père, mes journées, je les passe à la Plaque. La solitude, je déteste ça, et rester dix heures seule chez moi, dans notre maison vide et sans attrait, non merci. Je préfère aller me perdre dans les étalages de la plaque, parler à des gens que je connais depuis que je suis née. Là-bas seulement je me sens vivre. Existé. Être moi-même, sourire. Parfois.
imagine, on t'offre un souhait. quel serait ton vœu ? Revoir Max. Le ramener parmi nous, le retrouver, le toucher, le serrer dans mes bras. Pouvoir retourner dans le passé enfaite. Pouvoir lui souhaiter bonne chance, et lui dire au revoir pour de vrai. Car je n'ai jamais pu le faire. Je l'ai laissé partir, persuadée qu'il reviendrait se battre avec moi. Jamais je n'aurais cru le perdre aussi facilement. Jamais.

any last advice ? stay alive.

if we burn, you burn with us.

« Vous savez ce qu'est de perdre quelque chose auquel vous tenez ? Quelque chose qui vous est tellement cher que vous ne pouvez imaginer votre vie sans ? Quelque chose qui est tellement ancré sous votre peau qu'à chaque instant de votre existence, vous le sentez vivre en vous, courir sur vos bras, s'insinuer sous vos pores, respirer votre air ? Quelque chose qui, sans que vous n'y pensiez un instant, fera de votre vie l'extase totale ou au contraire l'enfer le plus noir ? Non ? Et bien continuez ainsi. Ne vous attachez jamais, oublier qu'on peut trouver soutient autour de nous. Restez seul, à jamais. La souffrance d'une solitude vaut bien mieux que le déchirement d'une perte. »

Elle était là, debout, seule. Ses longs cheveux voltaient autour de son frêle corps. Un corps de jeune fille. Un corps où l'on voyait à peine la peau, devenue si grise, si terne. Prostré au milieu de nul part, une douce brise soufflant dans son dos, lui ordonnant de s'élancer dans cette nature si riche. Si sauvage. Si frivole. De quitter ce monde, de quitter cet acharnement où vous deviez inlassablement lutter pour survivre. Mais elle lutta. Ils l'attendaient à la maison. Et elle savait très bien qu'elle n'aurait pas le courage de quitter tout ce qu'elle n'avait jamais connu. Oh, elle le voulait tellement. Tout abandonner. Mais c'était beaucoup trop égoïste, beaucoup trop.

« Evidemment, toi, t'en as strictement rien à faire de tout ça! Tu vis ton existence fade et sans couleurs! Bonne qu'à t'ouvrir et te fermer, quand bien même ta beauté est partie. »

Des larmes coulaient sur ses joues pâles. Larmes de frustrations. Elle devait être forte. Elle ne pouvait craquer, ils se foutraient d'elle. Elle était une dur à cuire. Prise d'une crise de rage intense, elle arracha la fleur à qui elle avait tantôt parlé. Quand personne n'était apte à l'écouter, la nature prenait le relais. Et cette faiblesse, cette crise, devaient rester à jamais caché. La faiblesse était ce qui vous rendait faible, qui donnait aux autres une faille où creuser. La jeune fille voulait se montrer forte, voulait prouver qu'elle était digne. Digne de tous les tuer. De tous les anéantir, juste par la force de sa pensée.

« Et je te jure, ils payeront, tous. Ils souffriront, tous. »

Les genoux maculés de terre, les cheveux en pagaille, la jeune fille se faufile entre les maisons à moitié détruites. Il fait noir, la lune est haute dans le ciel. On entend pas un bruit, le monde dort. Elle souffle un bon coup, et entre chez elle. L'odeur des la famille y est partout. Même encore celle de son frère, après presque trois ans d'absence. Un profond soupire s'échappe d'entre ses lèvres. Les poings fermés, elle ravale un énième sanglots. Ne jamais montrer sa faiblesse. Ne jamais craquer. Pas ici, pas maintenant. Cet endroit, elle n'en peut plus. Trop de souvenirs. Alors comme chaque soir, elle recule, recule, jusqu'à ce que le froid des étoiles la rattrapent. Ces pièces vident ne lui servent plus qu'à dormir, quand elle n'a pas d'autres choix que d'aller sous ses couvertures ou de tomber de fatigue dehors. C'est tout. C'est tout.

Alors comme chaque soir, elle sort, court, et atteint sans vraiment y penser, le village des vainqueurs. Cette partie du village, elle en a tellement rêvé. Elle a cru, dur comme fer, qu'elle finirait un jour par venir vivre ici. Il y a trois ans, elle a été désillusionnée. A jamais. Les rêves d'une enfant oubliés. Et une fois encore, elle se retrouve à roder autour de cette maison. De ce type. De cette famille qu'elle hait. Plus que tout. De lui avoir volé son bonheur. Alors elle l'observe. De nuit, de jour, tout le temps. Elle veut qu'il craque. Qu'il hurle, qu'il se retourne contre elle. Mais non. Il reste passif. A s'en mordre les doigts. Alors elle continue. C'est à qui craquera en premier.