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 NICHOLAJ + ❝ this house no longer feels like home ❞

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Briséis-Jade C. King
Briséis-Jade C. King

Ici depuis le : 22/02/2014
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NICHOLAJ + ❝ this house no longer feels like home ❞ Vide
MessageSujet: NICHOLAJ + ❝ this house no longer feels like home ❞   NICHOLAJ + ❝ this house no longer feels like home ❞ EmptyDim 2 Mar - 13:00

D’un geste, elle noue négligemment la ceinture de son déshabillé avant de laisser échapper un léger soupir face à son miroir. Passant une main légèrement tremblante sur le reflet elle ne peut s’empêcher de se mordre la lèvre, des larmes perlant à la limite de ses yeux fatigués. C’était comme si, chaque matin devant son miroir, elle pouvait observer les séquelles entrainées par sa maladie. Mais quelle maladie… Elle jadis guérisseuse, ne savait même pas mettre un nom sur le mal qui la rongeait petit à petit, déposant son poison dans ses veines, laissant apparaitre sur son visage des cernes et un teint terne. Bien sûr, personne ne la verrait ainsi, pas même son fils ou son mari à qui elle ne voulait pas causer de soucis. Ils savaient qu’elle était malade, mais elle se gardait bien de leur parler de la tournure que prenait les évènements. Parfois, elle aurait voulu en parler à son mari, lui qui avait quelques liens avec des districts plus riches… Peut-être aurait-il pu faire en sorte de lui trouver un meilleur traitement, mais sa fierté l’en empêchait. Cette saleté de fierté qui la poussait à éviter sa mère qui aurait immédiatement deviné l’état dans lequel elle était, cette saleté de fierté qui la poussait à passer de longues minutes à cacher ses cernes, à rehausser le rose de ses joues et à se dessiner un image de poupée de porcelaine pour arriver à oublier, rien qu’une fois, l’espace de quelques instants, la maladie. Et pourtant même en y mettant la meilleure volonté du monde, elle n’y arrivait pas. Faisant disparaitre d’un coup de fard les derniers témoins de son mal elle esquissa un léger sourire à elle-même, tentant d’être la plus convaincante possible et se releva, tant bien que mal de la chaise de sa coiffeuse. Si tous ses membres la faisaient souffrir à l’agonie elle réussit quand même à glisser jusqu’à la fenêtre qu’elle ouvrit l’espace de quelques secondes pour faire entrer de l’air frai dans la chambre. Au loin elle aperçoit Sawyer qui se presse pour aller à l’école, il est encore en retard, comme tous les jours depuis qu’elle n’a plus la force de se lever aux aurores pour l’aider à se préparer, bien sûr, son père est parti depuis longtemps… Son métier de pacificateur lui prend beaucoup de temps et d’énergie, mais c’est le plus important pour lui, plus important encore que sa famille apparemment… Mais elle ne lui en voulait pas, même après toutes ces années elle n’arrivait pas à le haïr, même s’il la faisait souffrir, même si elle voyait bien qu’il n’y avait plus rien entre eux a part leur fils, même s’il serait capable de la tuer s’il apprenait tout ce qui avait changé dans son esprit depuis presqu’un an maintenant. Et il n’était pas seulement question de son aversion pour les idées qu’il défendait en travaillant à la gloire du capitole…

Dehors, il y avait de plus en plus d’agitation, le district était réveillé et elle voyait tous ces gens qui s’affairaient à leurs activités, poussés dans ce tourbillon infernal sans même s’en rendre compte. Il fallait travailler pour vivre, vivre pour travailler, se tuer à la tâche pour ramener à peine assez d’argent pour survivre jusqu’au lendemain et recommencer une nouvelle fois. Parfois, elle s’en voulait de se trouver là, sans avoir à faire quoi que ce soit de ses journées tout en vivant confortablement dans une demeure plus luxueuse que celle de la plus part des habitants du district. Ce n’était pas juste, elle le savait bien. Elle n’avait jamais vraiment côtoyé ces gens qui paraissaient si éloignés d’elle et de sa famille que cela ne lui était même pas venu à l’idée, du moins jusqu’à il y a quelques mois. Elle se souvenait encore de sa mère qui la tenait par les épaules dès qu’elle croisait un habitant de la veine dans la rue, comme s’ils allaient se jeter sur elle pour lui arracher ses vêtements et lui voler tout ce qu’elle avait. Pendant des années, elle y avait cru, faisant bien attention à ne côtoyer que des personnes qui partageaient son statut social, mais maintenant elle avait bien compris que tout cela n’était que des foutaises. Elle ne pouvait rien faire pour eux… Mais cela lui faisait terriblement mal de les voir faibles, pauvres et en souffrance ainsi. Elle aurait pu leur donner de l’argent… Mais même avec tout ce qu’elle avait cela n’aurait pas suffi à permettre à tous ces gens d’avoir une vie moins difficile… Elle se sentait profondément inutile, et elle ne supportait pas d’entendre sa famille et son mari estimer que les habitants du district méritaient leur sort. Elle était peut-être trop idéaliste, mais cela la mettait en rage. Serrant les poings, elle ferma la fenêtre pour reprendre ses esprits et retrouver son calme. Ce n’était vraiment pas juste, et elle ne pouvait rien faire pour changer les choses. Mais voulait-ce dire qu’il fallait faire comme si c’était juste ? Fallait-il estimer que la situation était normale seulement parce que ses seuls efforts ne changeraient rien ? Elle ne le pensait pas… Soudain, elle entendit un bruit au ré de chaussé, surprise, elle sursauta, et se détacha de la vitre pour sortir, le plus discrètement possible de la chambre. Descendant les marches sans bruit, s’appuyant contre la rampe d’escalier pour ne pas défaillir elle débouche dans le salon après quelques secondes qui lui ont paru être une éternité. Reconnaissant la silhouette de l’homme qui se trouvait dans la pièce elle laissa échapper un soupir de soulagement tout en accélérant le pas pour venir se blottir entre ses bras. « Nicholaj... Tu m’as fait peur, j’ai cru que c’était mon mari qui revenait à la maison… » Murmura-t-elle doucement en déposant un baiser sur les lèvres du mineur. Relation plutôt ambigu quoi que clairement agréable qui les unissait elle se plaisait à retrouver le sourire entre ses bras, ayant l’impression d’échapper à sa prison dorée elle se languit de toutes les fois où elle va le revoir. Ce n’est pas parce que c’est interdit, ce n’est pas parce qu’à chaque fois qu’elle le voit, ils doivent se cacher au risque de représailles funestes pour l’un comme pour l’autre, mais elle n’arrive plus à se passer de lui… Et dieu sait à quel point elle s’en est voulu parfois.
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