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 (rosanaël) hit me with your best shot.

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Nathanaël A. Crane
Nathanaël A. Crane

Ici depuis le : 23/02/2014
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MessageSujet: (rosanaël) hit me with your best shot.   (rosanaël) hit me with your best shot. EmptyMer 26 Fév - 21:46





Rosanaël



Ton quotidien est trop banal. Chaque jour se lever et patrouiller. Surveiller les habitants du district, te faire respecter. Les entendre t'insulter mais ne rien faire. Ou trop en faire. Tu ne sais jamais où et quand tu dois agir. Ça en devient presque ridicule. Dans ta chambre, face à ton miroir, tes yeux cherchent sur ton visage les marques, les rides, une forme quelconque qui prouvera que le temps passe malgré tout. Ton reflet te renvoie l'image d'un homme pâle, des lèvres rouges contrastant avec celle-ci. Tu t'attardes que peu sur ton regard. Récemment, tu as remarqué les changements qui s’opèrent en eux et tu en as peur. Effrayé par cette soudaine froideur et dureté que tu peux lire dans ceux-ci par moment. Comme si tu te transformais peu à peu en ce mentor que tu as appris à haïr. Tu en as peur et surtout, tu aimerais éviter que cela soit trop évident. Que l'on finisse par croire à ton indifférence total, à ton manque de réaction et d'émotions. Tu te sais souvent inaccessible, voir associable quand tu es loin de ceux qui arrivent à te donner un sourire. Peut être est-ce pour cela que tu as rejoins les pacificateurs. Tu as ta place dans leurs rangs, c'est indéniable au manque de lueur dans tes yeux. Et à ton manque de sensibilité par moment. Tu soupires et asperge ton visage d'eau pour te remettre les idées en place, les gouttes glissant sur celui-ci, glaçantes. Deux coups résonnent dans ta chambre, indiquant l'heure de ta patrouille. Tu fixes la porte d'un regard noir et attrape ta blouse blanche, l'attachant patiemment, à la manière d'un expert prêt à entamer sa journée. Tu soupires, glissant ton pistolet sur ta hanche et ouvrant la porte rapidement, ton visage n'exprimant rien d'autre que la neutralité la plus totale.

Tu as pris ton tour, seul. Pour une fois, rien ne t'empêche de le faire. Ce qui te fait sourire devant le regard par moment suspicieux et haineux de tes camarades. Certains ne t'ont pas à la bonne mais tu n'en a rien à faire. Au contraire, ton sourire narquois, sarcastique qui arbore en ce moment tes lèvres semble leur donner plus de raison encore de ne pas t'apprécier. Les bras contre ton corps, ton arme se balançant contre ta hanche, tu t'approches des rues commerçantes, confiant. Il ne se passe jamais rien dans ses endroits, plutôt le contraire, ce qui te laisse assez positif sur la suite des évènements. En entrant, le poids des regards sur ta silhouette se fait soudain presque palpable. Ton poing se sert lentement tandis que tu jettes un œil du côté de certains commerces. Les regards posés sur toi ne te font plus grand chose. Tu les as tous connus depuis que tu es pacificateur et désormais, ils sont devenu le poids quotidien sur tes épaules. Comme si c'était normal, comme si c'était la raison d'être d'un pacificateur : d'être haï. Alors que tu n'es pas réellement le gardien de la paix que l'on attend à retrouver. Tu passes une main dans tes cheveux bruns et t'apprêtes à faire demi-tour quand une silhouette blonde attire ton regard. Un sourire vient directement sur tes lèvres quand tu reconnais la sauvageonne que tu as appris à connaître durant toutes ses années. L'électron libre qui t'as toujours à la fois fasciné et chagriné. Par sa ressemblance avec Solwyn. Tu la fixes quelques secondes avant de t'approcher d'elle. Normalement, vos simples rencontres sont situés dans la forêt, endroit où plus d'une de vos chamailleries et autres péripéties se sont déroulés. Désormais, à la vue de tous, tu te laisses tenter, un amusement certain inscrit sur ton visage quand tu agrippes doucement l'épaule de la jeune femme, tandis que tu t'approches de son oreille pour lui chuchoter quelques mots. Il me tardait de te recroiser, Rosaë. Tu m'aurais presque manqué. Ton sourire ne se départ pas de ton visage tandis que tu plonges ton regard dans le sien, croisant tes bras sur ton torse, prenant une attitude plus négligé que la normale tout en restant digne de ton statut.


