natalia “nyx” zacharias

petite citation ici

papiers d'identité. nom : ils sont insignifiants, de pâles morceaux de paille jetés aux quatre vents; les ruines jonchent leurs esprits, le vent hante les lieux déserts. le nom n'est qu'un murmure, puisque la famille n'est plus. les Zacharias, si fiers, n'ont plus de fierté; leur carcasse s'est effritée, leur armure polie a pourri, et dans le froid, ils désespèrent. prénom(s) : naissance. foutaises, elle hait ce prénom jusque la racine, et l'enterre autant que faire se peut. la naissance pourri parmi les immondices, avec ce qui reste de sa famille. surnom : Nyx, elle n'accepte que Nyx, la Nuit. Elle est la Nuit. âge : vingt-quatre ans, les âges n'ont pas été tendres. district de naissance : douze. quelques traits de caractère :l'instabilité même; elle marche, elle cours, elle s'arrête. Incapable de savoir ou aller, que faire, perdue dans un monde trop grand à ses mirettes. Elle pousse, hurle, se débat; un instant, la délicatesse du chaton, le suivant, la férocité du tigre, l’acharnement du lion. Impossible à prévoir, impossible à maîtriser; dangereux individu, qui s'égare sur des chemins étranges. groupe : we ignore the rules. métier/occupation : autrefois meilleure pâtissière de tout le district; elle apportait un peu de gaieté parmi les maisons misérables. C'était le temps ou le ciel était encore bleu, et ou le soleil brillait. Désormais, la boutique n'est plus tenue par personne; elle s'est enfuie, et refuse d'y remettre les pieds. A vingt-quatre révolus, Nyx ne fait rien. Elle se détruit, lentement mais sûrement, telle une descente aux Enfers: Cerbère l'attends avec patience. personnage : inventé. sous le visage de : giza lagarce. crédits avatar : ici. sous le masque. pseudo : middle ages. prénom : laurine. âge : 22 pays : france. ton avis sur le forum : très beau   . un dernier mot :    Code: <t>giza lagarce</t> ≈ nyx zacharias.

may the odds be ever in your favor.
que penses-tu du capitole ? Lentement, sûrement, elle lève les yeux. Croise votre regard. Elle reste silencieuse ; son regard océan enflammé transpercerait la glace la plus dure. Un instant, vous pensez qu’elle n’a pas entendu la question ; l’instant d’après, elle bouge, et approche son visage si près du vôtre que vous sentez sa respiration saccadée. La colère embrase chaque parcelle de son corps ; de cette Colère-là, dévastatrice, impétueuse, mais surtout incontrôlable. Pourtant, elle est là et ne bouge pas, hésitant certainement entre fuir ou refermer ses mains sur votre gorge. Finalement elle se détourne, se rassoit, mais la Colère est toujours là, elle couve, brûle, sous-jacente, comme une menace terrifiante. Et elle n’a pas dit un mot. « Vas te faire voir. » Ah, voilà sa langue.
et les jeux, tu as un avis dessus ? Cette fois, elle ne lève pas les yeux. Sa Colère est toujours là, présente, vous pourriez même la toucher, si elle était matérielle ; mais elle n’est plus dirigée contre vous ou votre question. Elle s’efface, lentement, et laisse place à quelque chose de plus profond, quelque chose de… brisé. La souffrance affreuse se lit soudainement sur un visage décharné par des larmes ; et seulement lors, elle plonge son regard dans le votre, et murmure ces trois mots : « ils m’ont tout pris. » L’instant d’après, l’enfant brisée disparaît, la glaciale attitude revient ; la Colère aussi.
la plaque, tu connais ? tu y vas de temps en temps ou pas ? Elle hausse les épaules. La question ne l’intéresse pas, aussi vais-je y répondre pour elle. Elle connait l’endroit, mais n’y passe pas ses journées. Elle n’a rien à offrir, rien à acheter, et y erre souvent comme une âme en peine, voguant de ci de là, parmi les étals. Avec sa pâle silhouette, elle ressemble davantage à un fantôme qu’à une jeune femme ; mais les fois ou elle se rend là-bas se comptent sur les doigts de la main.
imagine, on t'offre un souhait. quel serait ton vœu ? Le silence seul répond. Il dure un long moment, pendant lequel elle n’esquisse pas un geste. Elle est là et n’y est pas ; son regard s’en est allé, voguer sur d’immémoriaux souvenirs qui n’appartiennent qu’à elle. Elle soupire, et l’expulsion d’air lui semble si douloureuse à l’instant. C’est la voix brisée qu’elle souffle un mot, un seul : « Lui. » Ne vous déplaise, ce n’est pas de son amant qu’il est question. Lui réfère à une personne qui importait plus que tout. Lui, c’était son ancre, son mât, son roc. Peu importaient les tempêtes, tant qu’il était là pour la rattraper. Peu importait les ouragans, jamais elle ne lâchait ses pas. Lui, c’était son frère.

any last advice ? stay alive.

if we burn, you burn with us.

Que fais la terre lorsqu’elle ne tourne pas ? Ou va le monde lorsque personne ne l’observe ? Lorsque les yeux ne sont pas rivés sur son futur, mais sur son passé ? Ou va chaque parcelle d’Espoir, dès lors qu’il n’y rien à espérer ? Comment les étoiles peuvent-elles encore briller, là, comme une insulte devant ses yeux ? L’on n’a cessé de la materner, de la rassurer, mais le nœud, là, en son cœur, est terrifiant ; car jamais il ne la quitte, jamais il ne se desserre. Ses pas foulent la terre ; l’assèchement en provoque de la poussière, qui à chaque pas, se soulève. Le silence règne, le couvre-feu est de mise. Mais elle marche, dans les rues, au vu et à l’insu de tous. Elle erre, ses pas la guidant que par la force des choses. Depuis quand la Lune a-t-elle le droit de briller si fort, quand son monde à elle s’effondre ? Un bras la retient ; avec cette violence inouïe que possèdent ceux qui ne sont plus, elle s’arrache à l’étreinte ; un son retenti, filtre l’air, puis, plus rien, à nouveau le silence.
Des notes de piano s’élèvent dans son esprit, une mélodie doucereuse, passionnante, poignante. Elle vogue en des eaux inconnues, sur un bâtiment effronté, brisant les vagues sur son passage ; elle chevauche dans des forêts vierges, sur une étrange bête à cornes. La musique s’éteint, le choc la plonge dans l’hébétude la plus totale. Elle tombe au sol, ses genoux heurtant durement la terre sèche et noire. Lentement, elle lève les yeux. Ce ne sont que de pâles fenêtres ouvertes sur un vide béant. Ses doigts effleurent la terre, sentent les grains de poussière. Autant de grains qui s’envolent au vent, autant de rêves révolus. Elle est remise sur ses pieds ; elle observe le pacificateur sans le voir ; il parle, mais elle n’entend pas. Il la secoue, sa réaction est de le frapper violemment, et de profiter de cet instant de surprise pour détaler à toute vitesse. Elle se rue dans le district, arrache des imprécations aux gardes de nuit, se fond dans les Ombres. Ses longs cheveux devant son visage, elle n’est que ça. Finalement, là, dans la ruelle, ils la coincent. Lorsqu’ils l’attrapent, elle hurle, se débat, griffe, véritable tigresse enragée. Jusqu’à ce que toute force l’aie quittée, et qu’il ne reste plus rien ; là, dans la froide cellule, elle murmure aux murs : « ça aurait dû être moi. »