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 you hit me once, i hit you back. (nathanyse)

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Joe Sewell
Joe Sewell

Ici depuis le : 19/02/2014
Messages : 257
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MessageSujet: you hit me once, i hit you back. (nathanyse)   you hit me once, i hit you back. (nathanyse) EmptyMer 26 Fév - 0:19


nathanaël & selyse
my black eye casts no shadow, your red eye sees no blame.
Elle distinguait à peine le soleil derrière les bâtiments gris de la veine. L'aube s'achevait à peine que déjà ses pas claquaient sur la route incrustée de poussière de charbon. Elle avait guetté le matin depuis sa fenêtre, assise sur son lit, un carnet en main. Selyse avait passé la nuit à écrire des mots dans son carnet déchiré, des mots qui disaient tout et rien à la fois. Des pensées libératrices qui décrivaient son monde. Le gris de la veine, le vert de la forêt, l'orange de l'aube. Les barrières qui limitaient son monde à un microcosme ridiculement petit à ses yeux. Elle avait peu dormi, mais ça lui suffisait. Le vent matinal ébouriffant ses cheveux noirs, elle écoutait le silence de la veine qui se réveillait. Une légère odeur de pluie imprégnait l'air. Les objets dans ses poches cliquetaient, fruits de sa journée de travail de la veille. Quelques briquets, des paquets de cigarette, des montres ou des bijoux ; toutes ces choses qui abondaient chez les oisifs que les pauvres n'avaient pas le loisir de s'offrir. Surtout les cigarettes. On l'aimait bien pour ça, à la plaque. Parce que les cigarettes c'est cher, dans les boutiques, et qu'elle en a toujours à vendre. Parce que les riches seuls peuvent se les offrir. Les mineurs commencent à sortir pour aller à la mine. Ils ressortiront des galeries obscures au crépuscule, visage noirci par le charbon et mains caleuses. C'était ça, le district douze. Selyse pressa le pas. Elle tremblait un peu à cause du vent quand elle entra dans la plaque.

La plaque, c'était comme chez elle, depuis l'année où Melchior l'y avait conduite. Il disait toujours qu'on y trouvait tout ce dont on avait besoin. Il avait raison. Melchior avait toujours raison. Ceux de la plaque étaient devenu sa famille. Elle y trouvait toujours de quoi survivre. Elle attendait les braconniers les plus matinaux, assise sur une caisse discutant avec des pacificateurs qui trainaient souvent dans le coin. Elle échangerait des cigarettes contre un écureuil, un morceaux de daim, ou n'importe quoi qui lui permettrait de survivre un jour de plus. Survivre, son affaire quotidienne. Elle enviait tellement la naïveté de ses riches employeurs à ce sujet.
Quand Selyse quitta la plaque, un écureuil dans son sac, le soleil apparaissait au dessus des bâtiments. Mais seule une lumière filigrane passait à travers les nuages grisâtres. Gris, comme tout ici. Elle marcha jusque dans les quartiers plus riches seulement pour récupérer les vêtements à laver. Elle n'aimait pas s'y attarder, dans ce quartier aux maisons trop belles, aux boutiques trop officielles et aux gens trop friqués. Et aux pacificateurs qui grouillent, aussi. Alors que la veine, c'était chez elle. Selyse y connaissait les cachettes, trouvées avec Melchior durant leur enfance, elle y connaissait les gens, qu'elle fréquentait depuis toujours. Les rues de la veine se remplissaient d'enfants malingres et crasseux qui allaient à l'école, pour certains, ou allaient trouver un moyen de ramener de la nourriture ou de l'argent chez eux. Melchior et elle, ils faisaient partie de ceux là, de ceux qui apprennent dès le plus jeune âge à fuir les pacificateurs, de ceux qui ne vont pas à l'école tous les jours, de ceux qui grimpaient sur le toit des entrepôts pour sentir le vent et l'air sans poussière de charbon. Des enfants qui se croyaient libre alors que leur monde était réduit par des barrières. Des enfants qui s'étaient promis de voir ce qu'elle cachaient. Elle déposa le linge chez elle, et ressortit.

Les rues se remplissaient de pacificateurs. Première ronde de la journée. Selyse espérait qu'aucune exécution ne serait effectuée dans la journée. Comme tous les jours. Se battre pour survivre, pour ne pas se faire attraper. Elle reconnu l'un d'entre eux, au détour d'une rue grise, dans sa combinaison blanche. Un qu'elle n'aimait pas. Qui la provoquait. Elle ne lui avait pas pardonné le vol de son carnet. C'était des secrets qu'elle ne partageait pas. Et certainement pas avec Nathanaël Crane. L'altercation qui avait suivi avait été violente. La punition qu'elle avait subi aussi. Elle fronça les sourcils en y repensant. Mais c'était plus fort qu'elle, c'était dans sa nature. Nathanaël la provoquait, elle ne se laisserait pas humilier. Regard fier, tête haute, elle marcha vers lui d'un pas décidé. Menton levé, les yeux haineux, elle se planta devant lui, décidée à ce qu'il réponde de ses provocations. Nathanaël. Elle lui adressa un sourire venimeux. Toi et tes chers amis, vous cherchez encore une victime innocente à buter d'une balle dans la tête ? Melchior. Elle en revenait toujours à Melchior. Melchior rouge sang. Melchior exécuté sans motif, juste parce qu'il était plus simple de s'en débarrasser, lui le gamin sauvage qui agitait les foules. On avait raconté à Selyse que Nathanaël avait voulu le sauver. Elle en voulait la preuve. Son regard ne flancha pas, elle croisa les bras, définitivement décidée d'obtenir des réponses à ses questions depuis toujours en suspend.
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Nathanaël A. Crane
Nathanaël A. Crane