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Rosaë Lionheart
Rosaë Lionheart

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MessageSujet: Re: (rosanaël) hit me with your best shot.   (rosanaël) hit me with your best shot. EmptyMer 26 Fév - 22:51

« Je vais aller acheter un peu de fromage et du pain. Tu as besoin d'autre chose ? » Elle n'obtient pour toute réponse qu'un grognement aléatoire. Mais elle a l'habitude. Son oncle ne lui demande pas non plus d'où elle a l'argent. Lui aussi, il a l'habitude. Comme deux étrangers qui se connaissent un peu, et qui vivent au même endroit. Heureusement, Rosa fait toujours tout pour s'échapper d'ici. Elle se sent mieux dehors. Elle passe une main dans les cheveux de son cousin. Encore trop jeune pour être soumis à la moisson, mais déjà prédestiné à mourir. Dans les Jeux ou ici, on va tous vers la même fatalité, et ça fait longtemps qu'elle le sait. Dehors, l'air de l'hiver lui saisit le visage, et rend ses joues légèrement rosées. Pour une fois, elle va faire ses achats en honnête commerçante. De toute façon, la Plaque, c'est surtout pour les choses qu'on ne trouve pas ailleurs. Aujourd'hui en plus, curieusement, Rosa n'a pas envie de se faire remarquer. Elle rajuste sa queue de cheval. On dirait une enfant qui va à la moisson. Avec ses cheveux blonds qui flottent dans un ciel toujours gris et ses yeux bleutés, on pourrait presque croire qu'elle est fille de commerçant. Ou du moins, autre part que dans cette fichue Veine. Un vent froid la fait frissonner et elle resserre autour d'elle son gilet en laine. Pas bien chaud. Pas bien le choix. Elle va acheter ce qu'elle venait chercher. Aujourd'hui, Rose semble presque de bonne humeur, elle parle d'une voix souple et légère, loin de son agressivité habituelle. Peut-être les étoiles, peut-être la lune, peut-être un mystérieux phénomène qui a agit sur elle dans la nuit. On ne sait pas. Elle non plus, d'ailleurs. Tiens, la voilà qui adresse même un fin sourire à celui qui lui vend son fromage de chèvre. Puis qui s'efface, parce qu'un sourire ne reste jamais vraiment longtemps sur le visage de la Lionheart. Un sourire éphémère, qui se savoure par sa rareté. Et puis soudain, alors qu'elle va faire demi-tour, elle sent la main qui lui tombe sur l'épaule comme une sanction.

Elle se raidit. Par réflexe. S'apprête à réagir brusquement, mais la poigne est ferme. C'est un Pacificateur, et au fond, Rosa le sait parfaitement. Elle fronce les sourcils. Elle n'a rien fait. Rien à se reprocher. Mais elle sait aussi que ça peut tomber pour une chose d'il y a longtemps. Pour le braconnage d'hier, comme pour le meurtre d'il y a deux ans. Mais ça, personne n'est au courant. Personne de chez personne. Elle relève les yeux, et ses prunelles teintées de bleues croisent... d'autres iris qui le sont tout autant. La tension dans son corps se relâche, un peu. En fait, c'est une toute autre qui prend sa place. « Il me tardait de te recroiser, Rosaë. Tu m'aurais presque manqué. » Elle se dégage d'un mouvement d'épaule. Sa voix à son oreille lui rappelle de drôles de souvenirs. Certains sont joyeux, ils concernent la forêt. D'autres sont acides et éphémères. Toujours la forêt, mais dans un autre contexte. Elle le foudroie du regard, sans bien savoir pourquoi. Ah, si. Parce que là, ils ne sont pas dans la forêt. Parce que là, ils ne sont pas censés être comme ils le sont d'habitude. Rosaë a l'impression que tous les regards sont braqués sur eux, mais ce n'est qu'une impression. La sensation d'une proie traquée, à longueur de journée. Finalement, elle choisit d'adopter la même attitude que lui. Elle croise les bras sur son torse et relève la tête un peu plus haut, comme pour se grandir, pour se mettre à son niveau. Mais il est clair qu'à côté d'elle, on ne voit que lui dans son bel uniforme. Elle, elle garde les joues creuses et le regard éteint, les mains écorchées et les habits sales. « Je suis certaine que je t'ai manqué, en vérité. » réplique-t-elle alors en chuchotant aussi un peu, pour ne pas être entendue par tout le monde. Elle n'a jamais compris. Pourquoi est-ce qu'il l'avait si souvent épargnée. Pourquoi est-ce qu'elle ne le déteste pas autant que les autres. Pourquoi est-ce qu'elle avait cédé, ce jour-là, dans la forêt. Bon Rosa, il n'faut plus penser à ça. Elle le toise du regard, fais mine de raffermir la prise sur son petit fromage emballé pour garder une contenance, puis relève de nouveau les yeux. Quand il la regarde... c'est drôle, on dirait qu'y a plusieurs trucs qui se mélangent. Comme s'il voyait quelqu'un d'autre. « T'as tellement rien à faire que tu viens me surveiller alors que je ne fais rien de mal ? » lance-t-elle alors soudain avec un clin d'oeil provocateur, sous-entendant le fait que oui, elle fait souvent dans l'illégalité. Et pourquoi, jamais il ne l'a dénoncée. Elle penche un peu la tête, laissant sa queue de cheval dégringoler sur son épaule.
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Nathanaël A. Crane
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MessageSujet: Re: (rosanaël) hit me with your best shot.   (rosanaël) hit me with your best shot. EmptyLun 3 Mar - 13:47





