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 gisele ▽ sweet dreams are made of this

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O. Calypso Eddowes
O. Calypso Eddowes

Ici depuis le : 23/02/2014
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gisele ▽ sweet dreams are made of this Vide
MessageSujet: gisele ▽ sweet dreams are made of this   gisele ▽ sweet dreams are made of this EmptyMer 26 Fév - 12:40


sweet dreams are made of this.
gigi & calypso.

Le district douze… Par la fenêtre de son bureau à la mairie, Calypso regardait la vie du district. Enfin la vie… Façon de parler. Elle avait plutôt l’impression de regarder des âmes en peine résignées à ce que leur vie ne soit que misère, sans aucune possibilité de pouvoir s’élever, de quelque manière que ce soit. Du haut de sa pièce, Calypso les regardait comme elle regarderait des animaux dans un bocal. Distante, sans vraiment d’intérêt ou d’empathie particulière. Elle les observait de haut, comme on observerait des insectes, insignifiants et ennuyeux. La vision que l’on s’était efforcé de lui donner sur les districts, ces gens qui ne méritaient pas la moindre attention, fonctionnait très bien. Elle avait vécu dans la richesse absolue au Capitole. Les districts n’étaient qu’une vision lointaine de la misère car tout ne peut pas être blanc et lumineux, il faut une part d’obscurité dans chaque chose et cette ombre, c’était ces districts. On lui avait toujours dit qu’ils méritaient ce qu’ils leur arrivaient. Ils s’étaient rebellés et ils devaient payer leur espoir révolutionnaire. Enfin, elle n’était pas sûre que ceux qui pensaient cela avaient déjà mis un pied dans un district. Surtout le douze… On lui avait dit que c’était le pire, le plus pauvre et le triste à voir. En même temps, plus pauvre que le douze, ça serait un record à battre… Venant du luxe et de la richesse, il fallait vraiment le voir pour le croire. Elle n’avait jamais imaginé qu’une telle misère pouvait être possible. Enfin bref, Calypso abandonna sa fenêtre et ses réflexions sur la misère de ce bas monde pour retourner dans ses chiffres. Depuis son arrivée, elle n’avait de cesse d’harceler l’archiviste, qui à la base n’avait plus beaucoup de poils sur le caillou, finirait par devenir complètement chauve à force de s’arracher les cheveux. Mais le faire tourner bourrique était une activité que Calypso prenait un malin plaisir à exercer. C’était assez amusant de le voir se plier en quatre pour répondre aux exigences de l’employée du Capitole. Et il fallait bien avouer que la jeune femme en profitait un peu, un peu d’amusement ne pouvait pas lui faire de mal. Mais elle ne pouvait s’empêcher de penser que s’il exécutait toujours comme ça, avec tant d’anxiété et à courir partout comme un petit chien, c’était quand même un peu suspect. Et avec un peu de chance il finirait par craquer et lâcher une information intéressante. Mais bon d’ici là, Calypso était plongée dans divers comptes, des piles et des piles de papier s’amorçant dans son bureau, bientôt elle pourrait rivaliser avec les montagnes qui entourent le district. Et là trop c’était trop, elle ne pouvait plus travailler comme ça, tous les chiffres lui embrouillaient le cerveau, elle n’arrivait plus à y voir clair. Elle décida de faire des tas de ce qui pourrait encore lui servir et ce dont elle n’avait plus besoin. Celui lui prit un peu de temps mais quand tout fut dégagé, elle sourit, satisfaite, et appela alors l’archiviste. Le petit homme se dépêcha d’entrer dans son bureau, ne pouvant ne pas remarquer les deux piles bien alignées dans le bureau. Calypso s’approcha alors de l’une d’elle et lui expliqua « Alors ça vous n’y touchez pas, j’ai encore besoin. Et là, c’est ce que vous pouvez archiver. » Et évidemment la pile la plus importante était celle que l’homme devait se trimbaler jusqu’aux archives et ensuite tout bien retrier. Ce n’était pas drôle sinon. Surtout qu’il avait tout déplacé quelques jours auparavant et il avait à peine eu le temps de tout remettre qu’il devait déjà tout ranger. Calypso avait toujours eu une tendance à travailler vite et avec une pas trop mauvaise mémoire visuelle, elle n’avait pas besoin de garder tout ça pendant cent sept ans. Elle ne put s’empêcher de remarquer la tête dépitée de l’archiviste et lui souffla, amusée « Bon courage. » Elle attrapa son manteau et sortit du bureau.

