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Sujet: where will wants not, a way opens ⊹ (levi) Mer 12 Mar - 14:02
Levi & Meloë
where will wants not, a way opens.
Il y avait une journée par semaine où les écoliers pouvaient se reposer, s'adonner à d'autres activités ou aider leurs parents selon les familles. Il y avait une jeune fille, ce jour-là, qui préférait passer son après-midi loin de sa famille et de ses voisins, loin de ce district qu'elle fuirait à la première occasion. Elle se rendait aux abords d'un ruisseau où son arc était caché, mais elle n'était point partie chasser aujourd'hui. Elle s'était assise sur l'herbe et fut restée près d'une heure ainsi, à se rincer le visage et écouter les bruits de la forêt, tout en pensant à l'être aimé, au frère qu'elle avait perdu et qui en ce beau jour ensoleillé, aurait dû être assis près d'elle. Il aurait profité de cette journée pour poser ses collets et cueillir de bonnes racines, il aurait motivé cette masse de fainéantise qui lui servait de sœur et lui aurait appris quelques astuces. Il était bien meilleur chasseur qu'elle ne l'était, elle ne faisait que l'accompagner et du jour au lendemain, elle dût apprendre à se débrouiller seule. En théorie, elle devrait se contenter d'une vie normale et d'arrêter ses excursions en forêt, car sa famille ne souffrait guère de la faim, mais cela était la seule chose qu'elle aimait. Être ici était à la fois excitant et effrayant, elle avait un infime aperçu de ce que signifiait la liberté et plus elle y goûtait, plus elle en redemandait. Ici, personne n'était sur son dos et elle pouvait agir et penser comme elle le souhaitait. Cependant, elle prenait tous les risques et il suffisait qu'elle rentre un peu trop tard, ou qu'un pacificateur inspecte la clairière pour que sa vie ne tourne au cauchemar. La liberté avait un prix, disait-on.
Après trois heures à parcourir les bois ou se détendre sur l'herbe, elle revint à la civilisation avec seulement quelques plantes comestibles. Elle se sentait nostalgique et le fait de n'avoir rien à faire l'ennuyait plus qu'autre chose, même si elle disait ne pas aimer les jours d'école. Elle décida de rentrer directement sans passer par la plaque, elle aviserait ensuite de quelle manière elle s'occupera pour le reste de la journée. Elle alla donc déposer ses trouvailles à la cuisine, sa mère lui fit de nouveau savoir qu'elle n'appréciait pas de la savoir derrière la clôture, et de nouveau Meloë n'écoutait pas et sortit aussitôt de la maison. Finalement, elle irait à la plaque oui, et avec un peu de chance elle y croiserait une connaissance. Cela dit, elle n'eut pas besoin d'aller bien loin lorsqu'elle reconnut Levi à quelques mètres de là. Levi était un jeune homme qu'elle connaissait depuis peu, ils pratiquaient les mêmes activités à savoir, chasser en forêt et fréquenter la plaque plus souvent qu'ils ne le devraient. Il lui était d'une aide non négligeable concernant la chasse ces derniers temps et elle se sentait un peu moins dépassée, tandis qu'elle était livrée à elle-même depuis plusieurs mois. Mais il y avait un tout autre point commun qui les rapprochait ; ils avaient tous deux perdu une sœur aux jeux de la faim et si Meloë s'était longtemps fermée à lui, elle daignait aujourd'hui lui parler de ses ressentiments face à cela. Ceci dit, elle ne venait pas le voir pour cela. Non, elle était plutôt curieuse de savoir ce qu'il faisait dans cette rue, alors qu'il n'y vivait pas et qu'il ne semblait pas parti pour faire des achats. Elle s'approcha sans un bruit et s'arrêta à ses côtés, dirigeant son regard dans la même direction que lui lorsque soudain, elle annonça sa présence. « Je devrais voir quelque chose ? » Elle connaissait ces rues presque par coeur et tous ces bâtiments, ils n'avaient rien d'extraordinaire. Elle passait devant tous les jours. « Pardon si je te dérange, mais ..ça m'étonne de te voir ici. Tu vas bien ? »