Rosanaël



A l'heure de vos retrouvailles, il t'est impossible de ne pas penser au passé, ces moments impromptues, involontaires que vous aviez passé ensemble durant ses dernières années. Tu ne te rappelles même plus quand exactement tu es tombée sur elle, blessée et cachée. Tu t'en souviens pourtant. La soudaine tension dans l'air, ton coeur qui se crispe tandis qu'une lame vient se planter dans ton estomac et la réalisation quand l'image de ta soeur disparaît face à la lueur sauvage qui brille dans ses yeux. Leur ressemblance t'a poussé à la sauver. Une dernière bonne action pour elle, pour te racheter à ses yeux. En sauvant une inconnue qui pourrait très bien être la représentation de Solwyn, tu espères finalement pouvoir compenser pour toutes les autres choses que tu feras. Comme la mort de votre père, évènement à venir à l'époque dont tu n'avais pas la moindre idée que tu en serais l'actionneur. Rosa et toi, vous avez commencé comme ça. Un sauvetage, un simple "oubli" de ta part. Suivi par ses nombreuses rencontres dû au hasard et les paroles finalement échangés, venimeuses, teintées de sarcasme et de haine. Pour se transformer en quelque chose de plus subtil, un changement anodin pour elle comme pour toi. Ses moments de semi-complicité, de regards échangés et de sourires en coin. Une évolution étrange entre la sauvageonne et le pacificateur. Sa ressemblance avec sa défunte soeur en l'aidant pas à faire la part des choses quand la blonde dépasse plus que de raison les limites. Tu reviens toujours à la laisser partir, incapable de la dénoncer. Par principe, par peur, par une quelconque envie de la savoir encore présente. Au fond, ça te grises de voir une personne lui ressembler autant tout autant que tu te morfonds en repensant à sa mort, longs cheveux blond se teintant du liquide rouge que tu as appris à tant détester mais qui te sers de lot quotidien. Commettre l'irréparable, l'impensable a été probablement l'une de tes plus grandes erreurs. Tu ne l'as pas forcé, tout s'est fait si rapidement que ton esprit a préféré en effacer une partie. Raison pour laquelle vous avez choisi de le garder pour vous, la gêne et surtout la colère envers ton self-control ressortant durant ses quelques semaines à l'éviter. Une relation bien complexe qui te sers la gorge.