Prendre l’air lui ferait du bien. Elle avait besoin de sortir de ces quatre murs. Et risquer de se mélanger à la populace. Enfin mélanger, tout le monde savait pourquoi Calypso était là. Sa venue n’avait pas été une annonce officiellement mais elle n’était pas censée se cacher non plus. Et les rumeurs vont vite en générale. La plupart des passants l’évitait comme si elle avait la peste, bien que statistiquement parlant et au vu de leur hygiène de vie, c’était plutôt eux qui allaient mourir d’une maladie longue et douloureuse, tandis qu’elle, au premier symptôme douteux, elle demanderait à se faire rapatrier au Capitole. Enfin, elle n’allait pas se focaliser sur ce que peut penser le bas peuple. Elle n’était pas là pour ça de toute manière. Son travail était de vérifier les comptes, pas de faire une enquête de satisfaction. Elle marchait pour quitter le centre et de se balader dans la ville. D’accord il y avait mieux comme balade mais au vu de l’objet de ses recherches, tâter un peu la température dans les rues n’étaient pas une mauvaise idée. Elle souhaitait toujours en apprendre d’avantage sur la plaque même si officiellement, elle n’avait pas ordre d’enquêter à ce sujet. Ce n’était que pour satisfaire un besoin personnel comptable. Rien de plus. Quoique, c’est sur que si elle arrivait à tout comptabiliser ce qui se passe d’illégale dans cette ville, ça serait un plus pour sa carrière. Parce qu’il faut bien avouer, finir au district douze n’a jamais fait parti de ce qu’elle avait imaginé dans sa vie professionnelle. Mais bon, faut savoir s’adapter parfois… Ses pensées avaient pris le pas sur son sens de l’orientation et elle se surprit à se retrouver dans le quartier nord, celui des pacificateurs. Elle n’avait rien de spécial à leur dire mais elle fut surprise d’en croiser un, seul dans la rue. Enfin seul… Un enfant maigrichon était bien avec lui. Calypso avait dit lui mais elle avait bien plus l’impression que c’était elle. En s’approchant du duo improbable, l’employée du gouvernement reconnut une des pacificateurs. Elle avait déjà eu l’occasion de rencontrer cette femme, c’était quoi son nom déjà… Greyson… Greygson.. Ah non Greyclaw, ou du moins un truc du genre. L’enfant s’en alla et Calypso alla à la rencontre de la pacificatrice. Elle hocha la tête « Greyclaw »
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Gisele Greyclaw
Gisele Greyclaw

Ici depuis le : 21/02/2014
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gisele ▽ sweet dreams are made of this Vide
MessageSujet: Re: gisele ▽ sweet dreams are made of this   gisele ▽ sweet dreams are made of this EmptyVen 28 Fév - 15:46

La vie au douze était décidément bien mouvementée mais la jeune femme n'en avait jamais douté. D'ailleurs elle se souvenait parfaitement, même si cela faisait de longs mois désormais voire des années, du jour où elle était descendue du train, qu'elle avait posé le pied sur la terre noire, charbonneuse, du district et qu'elle avait croisé pour la toute première fois les regards venimeux des habitants. Maintenant qu'elle y repensait, ils avaient dû se retrouver forcés d'assister à ce moment, à son arrivée, à elle et à la poignée de nouvelles recrues de la police du capitole venues avec elle, puis à leur intronisation dans le district. C'était tout à fait le genre du capitole : tout comme on obligeait les districts à s'abreuver de la boucherie des jeux de la faim, on les obligeait à assister au débarquement de leurs oppresseurs, à les saluer, à leur rendre hommage, à les accueillir. Ils n'avaient jamais eu le choix, se faire porter pâle n'étant pas une option si l'on ne voulait pas être soupçonné ou accusé de tentative de révolte. Un énième prétexte pour goûter au fouet, en somme. Alors bien sûr qu'ils n'avaient pas souri, pas applaudi, lorsqu'elle était arrivée. À l'époque Gisele n'avait pas compris, avait pris cela pour un affront. Toutes ces pensées qui aujourd'hui alimentaient chaque minute de sa vie dans le district ne lui avaient alors pas même effleuré l'esprit. Elle n'avait jamais douté, jusqu'à ce qu'elle y soit, d'être accueillie en héroïne dans le district où le capitole choisirait de l'envoyer. Elle était alors encore vierge de la misère du monde, et tellement naïve. La découverte du douze l'avait évidemment beaucoup choquée et d'une certaine manière traumatisée. Elle en portait les stigmates aujourd'hui, son tempérament altruiste avait éclaté au grand jour et sa sensibilité, depuis toujours exacerbée, avait explosé, s'était déchirée. Elle passait tout son temps, depuis, à recoller les morceaux ou du moins à tenter de le faire.

