Eytan J. Stanberg ≈ Voici une petite partie de ma fiche, qui t'aidera peut être à te repérer dans l'histoire. Je pense que ça résume bien le lien d'Eytan avec sa fiche. :)
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« Eh ptit ! » lança alors le vieillard face au regard perdu d'Eytan. Cela faisait déjà plusieurs minutes que celui-ci avait terminé son récit et cherchait à regagner l'attention du barman pour obtenir une seconde tournée de bière bien méritée selon lui.
« Je suis désolé monsieur, je me suis égaré en court de route... » s'excusa alors le trentenaire tout en attrapant le verre de l'homme face à lui alors qu'un autre faisait son entrée dans la salle. Eytan salua donc ce nouveau client le laissant lui aussi prendre place sur un des sièges en bois du bar. Cet homme, le barman avait l'habitude de le voir passer dans son établissement et de lui servir toujours la même chose : que liqueur de framboise qu'Eytan ne tardait jamais trop à lui servir. En effet, s'il le voulait, cet homme pouvait faire de sa vie un enfer car il était de ceux qui régnaient sur le district, c'était un pacificateur. Celui-ci, néanmoins n'était pas de la même sorte que ceux qui punissaient et confisquaient sans pitié, il n'était pas si mauvais et pouvait même s'avérer être de bonne compagnie.
Eytan le respectait d'autant plus que lors de l'arrestation de Mellie, alors qu'elle tentait d'acheter des vivres à la Plaque, c'est lui qui avait osé s'opposer à son supérieure lorsqu'il jugea que la punition choisie par celui-ci pour elle était trop cruelle face au délit mineur qu'elle avait commit. Malheureusement pour la jeune-femme, les mots ne changèrent rien et elle reçut sa punition sur la place publique, devant le district entier. C'est devant une foule de gens trop apeurés pour réagir qu'elle subit les coups de plus en plus secs de ses bourreaux, laissant échapper des hurlements de douleur avec l'espoir que quelqu'un vienne mettre un terme à son cauchemars. Cependant, personne ne vint l'aider. Et quand les coups s’arrêtèrent enfin de pleuvoir sur son corps meurtri, elle n'eût plus la force de se relever. Durant tout ce temps, Eytan était resté impuissant face à la horde de pacificateurs qui le retenaient... Il avaient tout vu, avait ressenti chacun des coups et vu les gens partirs uns à uns laissant sa femme à son triste sort.
Et lorsque les hommes décidèrent enfin de lâcher prise et de laisser Eytan accourir vers Mellie, celle-ci était écroulée au sol et avait perdu la force d’attendre l'arrivée de son mari. Une fois à ses côté, le jeune-homme eut beau la prendre dans ses bras et hurler son nom, elle ne réagit pas, c'était trop tard... Il resta alors des heures au centre de la place, essayant de redonner la vie au corps inerte de celle qu'il aimait mais rien ne put la sauver. Chaque fois qu'Eytan repensait à ce moment, ce qu'il essayait d'éviter, il ressentait toujours la même chose : le vide qui s'était formé au fond de son cœur depuis la disparition de sa femme.
Revenant à la réalité, Eytan fit alors mine d'être à court de sirop d'agrume, pour se réfugier dans la réserve, refermant la porte derrière lui. Il n'aimait pas montrer ses faiblesses et encore moins devant ses clients, mais quoi de plus normal que de pleurer la mort de sa femme, même lorsque celle-ci remontait à huit ans... A l'époque, Eytan s'était tout de suite demandé ce qu’adviendrait de sa petite fille -fruit de la première nuit qu'il avait passé avec Mellie alors qu'ils n'avaient que dix-huit ans-. C'est pour elle qu'il ne s'était pas rebellé, il savait ce que s'était de perdre un de ses parents et ne voulait pas que sa fille ne le perde lui aussi parce qu'il avait bêtement voulut se venger. Heureusement pour lui, sa mère était toujours là pour l'aider avec la petite Olessya âgée de quatre ans lorsque Mellie perdit la vie. C'est donc Liana qui prit la relève et s'occupa de sa petite fille lorsque son fils ne le pouvait pas lui apprenant tout ce qu'elle savait sur les plantes médicinales que la fillette maîtrise très bien aujourd'hui.
Lorsqu'Eytan reprit ses esprits, à peine une minute plus tard, il essuya son visage du revers de la main puis passa de l'eau sur son visage pour effacer toutes traces de larmes. Il attrapa ensuite une bouteille à volée et retourna derrière son comptoir.
Il constata alors que le premier homme était parti, laissant derrière lui un joli pourboire pour le barman. Il était rare que cela se produise, les gens du district ayant à peine de quoi se nourrir, ils économisaient en général la moindre pièce qu'ils pouvaient... Eytan ramassa donc l'argent pour le placer dans la caisse puis débarrassa le comptoirs avant de l’essuyer d'un coup de chiffon.
***
Plus tard dans la journée, à l'heure de la fermeture, Eytan s'empressa de tout mettre en ordre avant quitter les lieux en direction de son habitation. Tous les soirs se ressemblaient, il fermait son bar plus ou moins tard selon les jours, puis il rentrai chez lui pour y retrouver sa fille et sa mère. Olessya, la plupart du temps, faisait ses devoirs au moment où il rentrait et il l'aidait du mieux qu'il pouvait. Il voulait ce qu'il y avait de mieux pour sa fille puisqu'elle était tout ce qu'il avait avec Liana. Sa petite fille était sa raison de vivre et il faisait de son mieux pour être le meilleur des pères. Lorsque son moral était au plus bas, c'est à sa fille qu'il pensait pour aller mieux.
Cependant, depuis quelques mois, il n'arrivait pas à chasser certaines pensées de sa tête. La jeune Olessya venait d'avoir douze ans, un âge fatidique puisque c'est l'âge à partir duquel un enfant était susceptible d'être appelé le jour de la moisson et cela durerait jusqu'à ses dix-huit ans. A partir de maintenant, Eytan aurait chaque année la peur que sa petite fille ne soit appelée pour la bataille, ce qui était le cauchemars de tous les parents. Elle était trop jeune, elle était trop faible, elle était sa fille... Et il ne pouvait pas laisser une telle chose se produire, pourtant il n'aurait pas le choix et si jamais le capitole venait à la désigner comme l'élue femelle du district douze, il n'imagine même pas de quoi il serait capable. Jusqu'à la prochaine moisson, il se contente de la protéger de mieux qu'il le peut. >>
Pour ce qui est de la vie au quotidien, ils sont très proches et comme la plupart des petites fiche Eytan est le héro de la sienne. Et même si lui ne pense pas être à la hauteur de tous les sentiments qu'elle lui porte, il fait de son mieux pour être le plus formidable des papas. En grandissant, Olly a apprit que certaines choses étaient mieux si elle les gardait secrètes vis à vis d'Eytan qui les jugerai trop dangereuse pour sa petite fille mais elle ne fait rien de très grave, ou du moins elle ne se fait pas attrapé...