Ta main sur son épaule, ton sourire en coin, invisible pour un oeil peu avisé, ne quitte pas tes lèvres tandis qu'elle finit par se retourner. Ta main retourne contre ta poitrine et tu inspectes son visage, ses émotions se glissant rapidement derrière ses prunelles bleu. En lisant une certaine appréhension, tu te doutes que le fait d'être dans une rue, loin de la protection des arbres et des hautes herbes puissent lui paraitre dangereux. Situation qui t'amuse, à nouveau. Tout ce qui l'entoure finit forcément par t'amuser et il n'est pas rare de lire cet amusement dans tes yeux, surtout quand tes remarques sarcastiques finissent par la pousser à bout. Les bras croisés sur ta poitrine, tes yeux inspectent son corps rapidement, force de l'habitude, pour la trouver plus maigre encore, si cela était possible. Soupirant, tu fermes les yeux un quart de seconde. Ce que tu ne donnerais pas par moment pour l'aider un peu plus. Mais la connaissant, son regard éteint fixé sur le tien, tu te doutes qu'elle n'accepterait pas. Pas quand cela vient d'un pacificateur. Le contraste entre vos deux personnages est surprenant, voir presque indécent au vu de ton corps bien entretenu et du sien qui montre les effets de la malnutrition. Tes yeux se reposent dans ses prunelles. Un rictus sort de tes lèvres. Ne me dis pas que ma présence ne t'enchante pas non plus, je ne te croirais pas. Tu souris, lascivement, représentation de la véritable portée de tes mots qui, tu t'en doutes, vont la pousser sur les nerfs. Une façon comme une autre de la pousser à bout, en public. Pour voir ce dont elle serait réellement capable. Voir comment Rosa pourrait réagir en territoire connu mais tout autant dangereux. L'association d'une fille comme elle avec toi ne sera forcément pas bien vu. Mais en l'état actuel des choses, tes collègues semblant bien loin de vous, tu joues la carte de la chance, du jeu. Ses prunelles brillent soudain et la superposition de Solwyn et Rosaë se fait machinalement dans ton esprit, comme celui-ci a pris l'habitude de voir. En l'entendant parler,tu la vois elle par moment. Cela t'effraies. Tu finis par détourner légèrement le regard pour chasser le fantôme qui ne t'a jamais vraiment quitté, bercé par les souvenirs brumeux et douloureux qui peuplent ton esprit. Ses paroles te font sourire à nouveau, laissant quelques temps de côté l'image furtive d'une blonde. Son clin d'oeil soulignant toutes les choses dont il la soupçonne -et en a les preuves- d'être l'auteure. Je te surveilles toujours, j'ai juste décidée de mettre un point d'honneur en te saluant. Ou du moins, en le faisant publiquement. C'est dingue que nous le l'ayons pas fait avant, tu ne trouves pas ? L'amusement danse dans tes prunelles quand tu la vois réagir à ta dernière phrase, . Les habitants du District ne semblent pas réellement faire attention à vous et c'est ce qui te pousses à continuer sur la voie. En ce qui concerne l'illégalité...  Je connais deux ou trois moyens pour te faire parler si j'en ai besoin. Reprenant son expression de tout à l'heure, tu lui glisses un clin d'oeil subtil. Tout en toi l'est quand tu le souhaites et ta façon de faire empêche les autres de réellement mettre un nom sur ce qui se passe en ce moment même entre vous deux.


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Rosaë Lionheart
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MessageSujet: Re: (rosanaël) hit me with your best shot.   (rosanaël) hit me with your best shot. EmptyMar 4 Mar - 18:20