Pour cela, elle courrait à droite, à gauche, se pliait en quatre, en faisait probablement trop mais ce n'était pas grave. Elle s'usait, mais ça non plus ce n'était pas grave. Elle était en quête de rédemption et se disait, quelque part, que les gens d'ici avaient le pouvoir de lui apporter la paix qu'elle recherchait. Il suffisait qu'ils l'acceptent, elle, toute entière, et peut-être que cela lui prendrait toute une vie. Tant pis, elle ferait sans renâcler ce qu'il y avait à faire.
Là, maintenant, tout de suite, un gamin d'une dizaine d'années, voire moins, était avec elle. Un crève-la-faim dont le père était infirme suite à un accident de la mine et qui n'avait jamais eu de mère. Il traînait souvent du côté du quartier des pacificateurs, à la recherche de Gisele, qui lui donnait volontiers des quignons de pain, des morceaux de viande et autres denrées alimentaires auxquelles il avait si difficilement accès. Pour lui, tomber sur La Griffe, c'était du pain béni, dans tous les sens du terme. Cependant aujourd'hui la jeune femme n'avait rien à lui offrir, rien d'autre qu'un peu d'attention et d'affection. Elle déposa un léger baiser dans ses cheveux crasseux alors qu'elle apercevait une silhouette au coin de la rue. « Allez file maintenant, je ne veux plus te voir » murmura-t-elle au môme tout en le poussant doucement vers l'avant d'un coup de bourrasque affectueuse dans son dos. Elle souriait en le regardant s'éloigner mais ses lèvres s'étrécirent tout aussi furtivement lorsqu'elle reconnut Calypso. Une émissaire du capitole. On lui avait dit, lors des présentations, qu'elle était là pour vérifier les comptes du district. Mais dans l'esprit de la pacificatrice, cela sonnait faux. Calypso était surtout les yeux et les oreilles du capitole et, à ce titre, la brune se méfiait énormément. Elle avait trop à perdre pour que cette dame vienne tout chambouler, aussi Gisele devait-elle absolument tout faire pour ne pas éveiller les soupçons sur elle. « Greyclaw ». La pacificatrice nota qu'elle se souvenait de son nom. Était-ce une bonne ou une mauvaise chose, elle se tâtait encore, mais le temps le lui dirait sans aucun doute. « Eddowes ». Elle hocha la tête et soutint son regard. Quel que soit le défi que cette princesse du capitole lui lançait, Gisele le relevait.

Puis elle repensa au garçon dont elle venait d'échanger la compagnie avec la dénommée Calypso. C'était pour lui et tous ceux qui lui ressemblaient qu'elle désirait tant rétablir une justice digne de ce nom et la paix dans le district. Afin que tous ces enfants maigrichons, sous-nourris, puissent aspirer à un avenir paisible, comme tous les enfants du monde en avaient le droit. C'était un droit que Gisele jugeait naturel, qu'elle aurait pu juger divin si elle avait encore cru, ne serait-ce qu'un peu, aux dieux. Elle scruta les yeux bleus l'inspectrice : de telles questions pouvaient-elles infiltrer les pensées d'une personne comme elle, pouvaient-elles l'affecter ? Pouvait-elle seulement les comprendre ? Gisele ne se risquerait certainement pas à demander, du moins pas tout de suite. « Qu'est-ce qui vous amène par ici ? On ne voit jamais grand monde dans ces rues... à part des hommes en blanc. »
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gisele ▽ sweet dreams are made of this

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