Ici depuis le : 23/02/2014
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you hit me once, i hit you back. (nathanyse) Vide
MessageSujet: Re: you hit me once, i hit you back. (nathanyse)   you hit me once, i hit you back. (nathanyse) EmptyVen 28 Fév - 22:20


nathanaël & selyse
my black eye casts no shadow, your red eye sees no blame.
Tu te lèves brusquement, ta paume frappant contre la table à tes côtés. Tes sourcils sont froncés, ta respiration rapide et le sang bat contre tes tempes. Des frissons te parcourent l'échine tandis que ton autre main se pose sur ta nuque, massant les muscles tendus qui semblent jaillir de celui-ci. L'électricité qui emplit la pièce résonne dans ton corps, mettant chacun de tes nerfs à fleur de peau. Ils te regardent, impassible. Presque en souriant devant ton soudain élan d’agressivité. Tu ne veux plus les entendre. Les entendre d'insulter vaguement par ses regards en coin, ses sourires de connivence. Ils te prennent pour le chien du capitole, comme ils te l'ont dit. Ses rebelles qui te sont tombés dessus au détour du bar, tandis que tu buvais tranquillement, ne demandant rien à personne. Un sourire mauvais s'étale sur tes lèvres mais tu ne dis rien, tu te couches, comme ils disent. Ton corps vibre et brûle sous le flot de haine qui se déverse dans tes veines. Ce sentiment que l'on a fini par t'implanter bien malgré toi. Ce foutu système qui te dit "punis et parle après". Ta main se sert encore plus fort. Dans ses moments là, la noirceur qui entoure ton corps semble presque palpable, une tentation évidente, impatiente. Tu l'effleures souvent pour finalement reculer le plus loin dans ton esprit. La plupart du temps. Tu les regardes en souriant, la main se refermant sur la crosse de ton fusil. Folie passagère, meurtrière, tu n'en sais rien. Tout ce que tu sais, c'est que quelques secondes après, ils sont tous à terre et tu te trouves à pointer ton arme sur le front de leur leader, ses yeux exorbités par la peur. Douce folie qui inhibe tes capacités à reprendre le contrôle. Pupilles dilatés, souffle court. Sourire aux lèvres. Cruel, froid. Tu n'es plus qu'une ombre à ce moment là. Et un bref éclat, un simple mouvement te fait reprendre conscience. Brusquement. Ta main se retire et au lieu d'une balle, l'homme sent ton poing déformer sa mâchoire pour la dernière fois. Tu sors, le silence emplissant l'endroit seulement brisés par les gémissements de douleur des hommes au sol. La seul trace de ton accrochage, de cette minute de frayeur réside en tes mains frémissantes et cette lueur de folie malsaine qui s'éteint petit à petit, reprenant sa place derrière ton masque de connivence et de platitude.

Ayant rejoint quelques collègues, vous vous dirigez vers la Veine, endroit que tu n'apprécies que peu. La misère qui réside dans ce quartier, ces enfants qui trainent les rues avec leurs visages amaigris et leurs pieds nus rassemblent tout ce qui t'effrayes et t'horripile. Tu avances légèrement en avance de tes collègues, ta tunique immaculée contrastant avec ceux des passants troués et salis par la terre dans laquelle ils vivent constamment. Ta colère n'est que peu passée, lisible derrière ton regard impassible. La folie a disparu elle et forte heureusement. Ces moments de perdition, d'éloignement sont de moins en moins espacés. Comme si une autre personne s'emparait de ton corps et cela t'effraies plus que tu ne veux te l'avouer. Passant une main dans tes cheveux fous pour une fois, ton chemin est soudainement bloqué par une brunette. Tes yeux se posent dans les siens et tu ne peux t'empêcher un rictus. Selyse. La jeune femme de la Plaque. Celle qui n'a pas sur rester à sa place en te renvoyant la faute. En bon serviteur, tu lui as rendu la pareil en lui volant l'un de ses biens, confisquant celui parce qu'il te paraissait suspect alors qu'il n'en était rien. La jeune femme t'irrite tout autant qu'elle t'amuse. Mais ce jour-là, l'amusement n'est pas à l'ordre du jour tandis que tu croises les bras. Selyse. Dis-tu, copiant son ton, sinueusement. Tes collègues sont quelques part derrière toi mais tu n'en as rien à faire. Tu fixes cette femme qui, à chacune de vos rencontres, cherche à te pousser à bout par ces paroles. Ses paroles élargissent ton sourire. Nous étions en train d'en chercher une justement, si tu te proposes si gentiment, je vais de ce pas t'accorder ton souhait. Tes paroles sont froides, ainsi que ton regard. Bien sur que tu ne le feras pas, tu n'es pas ce genre de personne, ce dont elle n'est pas au courant. Tu t'approches légèrement. Je ne suis pas là pour me battre Selyse, pas aujourd'hui. Laisse-moi passer. Il n'aurait eu aucun mal à la dépasser si seulement la ruelle n'était pas si étroite. Un soupir passe tes lèvres tandis que tu fixes la jeune femme glacial qui te fait face.
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