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Sujet: Re: where will wants not, a way opens ⊹ (levi) Mer 12 Mar - 18:03
Where will wants not, a way opens
Meloë & Levi
Je n’étais pas de très bonne humeur depuis le début de la journée. Le sermon de mon père sur mes visites bien trop fréquentes à la plaque me restait en travers de la gorge. Je faisais ça pour eux. Ils en avaient besoin. On en avait besoin. Je savais qu’ils craignaient que je finisse par me faire attraper par un pacificateur peu conciliant mais, quand même. Inutile de me traiter comme un gamin de huit ans, j’étais toujours aussi prudent qu’avant juste plus déterminé. Résultat, j’avais décidé de changer mon programme de l’après-midi afin de calmer leurs angoisses. Pas de plaque, ni de chasse pour aujourd’hui. J’allais travailler sur mon projet de commerce. Une fois que j’aurais ouvert mon magasin, j’étais sûre d’avoir la paix. Les commerçants attirent rarement les soupçons des pacificateurs, à moins de travailler à la plaque. J’emportai un carnet avec moi, des crayons et même de quoi faire un croquis. Avec un peu de chance, j’allais croiser quelqu’un qui pourrait m’indiquer quels locaux étaient en vente. Ensuite, je n’aurais plus qu’à choisir le meilleur emplacement. Fier de mon idée, je partis de la maison en rassurant ma mère que, tout ce que j’avais prévu, était parfaitement légal. A moins qu’un nouveau décret se soit mis en place interdisant aux habitants de la veine de créer un commerce, bien entendu. Or, jusqu’à présent, personne n’avait eu cette idée pourrie en tête. Je pris le chemin des rues commerçantes, ma mauvaise humeur se dissipant à chaque pas. Je sentais que cette journée allait être prometteuse, au final. Je savais qu’espérer n’était pas toujours la bonne chose à faire mais, là, j’étais persuadé du contraire. J’eus une pensée fugace pour Kassandra. Elle devait être fière de moi, là-haut. Fière de ce que j’avais fait pour remonter la pente, pour réussir à surmonter mon chagrin. Et dieu seul savait à quel point j’en avais bavé. La culpabilité est un des pires sentiments qu’il puisse exister avec la solitude, bien entendu. A cet instant, mes pensées vagabondèrent sur une jolie brune. Une jeune fille encore à l'école et encore éligible aux jeux de la faim. Heureusement, le destin ou le hasard avait l'air de penser qu'on avait déjà enlevé assez d'enfants chez les Rosati, à mon plus grand soulagement. J'avais déjà vécu l'horreur avec Kassie et je ne tenais pas spécialement à la revivre avec Meloë. Ni avec personne d'autres, d'ailleurs. Le bruit environnant me fit comprendre que j'étais arrivée à destination. Ici, les rues semblaient plus vivantes. C'était agréable d'oublier pendant quelques instants la misère ambiante. Un soupir s'échappa de ma bouche et je fini par m'arrêter devant une échoppe à l'abandon. Le lieu était idéal à mon avis et je ne comprenais pas pourquoi les propriétaires avaient mis la clé sous la porte. Quoique si, en fait, j'avais ma petite idée. Les jeux de la faim, une punition qui aurait fini en exécution... ou alors, une baisse importante des clients. Toujours est il que j'étais charmé par l'ancienne boutique. Je pris mon carnet, nota quelques trucs avant de faire un bond de trente mètres quand j'entendis une voix qui me fit faire volte-face.