Elle ne s'y attendait pas. Simplement parce que le croiser ici n'est pas une habitude, et que Rosa n'aime pas lorsqu'elle n'a pas le contrôle. D'habitude, ils sont seuls. Et ils sont ailleurs. Dans la forêt, par exemple. Elle n'a jamais oublié le jour où elle l'a vu pour la première fois. Surprise par l'arrivée de plusieurs Pacificateurs, elle était tombée de l'arbre où elle avait grimpé. Au sol, incapable de bouger, elle s'était tapie, espérant qu'aucun d'eux ne la découvre. Mais il y en a un qui l'avait vu. Lui. Pourtant, il n'avait rien dit. Rien du tout. Il l'avait même couverte. Elle avait vu, pendant une seconde, une lueur étrange au fond de ses yeux brillants. Puis elle avait disparu, comme un flash. Mais parfois, elle la surprend encore dans ses iris, quand il la regarde un peu trop longtemps. Et c'est quelque chose qui l'intimide tellement que, bien qu'elle ne souhaite pas l'avouer, elle n'ose pas lui demander de quoi est-ce qu'il s'agit. Pourquoi est-ce qu'il l'a épargnée ce jour-là. Et tout est parti ainsi. Le jeu, l'amusement, le sarcasme. Il faut bien avouer qu'il y a une part d'attirance là-dedans. Pourtant, elle n'a jamais voulu l'avouer, bien qu'ils se soient vendus eux-mêmes, ce jour où ils avaient été très (trop) loin. Mais elle n'a jamais vraiment réussi à regretter, et ça la sidère encore plus. Souvent, elle préfère ne pas y penser, même si elle se souvient. Il est amusé, elle le voit. Sans doute parce qu'il la devine mal à l'aise, parce que ça change des habitudes. Elle, ça ne l'amuse pas du tout. Pourtant, elle adopte une attitude similaire à la sienne. À la fois pleine d'ironie et sur le qui-vive. Il a vite retiré sa main – tu as peur que je te la morde, Nate ? Elle sourit intérieurement à cette pensée. « Ne me dis pas que ma présence ne t'enchante pas non plus, je ne te croirais pas. » Elle regarde toujours autour d'elle, de temps en temps. Mais personne ne semble vraiment s'occuper d'eux. Les collègues du Pacificateur se sont un peu éloignés, et les autres habitants vaquent à leurs occupations. En fait, Rosa trouve que si on lui retirait son costume de Pacificateur, il pourrait presque avoir l'air de quelqu'un d'ici. De quelqu'un du Douze. De quelqu'un qu'elle pourrait côtoyer. Elle penche la tête légèrement sur le côté. Elle a vu son regard glisser sur son corps, et bien que ça ne soit pas pour les raisons qu'elle s'imagine, ça la fait discrètement sourire. « Mais je me fiche que tu me croies ou pas, Nathanaël. » Elle fait mine de se désintéresser de lui. Elle ne veut pas qu'on les remarque. Elle ne veut pas qu'on lui pose des questions, ensuite. Même si on la voit souvent avoir des problèmes avec un Pacificateur. Elle étudie minutieusement l'étalage d'un commerçant, comme pour passer le temps. Mais il revient à la charge. Toujours. « Je te surveilles toujours, j'ai juste décidée de mettre un point d'honneur en te saluant. Ou du moins, en le faisant publiquement. C'est dingue que nous le l'ayons pas fait avant, tu ne trouves pas ? » Il la provoque. Ça l'insupporte autant que ça l'attire. Et c'est plus simple de montrer que ça l'agace, alors elle fronce les sourcils. Avant ? En effet, c'est dingue. Elle se tourne entièrement vers lui. « Ce qui est dingue, c'est surtout le fait que tu ne puisses pas te passer de moi. » Elle rentre dans son jeu. Parce que c'est plus simple, parce qu'elle bluffe. Rosa sait qu'elle ne manque à personne. Que personne n'a envie de la voir. Que personne ne l'attend, ni ici, ni ailleurs. Quelque part dans son regard danse une flammèche de nostalgie. « En ce qui concerne l'illégalité...  Je connais deux ou trois moyens pour te faire parler si j'en ai besoin. » Elle se raidit immédiatement. La faire parler ? Elle est consciente qu'il aurait un bon nombre de raisons pour la faire fouetter directement sur la Grand Place. Voire même exécutée, peut-être, si on cumule tout. Sans savoir pourquoi, elle lui a offert involontairement un bout de sa confiance. Rien qu'en le côtoyant encore. « Ah oui ? » demande-t-elle d'une voix presque naïve. Jouant la carte de l'innocente, elle passe une main dans ses cheveux blonds comme les blés qu'elle n'a jamais vu, et ne verra jamais. Elle hausse les épaules. « Je serai curieuse de voir ça. N'oublie que moi aussi, j'ai quelques cartes en main. » Du menton, elle désigne les autres Pacificateurs, avec un sourire amusé, avant de revenir pointer ses grands yeux bleutés sur lui. « J'devine déjà leurs tête s'ils apprennent... ça. » Ben oui, voyons. Se taper une pauvre petite rebelle, maigre comme un clou, hargneuse et agressive. Pas vraiment de quoi être fier, si ? Du moins, c'est ainsi que ça se passe dans la tête de Rosa. Elle se détourne légèrement de lui, pour ne pas attirer les soupçons. Et pour camoufler un peu son léger malaise. Elle n'aime pas se faire surprendre ainsi. Mais finalement, comme un aimant, elle revient vers lui, une nouvelle idée de provocation en tête. « Et si je vole quelque chose là tout de suite, tu m'arrêtes ? » fait-elle, d'un ton léger, dans son regard brillant une lueur d'adrénaline.
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