« Félicitations ... J'ai failli avoir une crise cardiaque. J'ai eu la frousse de ma vie ! Manifeste toi avant d'apparaître en mode ninja» lui dis-je avec un sourire. J'avais oublié qu'elle habitait dans le coin. Dans mon esprit, la plupart de mes connaissances vivaient dans la veine. A ce sujet, je pris mon carnet et gribouilla quelque chose à propos d'une possibilité de logement dans le commerce même. Bien sûr, je ne comptais pas oublier mes parents, ni toutes les personnes qui comptaient sur moi mais, ce serait plus pratique pour moi si j'habitais à l'étage au dessus du magasin. Aucun temps d'attente comme ça. Je fis mine de réfléchir un instant avant de me rappeler de la question de la lycéenne. « Normalement, si j'ai bien calculé mon coup, tu devrais voir apparaître Gloire au capitole en lettre rose fluo sur le mur à ta gauche... » répliquai-je malicieusement avant de lui faire signe que je blaguais. Le jour où je me comporterai comme ça, c'est qu'on m'avait définitivement perdu. Je regardai mon amie un instant. Elle semblait sincèrement surprise de me voir dans le coin et je décidai de lui donner la véritable raison de ma venue ici avant qu'elle finisse par penser que j'étais devenu dingue ou je ne sais quoi encore. « J'ai pour projet d'ouvrir un commerce. Je pensais à une épicerie ou à quelque chose dans le style. Et là, je fis le tour des possibles propriétés qui pourraient correspondre à ce que je veux faire de ma boutique. D'ailleurs, si je pouvais emménager un appart là-haut, ce serait vraiment le top... Si seulement j'avais l'argent... et toi ? Où est ce que tu t'apprêtais à partir ? »
Accueil 
Je n’étais pas de très bonne humeur depuis le début de la journée. Le sermon de mon père sur mes visites bien trop fréquentes à la plaque me restait en travers de la gorge. Je faisais ça pour eux. Ils en avaient besoin. On en avait besoin. Je savais qu’ils craignaient que je finisse par me faire attraper par un pacificateur peu conciliant mais, quand même. Inutile de me traiter comme un gamin de huit ans, j’étais toujours aussi prudent qu’avant juste plus déterminé. Résultat, j’avais décidé de changer mon programme de l’après-midi afin de calmer leurs angoisses. Pas de plaque, ni de chasse pour aujourd’hui. J’allais travailler sur mon projet de commerce. Une fois que j’aurais ouvert mon magasin, j’étais sûre d’avoir la paix. Les commerçants attirent rarement les soupçons des pacificateurs, à moins de travailler à la plaque. J’emportai un carnet avec moi, des crayons et même de quoi faire un croquis. Avec un peu de chance, j’allais croiser quelqu’un qui pourrait m’indiquer quels locaux étaient en vente. Ensuite, je n’aurais plus qu’à choisir le meilleur emplacement. Fier de mon idée, je partis de la maison en rassurant ma mère que, tout ce que j’avais prévu, était parfaitement légal. A moins qu’un nouveau décret se soit mis en place interdisant aux habitants de la veine de créer un commerce, bien entendu. Or, jusqu’à présent, personne n’avait eu cette idée pourrie en tête. Je pris le chemin des rues commerçantes, ma mauvaise humeur se dissipant à chaque pas. Je sentais que cette journée allait être prometteuse, au final. Je savais qu’espérer n’était pas toujours la bonne chose à faire mais, là, j’étais persuadé du contraire. J’eus une pensée fugace pour Kassandra. Elle devait être fière de moi, là-haut. Fière de ce que j’avais fait pour remonter la pente, pour réussir à surmonter mon chagrin. Et dieu seul savait à quel point j’en avais bavé. La culpabilité est un des pires sentiments qu’il puisse exister avec la solitude, bien entendu. A cet instant, mes pensées vagabondèrent sur une jolie brune. Une jeune fille encore à l'école et encore éligible aux jeux de la faim. Heureusement, le destin ou le hasard avait l'air de penser qu'on avait déjà enlevé assez d'enfants chez les Rosati, à mon plus grand soulagement. J'avais déjà vécu l'horreur avec Kassie et je ne tenais pas spécialement à la revivre avec Meloë. Ni avec personne d'autres, d'ailleurs. Le bruit environnant me fit comprendre que j'étais arrivée à destination. Ici, les rues semblaient plus vivantes. C'était agréable d'oublier pendant quelques instants la misère ambiante. Un soupir s'échappa de ma bouche et je fini par m'arrêter devant une échoppe à l'abandon. Le lieu était idéal à mon avis et je ne comprenais pas pourquoi les propriétaires avaient mis la clé sous la porte. Quoique si, en fait, j'avais ma petite idée. Les jeux de la faim, une punition qui aurait fini en exécution... ou alors, une baisse importante des clients. Toujours est il que j'étais charmé par l'ancienne boutique. Je pris mon carnet, nota quelques trucs avant de faire un bond de trente mètres quand j'entendis une voix qui me fit faire volte-face.